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vendredi 16 mars 2012

En route vers le plateau des Bolovens...première étape: Tad Lo

A Luang Prabang au nord, nous avions pu déjà constater que le Laos est un très beau pays. Nous sommes aujourd’hui au sud et cela se confirme.  C’est un pays sauvage où souvent nous avons l’impression, quand nous prenons une photo, qu’un poster a été accroché là, tant la nature est époustouflante. Nous sommes saisis par la beauté naturelle et sauvage des paysages, des animaux et nous essayons d’emprisonner ces images dans nos têtes.

Nous avons trouvé par les hasards de nos rencontres, un chauffeur à Paksé. Il s’appelle Soumlaue, il a 35 ans, marié, deux enfants de 10 et 7 ans. Conducteur de tuk-tuk, son beau-père lui a payé un van. C’est le matin et nous partons avec lui vers Tad Lo où nous avons décidé de rester deux nuits.

Le contraste de la couleur orange de la terre, du vert de la nature et du bleu du ciel donne au paysage l’impression comme dans un film en noir et blanc d’avoir été colorisé. C’est magnifique, seul bémol : les poubelles comme partout en Asie mais ici le plastique semble disséminé et émietté. Il y en a partout et cela nous choque.




 Notre chauffeur est enfantin et dans les descentes, il baisse la tête et fait" vroum vroum" en faisant semblant de rétrograder! Bernard est si étonné qu’il regarde par deux fois pensant qu’il avait dû mal entendre la première fois!! LOL. Heureusement, il évite les vaches qui traversent la route et c’est déjà ça.

Sur le bord de la route des tonnes et des tonnes de pastèques sont en ventes. Elles viennent du Nord, de Savannaket : nous en achetons une pour 5000 kips (50 cts d’euros): le fruit préféré de Donovann!






Dans «  Le plateau des Bolovens », « bolovens » signifie « patrie des Lavens ». Les Lavens sont le groupe ethnique le plus important vivant dans le plateau mais il en existe d’autres. Ce sont les Katu  (prononcé katou) dont nous découvrons les villages et le mode de vie. Ils construisent eux aussi des maisons sur pilotis en palme et en chaume. Malgré la chaleur, il ne fait pas chaud à l’intérieur de l’habitation qui par un jeu d’ouvertures est parfaitement ventilée.
Le principal revenu des femmes repose sur le tissage de sarongs plus ou moins étroits en coton. Il y en aurait en soie, aussi…

Elles tissent assises avec leur métier à tisser coincé entre leurs pieds et leur taille. Dans le tissage, elles introduisent des perles. Elles utilisent les écharpes pour porter sur l’épaule et aller au temple prier. Animaux et enfants se promènent autour de la maison, les hommes jouent aux cartes : nous retrouvons la douce vie des laotiens.




La route qui mène à Tad Lo est l’occasion de s’arrêter à la cascade Phaxuam cliff . C’est GRANDIOSE : « mais où  est l’accessoiriste qui a déployé le poster derrière nous pour la photo ? ». Pour arriver jusque là, nous avons dû traverser un pont en bambou. Pour le coup : les parents Zassot n’en mènent pas large ! Nous nous  regardons et nous nous disons que si cela ne tient pas, c’est chacun pour soi ! hihihi.  Le pont a tenu : ouf.




Notre chauffeur qui rit toujours...


















Nous arrivons à Tad Lo, nom du village mais aussi de la cascade. La température bien que chaude est plus agréable qu’en ville. Nous trouvons un petit coin de paradis et sommes heureux d’y rester le lendemain : les enfants pourront ainsi intercaler les devoirs et les baignades dans la rivière au pied de la cascade. Ici, pas de wifi: vive  la liberté!!

Trois éléphants nous accueillent : ils sont dans un enclos complètement ouvert mais ne tentent pas de s’échapper. Ils sont beaux. Autrefois, les villageois les utilisaient pour travailler. Ils transportaient des troncs d’arbres par exemple mais aujourd’hui, les rares éléphants que nous croisons font le bonheur des touristes avec les balades sur leur dos, une façon aussi pour les villageois d’en retirer un bénéfice.





Les enfants se précipitent à l’eau et c’est au milieu des enfants laos qui sortent de l’école qu’ils dévalent les courants. Nous admirons le paysage au son des cigales : leur musique est assourdissante par moment. Les éléphants passent devant nous chevauchés par des cornacs. Ils se dirigent vers la forêt.




La nuit tombe. Nous nous endormons en essayant de deviner les différents bruits que nous entendons. Le soleil n’est plus là mais les cigales ne se sont pas tues pour autant et puis il y a ce  bruit étrange qui nous fait sursauter. Nous levons la tête : c’est un gros lézard de 60 cm de long accroché au mur.






La nuit fut excellente : fraîche et au milieu de tous ces bruits nocturnes. Le matin, nous assistons à un drôle de rituel : il y a des laotiens avec des perches et puis ceux avec des petites bouteilles en plastique pour la récolte de gros insectes ressemblant à de gros scarabées ailés. Le bout de la perche est enduit de quelque chose de collant : nous supposons, de miel et le but est de les attraper à la cime des arbres. Les laotiens mangent des choses incroyables comme nous l’avions vu à Vientiane et c’est probablement une partie de leur repas qui finit dans ces bouteilles. Difficile de communiquer avec leur anglais très approximatif.

Nous allons à travers la forêt à la découverte de la cascade avec les enfants. Donovann trouve une énorme cosse d'un arbre qui renfermait des graines. Ce qui est vraiment étonnant, c'est de toucher le côté externe: c'est du velours. C'est très agréable: la nature est capable de faire des choses remarquables...

 Voir la cascade, c'est bien  mais  s’y baigner: c'est mieux! Ce matin, c’est une cinquantaine d’enfants dont les plus grands ont dix ans, que nous voyons arriver en petits groupes pour venir se baigner. Il y a  les tous petits qui n’hésitent pas à se dénuder complètement et puis à partir d’environ sept ans, les enfants se baignent habillés (les laotiens sont très pudiques). Le bain est aussi le moyen de se laver de la tête aux pieds ou même de lessiver les vêtements qu’ils portent et qui sècheront sur eux !





















On nous observe de loin. Nous regardons les enfants se baigner et puis ce n’est qu’environ deux heures après que des enfants s’approchent de nous. Ils sont attirés par le fauteuil : Bernard voit des dizaines de doigts  toucher le fauteuil dans ses moindres recoins mais il laisse faire. Un, plus dégourdi que les autres, s’avance et nous parle en anglais, nous demande notre nom, notre âge et de quel pays nous venons. Il se présente : il a dix ans, nous précise qu’il est Lao. Très fier, il nous serre la main. Nous nous sourions et puis nous lui précisons que notre fille a dix ans aussi. Le groupe s’en va : ils vont  à l’école après une bonne matinée de baignade !

Nous assistons au repas des éléphants : un régime entier de bananes et puis le soir, à leur bain quotidien : un véritable moment magique pour les enfants mais aussi pour nous. La lumière est rasante et la scène est digne d’images tirées d’un film.

http://www.youtube.com/watch?v=LVB-d8GQwus

Conclusion: Le Laos est «Nam Laï » (très beau) !

1 commentaire:

  1. Les éléphants c'est genial tu as de la chance de vivre des avenures comme ça !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    AMANDINE

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