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mardi 27 mars 2012

Le triangle d'émeraude: les dauphins d'Irrawaddi et la cascade Li Pi

Nous grimpons dans « deux paniers à salade » : nom donné à une sorte de side-car composé d’une moto et d’une petite nacelle. Bernard et la carcasse de Tornado dans l'un et les enfants, deux roues et moi dans l'autre!

Nous voilà prêts pour arpenter les chemins caillouteux de l’île : cette fois-ci côté Sud !





Il y a une histoire à cette piste de cailloux : en fait, c’est une ancienne voie ferrée construite par les français à la fin du XIXème siècle. Ces derniers voulaient  rejoindre la Chine par bateau en remontant le Mékong  mais pour cela, il fallait traverser le Laos qu’ils avaient fait reconnaitre en tant qu’entité par la Thaïlande. Le point d’entrée était l’île de Khone. Le hic est que le Mékong à cet endroit possède des cascades infranchissables par les navires. Les français ont donc construit  une voie ferrée qui traversait l’île. Les navires étaient tronçonnés puis transportés par une locomotive. Comme il n’y avait pas eu assez de rails pour construire toute la voie, ils démontaient au fur et à mesure les rails pour les replacer devant : un vrai travail de Titan !


Les Japonais ont bénéficié de cette voie ferrée pour le transport des armes lors de la deuxième guerre mondiale.
Aujourd’hui, il ne reste plus que la carcasse de la locomotive et de la voie ferrée, il ne reste que le ballast transformé en chemin !



Nous arrivons à l’embarcadère de l’époque où l’on comprend bien comment les navires, par un système de poulies, étaient hissés pour emprunter la voie terrestre.










Nous embarquons dans un tout petit bateau et nous allons à la rencontre des dauphins d’Irrawaddi, entre les eaux laotiennes et les eaux cambodgiennes. En effet, face à nous : le Cambodge que nous retrouvons …de loin (100 mètres). Nous sommes exactement dans le triangle d'émeraude entre le Laos, La thaïlande et le Cambodge.

Les dauphins d’eau douce sont en voie d’extinction. Selon WWF, il ne resterait que 20 dauphins. Ils ont été massacrés pendant le période des Khmers rouges où se pratiquait la pêche aux engins explosifs. Actuellement, certains dauphins sont encore victimes de la pêche parce qu’ils se prennent dans les filets. Ne pouvant plus remonter pour respirer, ils finissent par mourir.
l'île devant nous, c'est le Cambodge!
Notre bateau s’approche d’abord avec le moteur puis à la rame. Les dauphins détestent le bruit et nous risquerions de les faire fuir. Nous sommes loin d’eux mais nous avons la chance de voir un aileron, un bout de leur queue ou de leur colonne dorsale. Mais cela est furtif: pas le temps de pointer l'objectif. Nous vivons donc le moment: leur peau scintille  au soleil et dans le silence de l’eau, nous entendons le bruit de leur respiration : c’est émouvant. Ils apparaissent ici, disparaissent  pour réapparaitre là.






Nous observerons cette scène une bonne heure. Notre embarcation dérive lentement vers les eaux cambodgiennes et nous laissons faire : le vigile cambodgien est absent aujourd’hui donc nous n’aurons pas à payer de taxe cambodgienne pour avoir suivi les dauphins dans leur pays!


Le Mékong: on jurerait une mer...






De retour, sur le quai, un petit garçon a quelque chose accroché à un petit fil. On s’approche : ce sont des petits caméléons. Le guide nous explique que les laotiens ont la fâcheuse manie de manger des petits animaux « spéciaux », non pas parce qu’ils ont faim mais parce qu’ils croient que c’est bon pour leur santé et que cela donne des forces.





Nous grimpons à nouveau dans nos paniers à salade. Après une crevaison sur le premier (cette fois-ci, ce n’est pas le fauteuil, ouf !) et un problème d’accélérateur sur le second, on arrive enfin à la cascade Li Pi.  Parce que c’est la saison sèche, la cascade apparait, lors de la saison des pluies, tout est noyé sous un torrent tumultueux.


Il  fait très chaud : un café lao  glacé s’impose. Sur le chemin du retour, arrêt pour notre grignotage du midi : brochettes de poissons grillés et de petites bananes braisées que nous dégustons, les pieds dans le sable, au bord du Mékong.


2 commentaires:

  1. petit coucou à vous 4 , il me semble que vous etes bien bronzés. bizzzz .

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  2. Nous sommes emerveilles par ce que vous vivez au cours de votre voyage.Quelemerveillement pour DONOVAN et TESS
    Pensons tres fort a vous. Joyeuses fètes de Paques de la part de
    toute l'équipe de l'entraide. ELIE et SIMONE

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