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samedi 17 mars 2012

Le plateau des Bolovens: la suite...

Le soleil se lève et les enfants s’amusent des cochons qui se promènent en liberté et des vaches qui marchent le long des routes. Donovann qui est toujours à la recherche d’animaux, trouve et nous montre une belle cigale.






Ce matin, nous visitons un autre village Katu.










Les villages sont composés d’habitations construites en rond. Sur le plateau des Bolovens, la ressource principale est le café. Nous sommes en mars, certains caféiers sont en fleurs mais on récolte déjà sur d’autres arbres. Les récoltes durent de février à novembre.  Devant chacune des maisons, les grains entament le processus de  séchage.

Notre chauffeur est issu de la minorité Katu et il est facile pour lui de nous expliquer les habitudes quotidiennes des familles. Pendant que le café sèche, il faut penser à repiquer de nouvelles pousses pour les nouveaux caféiers. Les pousses devront attendre 6 mois avant d’être plantées et elles ne donneront une production d’Arabica ou de Robusta que quatre ans plus tard.




Sous les maisons en pilotis, une bonne partie passe son temps à fumer et à jouer aux cartes. Les femmes  sont à moitié dénudées. Ce qui nous  choque c'est que cette coutume n’épargne pas les enfants. Nous verrons une petite fille de dix ans fumer ce mélange qui ne contient pas uniquement du tabac : ses yeux ne font aucun doute ! Plus loin, c’est une femme de 83 ans qui s’adonne au rituel. Elle est veuve et n’a qu’un fils qui est loin. Elle vend des bananes pour 2000 kips le kilo (20 cts d’euros): elle subsiste ainsi.



Des hommes travaillent plus loin…enfin un homme travaille et 10 regardent ! Les cochons se reposent sous les maisons et sont bien contents de manger les peaux de bananes que nous leur jetons. Une femme sur une moto passe dans le village et vend de quoi se nourrir : du riz, des légumes cuits…C’est surprenant : ils ne cuisent même pas leur riz quotidien, ils l’achètent ! Ils vivent chichement mais  ils ont des paraboles !



Nous repartons de là avec le sentiment d’un monde avec des  codes qui sont à l’opposé des nôtres …drôles de sensations !
Nous sommes à mille mètres d’altitude et c’est l’occasion de visiter une plantation de café et d’aborder le processus de préparation des grains.

L’Arabica doit atteindre 7 à 8 mois de mâturité contre 9 à 11 mois de plus pour le Robusta. Seul l’arabica peut subir un procédé humide : les grains sont trempés dans de l’eau puis séchés.
Le café du plateau des Bolovens a été introduit par les français en 1900. Aujourd’hui, la région produit un café parmi les plus chers de la planète.

Nous continuons notre boucle, passons Thateng et arrivons à Paksong, l’occasion pour nous de nous arrêter au marché pour acheter des rustines. Notre stock arrive à sa fin.  C’est fou ce que l’on trouve sur le goudron : clous, agrafes, tessons de verre, fil de fer, punaises sont autant de pièges pour les roues du fauteuil et nous n’arrêtons pas depuis quelques jours de réparer et de réparer encore. En plus, Patrick a eu la gentillesse de  nous  apporter deux chambres à air commandées chez Camargue Médical mais elles sont trop grandes (cela ne fait que dix ans que nous travaillons avec eux !). Nous ne pouvons pas les utiliser car elles font sortir le pneu de la jante : un régal !  Alors, nous réparons encore en espérant que cela va se calmer. Bernard finit par ne pas pouvoir regarder autour de lui tranquillement puisque ses yeux sont rivés sur le sol constamment.

Tad Yueng est vraiment une belle cascade: des marches abruptes pour y accéder mais cela vaut le détour.










Puis c’est la cascade la plus spectaculaire du pays que nous découvrons : deux bras d’une rivière traversent une épaisse forêt  pour plonger 120 mètres plus bas. Nous ne résistons pas à tester les hamacs en bambous…













Enfin, c’est celle de E-Tu que nous admirons après 220 marches détruites à moitié et une plate forme  trouée que nous traversons en risquant notre vie à chaque moment LOL. Des enfants laotiens qui sortaient de l’école avec leurs uniformes sont arrivés très rapidement derrière nous et ont plongé tous habillés (cela ne nous choque plus !). C’était un endroit habituel pour eux car ils avaient construit un radeau avec lequel ils s’amusaient.






Derniers moments d'insouciance; et après quelques signes d'au-revoirs échangés avec les enfants laotiens, nous retournons vers Paksé.

2 commentaires:

  1. la "parabole prioritaire" ça existe partout ! bien sûr, l'ambiance n'a pas l'air d'être laborieuse, mais que les paysages sont beaux.

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  2. Les paysages sont vraiment magnifiques....Les cascades me font penser aux chutes de Kinguélé (Gabon) que j'ai eu la chance d'aller voir. A la fois ce sentiment de puissance et de plénitude...

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