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lundi 26 mars 2012

De Don Khong à Don Khone

Don Khone est une autre île où nous allons passer deux jours. Nous embarquons non sans mal dans un petit bateau et nous partons pour deux heures de navigation qui nous permettent d’admirer les bords du Mékong.

Tess s'installe à l'avant du bateau et rit beaucoup avec son père: la discussion porte sur sa prochaine rentrée au collège, une grande étape dans sa vie de petite fille qui n'est plus si petite...






Ce matin, les nuages ne laissent pas passer les rayons du soleil. Le bon côté des choses, c’est que nous n’avons pas chaud et la légère brise qui soulève nos cheveux est vraiment agréable.
C’est incroyable comme le Mékong peut avoir des visages différents selon les endroits et les pays que nous avons  traversés. Le Mékong sombre d’Ho Chi Minh ville ne ressemble pas à celui de Luang Prabang, fleuve jaune, et encore moins à celui de Don Khone dont l’eau est très claire.


Les rives sont bordées d’arbres aux racines lavées par le fleuve à chaque crue. Ici, le Mékong monte de 4 à 5 mètres mais à d’autres endroits comme à Paksé, il peut monter de 10 mètres. Les arbres finissent par tomber et mourir, engloutis dans les eaux.






Une femme, dans sa barque, cueille des liserons d’eau consommés ensuite crus ou sautés. Des tuyaux bleus sortent du fleuve pour alimenter des rizières ou les habitations.







Comme aux Viet Nam, le sable est prélevé du Mékong, lavé sur place puis transporté.










Des touffes d’herbes poussent sur des rochers. Aujourd’hui visibles, elles ne le seront plus avec la montée des eaux, de la saison des pluies. Le niveau est bas et des  blocs de bétons balisent le chemin que doit emprunter le bateau. Ils ont été construits par des français pendant l’ère coloniale et guident toujours les bateaux.





La vie au bord du Mékong est par contre toujours la même, quel que soit le pays qu’il traverse : les femmes qui se lavent avec le sarong aux yeux de tous, les jardiniers qui s’affairent à irriguer les rives, les buffles  qui se baignent, les enfants qui jouent, les pêcheurs qui lancent leur ligne, des maisons qui se construisent, un homme taille un bateau ou l’enduit de gomme  et puis…toutes ces « guest houses » pour accueillir les touristes. L’île a depuis seulement trois ans l’électricité, ce qui a eu pour conséquence un boum du tourisme. Mais nous avons de la chance car nous sommes en basse saison !


Nous louons des vélos avec les enfants et nous voilà partis pour un petit tour de l’île : la partie nord. Nous passons devant plusieurs bâtiments construits par les colons français dont l’ancienne poste. Nous  avons une pensée pour Frédérique, notre postière du village : elle ne serait pas bien là sous les bananiers ?  Mais la poste n’existe plus et comme elle est accolée à l’école du village, elle est devenue la salle des professeurs. Plus loin, le dispensaire de l’île et les douanes françaises qui tombent en ruine : quel dommage car l’architecture est typique.


l'ancienne poste: elle est mignone, non?


La beauté de la nature de l’île ne vient pas contredire ce que nous avons déjà dit du Laos. Flâner à vélo, c’est voguer entre tous ces « sabaïdiiiiii » des villageois très accueillants et qui nous dévisagent toujours autant. Les enfants sont heureux : nous traversons des champs où des troupeaux de buffles pâturent.   Et puis, il y a des forêts entières de Teks. Le sol est caillouteux, bien sûr aucun goudron ici ! Ce sont des chemins de terre.


Nous retrouvons Bernard : une bonne soupe de citrouille et patates douces, « trop bon » comme dirait Donovann et nous admirons le coucher du soleil : magique …


2 commentaires:

  1. Parmi ceux qui lisent le blog il y en a combien qui ont envie de vacances au Laos ?

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  2. Bonsoir Suzanne Moi et Laurence il n'y a pas que le Laos qui nous font envie aprés le Cambodge il ne manque pas d'endroit qui donne envie de repartir
    Patrick Laurence

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