Messages les plus consultés

lundi 19 mars 2012

Ban Saphaï et Don Ko

Nous sommes à l’embarcadère de Ban Saphaï et devons traverser le Mékong pour accéder à l’île de Don Ko.

Don Ko a été le premier centre administratif et politique de la province de Champassak, bien avant Paksé, à la fin du XIXème siècle lors de la période coloniale française.



Notre embarcation est un bateau « longue-queue » et nous ne sommes pas seuls. Aujourd’hui, des dizaines de Laotiens se rendent aussi sur l’île et nous comprendrons plus tard pourquoi. Nous  traversons le fleuve et arrivons sur les berges. Après une ascension glissante, nous   sommes aux portes du village de Don Ko : le temple se trouve juste là et nous y entrons.  Nous comprenons que toutes ces personnes qui vont sur l’île comme nous, viennent assister à une fête.

Tous les regards sont rivés vers le fleuve alors nous regardons aussi dans la même direction et apercevons une embarcation avec un énorme tambour en approche. Sous des arbres, dans la cour du temple, des tables sont dressées et de très jeunes moines, en devenir, apportent des plats.






Tous observent la scène : il ne  faut pas moins de 17 hommes pour porter le tambour. Les berges sont abruptes et un système de poulies a été mis en place.




La scène est vraiment drôle. Alors que nous sommes venus pour observer, comme l’arroseur arrosé, c’est nous qui sommes  observés ! Les regards sont très gentils mais interloqués : « que peuvent bien faire des falangs (étrangers), ici, avec eux ? ». C’est vrai, nous sommes les seuls à ne pas être laotiens et assistons apparemment à une fête religieuse villageoise. Les  femmes qui portent leur jupe traditionnelle et l’écharpe sur l’épaule gauche nous regardent avec insistance, parlent entre elles. Certaines s’approchent de nous et touchent le visage des enfants. Elles ne parlent pas anglais et nous ne parlons pas laotien, mais les mots ne sont pas indispensables pour communiquer et nous comprenons qu’on nous demande l’âge des enfants et s’ils sont à nous.


Tout à coup, une file indienne se forme. Le tambour a besoin de bras pour terminer son ascension. Chacun tient la corde et attend le signal. Tess et Donovann se précipitent pour aider, moi j’immortalise la scène. Les gens sont heureux autour de nous et c’est vraiment une fête où tous sont venus en famille.




J'ai filmé quelques instants...pour la petite histoire, c'est une maman qui tourne mon appareil pour que je filme son mari et son fils: nous adorons ..

Grâce à l’aide de toutes ces mains, le tambour pointe le bout de son nez et la ferveur se ressent. Il est là, ils applaudissent puis s’agenouillent et joignent leurs mains pour prier. Sans se poser de questions, nous nous agenouillons aussi. La prière est rapide, les hommes transportent le tambour et les villageois s’attablent. Nous nous éclipsons, l’occasion d’arpenter les chemins du village…





Le chemin qui mène au centre du village est au milieu des rizières et ce paysage verdoyant nous saisit.











Les habitants sont accueillants. C’est dimanche mais certains filent, d’autres tissent sous les maisons en pilotis. Une jeune maman  berce son beau bébé dans un berceau de bambous attaché aux poutres, tellement confortable que le bébé a ses membres complètement détendus. Elle essaye de l’endormir et cette petite fille est magnifique!





Aux abords des maisons, des manguiers partout…










Plus loin, c’est l’école que nous découvrons, sans élèves puisque nous ne sommes pas en semaine. Ici, la cour n’est pas du tout  clôturée : quelle liberté et quelle vue ! La rive opposée du Mékong est beaucoup moins abrupte et c’est une véritable plage qui se déploie sous nos yeux. 



Nous retrouvons notre tuk-tuk qui nous amène vers un autre petit village près de Ban saphaï, le village où des Bouddhas de pierre sont sculptés. Une guirlande de vêtements qui sèchent colore l’entrée de la porte du village. Des vêtements qui sèchent sur des fils barbelés : ils n’ont pas peur que le vent finisse par tout trouer!






Puis direction le temple: un grand Bouddha doré de vingt mètres se dresse. Une salle de prière se situe en dessous et d’autres statues de Bouddha plus petites entourent le tout. Le tableau est parfait grâce au flamboyant est en fleur dans la cour déserte.



Nous finissons notre journée au grand marché à la périphérie de Paksé et sur la route nous croisons des enfants et nous regardons la vie simplement...








Cette  journée a été pleine de  communication, de générosité, de chaleur  humaine et nous n’oublierons pas ce moment de partage et de sourires avec ces  villageois laotiens.

2 commentaires:

  1. Quelle chance, cette semaine un jour à Nîmes et un à Montpellier et là nous avons vraiment du mal à faire le vide, le soir nous sommes stressés et nous en voulons presque à la erre entière, heureusement. Le blog est là, je vais m'endormir sereine :) encore de belles phrases et de magnifiques photos cécile

    RépondreSupprimer
  2. Oui, la lecture du blog le soir est un bon moment, une vraie récréation. Parfois on rit, souvent on admire et il s'en dégage une véritable sérénité

    RépondreSupprimer