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vendredi 30 mars 2012

Angkor...au Laos!!!

Le Vat Phu est  un temple Khmer dans la région de Champassak. Il est à la jonction de la plaine du Mékong et de la montagne « Phu Phasak ».  La route depuis Paksé est verdoyante : nous avons du mal à nous habituer à ce vert explosif d’une rizière juste avant le moment de la récolte. Nos yeux sont éblouis. Nous prenons un embranchement à droite.
Au Laos, seules les routes directes entre les grandes villes sont goudronnées, toutes les perpendiculaires sont des chemins de terre. Nous voilà donc dans une poussière orange qui se colle à nos vêtements et à notre peau. Les paysans fauchent le riz de certaines parcelles de rizières, les bottes sont regroupées d’abord sur les champs puis transportées le long de la route. Le travail est organisé et tous les villageois s’entraident.




















Quarante cinq minutes plus tard : l’entrée du Vat Phu.










Le Vat Phu est sur la route d’Angkor qui est à environ 250 km de là. C’est incroyable !  Il a été construit il y a 1500 ans au pied de cette montagne sacrée bien avant la construction du temple. A cette époque-là, pour qu’un temple soit « parfait », il fallait  qu’il soit placé au pied d’une montagne et près de l’eau.  Angkor n’avait pas de montagnes : ils ont donc construits des temples très hauts pour qu’ils soient à eux seule le symbole de la montagne. La mer, l’élément eau a été représenté par des bassins gigantesques. Le Vat Phu bénéficie des deux éléments, naturellement : la montagne Linga mais aussi une source qui la bénit. Les laotiens en sont très fiers. Alors, bien Sûr, le Vat Phu n’a pas le gigantisme des temples d’Angkor mais il n’a rien a leur envier. Nous étions à deux doigts de ne pas s’y rendre de peur d’être déçus mais que nous sommes heureux de l’avoir vu !

Il y a différents niveaux. Le premier ce sont deux bassins asséchés, période sèche oblige. Une longue allée pavée flanquée de bourgeons de lotus nous conduit à deux pavillons datant du VIème siècle. Ce sont des pavillons de prières l’un destiné aux hommes, l’autre aux femmes.




Des travaux de consolidations sont en cours de réalisation. De nombreux états débloquent des fonds et parmi eux la France : un million d’euros pour la mise en place d’un chantier-école de restauration et d’aménagement.

Le site est magnifique, il n’y a pas d’autres mots. On accède aux niveaux supérieurs en suivant une allée de frangipaniers.  Le mélange des fleurs et de la pierre entraîne une certaine magie des lieux. Les pavés sont irréguliers et puis il y a beaucoup de marches étroites et hautes donc impossible pour Bernard de nous suivre plus loin. Il reste sous un grand arbre face aux édifices, Donovann ouvre une brèche avec un bâton dans un nid de fourmi rouge, dans le tronc avant de partir.

Les marches sont nombreuses et nous faisons des haltes souvent, quelques touristes mais très peu. A observer de plus près, les pierres formant les marches ont de gros trous et là on se rappelle des explications des guides d’Angkor : c’était pour permettre  leur transport grâce aux éléphants.
Il y a deux séries d’escaliers : ils sont beaux. Nous adorons l’allure tortueuse de ces marches… et plus on monte, et plus on se retourne et plus nous restons sans mot devant ce paysage. Des touffes de bulbes magnifient le tableau.



Au sommet, nous découvrons enfin le sanctuaire du Lingam de Shiva. Les linteaux sont bien conservés et les sculptures profondes. Dans la partie postérieure, des statues de Bouddhas attendent les offrandes. Sur l’un des murs latéraux, nous reconnaissons une vierge de la terre que nous avions déjà vue à Angkor.














A l’extérieur du temple mais plus haut encore en gravissant un peu la montagne, nous découvrons l’empreinte d’un pied de Bouddha, l’éléphant de Pierre (un énorme rocher sculpté) et un crocodile de pierre. Le crocodile était à la période angkorienne considéré comme un demi-dieu. Cette pierre aurait servi à des sacrifices humains : c’est moins réjouissant, pour le coup.




Nous nous sommes assis et avons respiré à l’ombre de ces frangipaniers. 



 Nous retrouvons Bernard rapidement et immortalisons le moment. Ah oui…Les fourmis ont réparé le nid  pendant ce temps-là !!!!!!

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