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mardi 27 septembre 2011

BILAN DU SRI LANKA (par Tess et Donovann)



C’est une île d’environ dix millions d’habitants, 600 km de long, très proche de l’Inde. Les habitants sont très souriants. Il fait toujours chaud car la température ne descend jamais en dessous de 18 degrés (et ça c’est dans les montagnes !!). La chaleur est d’environ 30°C et elle est très humide. Les vêtements collent à la peau, ce qui est désagréable et on aime bien la douche le soir !!


Portrait physique des Sri Lankais

Ils sont plutôt petits et on a l’impression d’être grands. Ils ont la peau foncée mais il y a des différences : certains sont mats et d’autres presque noirs. Leurs cheveux sont noirs. Les femmes ont de longues nattes, souvent jusqu’aux hanches, parfois jusqu’aux genoux. Certaines ont les cheveux plutôt raides et d’autres crépus. Ils adorent les personnes à la peau blanche (moi, Tess je fais un malheur !!). Les femmes ne sont pas maquillées.


L’habillement

Les hommes portent le Sarong qui est une jupe-paréo ou sont habillés comme nous. Tout dépend de ce qu’ils font dans la journée.

Les femmes sont aussi habillées comme nous mais sans montrer leurs jambes (jupes au dessous du genou et pas de hauts à bretelles, les épaules sont couvertes). Elles portent aussi le Sari. C’est un long tissu de plusieurs mètres qu’elles entourent autour d’elles.

Ils marchent beaucoup pieds nus, et pas uniquement à la maison ! Mais aussi dans les rues, dans  les restaurants et les marchés. Les femmes se promènent avec un parapluie : ce n’est pas qu’il pleut, mais elles se protègent du soleil !  


La langue et l’école

Il y a 2 langues différentes parce qu’il y a 2 peuples différents : les Cinghalais (90%) et les Tamouls (10%). Ces peuples ont été souvent en guerre l’un contre l’autre et la dernière guerre s’est terminée il y a 2 ans. A l’école, les enfants ne sont pas séparés, ils vont dans la même école mais ne sont pas dans la même classe ! Ils se retrouvent en classe d’anglais. Ici tout le monde parle anglais parce que le Sri Lanka a été occupé il y a 150 ans par les britanniques. Beaucoup le parlent mais ne savent ni l’écrire, ni le lire.

Les enfants, à l’école, portent des uniformes. Les garçons ont des culottes courtes ou des pantalons et une chemise à manches courtes. La couleur est le  blanc. Et surtout, ils portent une cravate de couleur plus foncée (noire, bleue marine ou rouge). Les filles ont des robes ou des jupes blanches et portent aussi une cravate quand la robe a un col. Elles sont toutes coiffées avec deux tresses. Dans les photos ils n’ont pas de cravate, parce qu’ils l’ont enlevée à la sortie des classes.










La religion

C’est le bouddhisme. Ils  sont très croyants et vont au temple très souvent. Dans ces temples, il y a des dieux hindous (ils ont souvent plusieurs bras et la peau bleue) et des bouddhas. Ils apportent des fleurs de lotus et des fruits en offrande. Ils brûlent des bougies, de l’encens et même des noix de coco qu’ils cassent ensuite. Ils prient et apposent leur pouce enduit d’une poudre blanche sur le front pour porter bonheur. 

Ce que l’on mange

Les Sri Lankais ont un plat unique à variantes : le riz au curry. Cela peut-être le riz au curry aux légumes, au poulet, au poisson, à l’ananas ….  Le problème c’est que c’est très épicé et qu’on a la bouche en feu. Ici les enfants sont habitués au piment !!

Au bord des routes, on peut acheter pour 35 Roupies (20 centimes) des « King coconuts » : de grosses noix de coco orange sans poil qui sont remplies de lait que l’on boit avec des pailles :hmmm !! Il y a aussi des bananes rouges (un concentré de banane !!!) et du miel qui ne vient pas des abeilles mais du suintement de la fleur d’un cocotier. C’est sirupeux comme le miel mais le goût est différent. On mange aussi beaucoup de fruits tropicaux comme la mangue, la papaye, de l’ananas et de l’avocat. C’est trop rigolo, ici, on mange l’avocat en dessert (une purée sucrée) ! c’est trop bizarre.


Les animaux

On voit beaucoup de chiens et de vaches errants. Les vaches sont sacrées comme en Inde mais les chiens sont souvent abandonnés, maigres et malades. Cela nous fait de la peine.

On  rencontre beaucoup d’écureuils et de singes en liberté mais aussi des varans à langue noire, très longue et fourchue. Certains font peur : ils font 2 mètres de long et sont dangereux. On a croisé des éléphants (en liberté mais aussi enchainés pour le travail : ils transportent des troncs d’arbres), des cobras avec son charmeur et des bufflonnes dans les prés.









Les moyens de transport

Il y a des « Tuk-Tuks » partout. C’est une petite voiture à trois roues avec un guidon de mobylette. On peut y rentrer à 4 et il n’y a pas de vitres, ni de portes. On l’appelle comme ça

parce que c’est le bruit qu’il fait.

Il y a de grands bus qui roulent très vite. Pour gagner du temps, les gens y montent et descendent même quand ils roulent. Il y a tellement de personnes dedans qu’ils sont serrés comme des sardines !  Ca klaxonne dans tous les sens et ils ne respectent pas le code de la route !! Parfois, cela fait vraiment peur !

Il y a aussi des trains qui roulent très lentement (50 km/h) mais on ne les a pas essayés.


Coût de la vie

Le salaire moyen est de 40 euros par mois. Avec 150 roupies (1 euro) on peut acheter 3 kilos de petites bananes jaunes, 1 balai, 4 ou 5 grosses noix de coco à boire.
Un plat au restaurant coûte environ 3€, mais c’est au restaurant, car on peut manger des petits beignets aux légumes ou à la viande, à des marchands ambulants dans la rue, pour 5 roupies !!



Voilà, c’était notre premier pays, on espère vous avoir donné envie d’y aller aussi. Nous on ouvre bien grands nos yeux. Mais l’école nous manque, et travailler avec papa et maman ce n’est pas toujours rigolo



Tess et Donovann



Ps: une petite phrase en anglais, à traduire

We like SRI LANKA. It’s our first step. After we will go to Malaysia.

De Polonnaruwa à Kandy

Les sentiments se mélangent lorsque l’on parcourt tous ces vestiges de palais avec ses thermes et toutes ses dépendances, de temples et de monastères. Ils datent de près deux millénaires et  sont classés pour la plupart au patrimoine de l’Unesco. Sous un soleil de plomb, nous foulons ces traces et on prend conscience de l’importance de l’histoire et du passé.

Namal ne tarit pas sur les anecdotes, il connait bien son sujet  et  rend le parcours plus intéressant pour les enfants. On se brûle encore et encore les pieds sur le sable qui conduit aux temples mais on se sent bien face à Bouddha !

Nous finirons par un safari dans la terre des éléphants : une magnifique expérience pour les enfants…et pour nous ! Bernard devant avec le chauffeur et nous derrière et debout dans la jeep, nous parcourons des hectares où les éléphants vivent en liberté. Si la jeep  a le malheur de s’approcher trop près, quelques pachydermes nous préviennent en grattant le sol. Je ne sais pas si les enfants ont ressenti ce que nous avons ressenti mais nous admirons ce tableau qui contraste avec les éléphants au travail croisés quelques jours auparavant, et qui  nous faisaient peine. Ce qui est touchant c’est de voir les petits éléphanteaux tétant leur mère. Ils sont si petits mais déjà bien protégés par le groupe. C’est presque gênant d’être là et de déranger la nature. Le cadre est tellement beau, savane avec un lac peuplé de pélicans, de cormorans et de hérons, et en fond la jungle que les photos ne peuvent être que magnifiques.

Ce soir-là, nous reviendrons sur nos pas après un changement de programme. En effet, Namal nous propose de revenir sur Kandy ; nous avons fait le tour du triangle culturel et des anciens cities, nous rentrons avec lui.

Nous quittons Polonnaruwa vers 17h 30 ; la nuit ne tarde pas à tomber. Nous connaissions la circulation de jour, nous allons découvrir celle de nuit…

Les règlent changent : certains « véhicules » n’ont pas de feux de position : les piétons bien sur, mais aussi, les vélos, les cyclos, les tuk tuk, les camions !!!  Seuls les bus sont éclairés…

Evidement, aucune route n’est éclairée ; et en ville quelques néons blafards nous font apercevoir des cyclistes suicidaires.

Ce ne sont plus les plus gros qui ont raison, mais les plus fous ! En fait c’est Mad Max, je suis l’aiiiigle de la rouuttte….. 

Après 5 heures de terreur, nous retrouvons Kandy avec plaisir …!  Et nos habitudes.

Après quelques jours à Kandy, voilà, c’est la fin de quelque chose, mais aussi les prémisses d’une nouvelle expérience . Kandy reste pour nous le site que nous avons préféré au Sri Lanka ; nous sommes souvent restés contemplatifs devant le lac et le temple de la Dent, avec son toit doré. Nous cherchions sans doute à arrêter le temps…. Mais Kandy a aussi été une belle rencontre avec Namal. Il nous a invités à diner chez lui, avec sa sœur dont le mari travaille au Qatar et sa nièce de 7 ans. Pourtant, sa maison est très pauvre, elle est située dans les hauteurs de Kandy, presque dans la jungle. Un énorme avocatier surplombe sa maison en planches. C’était très agréable et très humain ; les enfants se sont échangés de petits présents. Ce matin, quand nous sommes partis, nous avions tous le cœur gros de quitter Kandy et Namal. Il était là, les larmes pas loin, et nous a donné à chacun un petit cadeau. Nous lui souhaitons une belle vie et de rencontrer la femme de sa vie (il a 30 ans et la cherche désespérément).

Pour ceux qui seraient intéressés par un conducteur de tuk tuk, de van et un guide hors pair au Sri Lanka, nous lui faisons sa pub : son tel : 0094 (indicatif pays) (0)77 66 18 292. Nous en plus nous avons son adresse..

De Anudhapura à Sigiriya

Nous quittons Anuradhapura sous un franc soleil. Les heures passent ; notre route pour Sigiriya devient de plus en plus chaude. Une douce torpeur nous envahit ; tout autour de nous ralentit.

Très régulièrement au bord de la route des checks points aussi endormis que les vaches en liberté nous regardent passer langoureusement (heu… ce sont les vaches qui ont un regard langoureux). On a du mal à faire la différence entre les policiers, les militaires et la police militaire…

Ces checks points sont les vestiges de la guerre civile qui finalement s’est terminée il y a seulement 2 ans.

Nous sommes parfois ralentis par des travaux : ici, un tronçon de route est refait : ce sont pour la plupart des femmes, qui, armées de pelles remblaient… Elles sont très vêtues malgré les 35°, et en plus elles portent le gilet fluo, un casque et une écharpe pour la poussière. Le SMIC au Sri Lanka est d’environ 40€.

De drôles de « véhicules » nous ralentissent : le chaînon manquant entre la tondeuse à gazon et le mini tracteur (moins de 80cm de haut) ; une remorque plate y est attelée, et sa vitesse frise bien les 15 Km/h ! Son nom : le pako-pako (c’est exactement le bruit que ça fait en roulant).

Namal nous a trouvé un hôtel pour passer la nuit. Nous devenons nomades ; demain nous continuerons pour Polonnaruwa.

Début d’AM, le van nous amène à Sigiriya : c’est un bouchon de lave d’un volcan éteint. Ce rocher pourrait avoir été habité depuis la préhistoire. Les femmes bien en chair figurant sur les fresques anciennes seraient la représentation de Tara, importante déesse du bouddhisme Mahayana.

Depuis 1982, Sigiriya est sur la liste du patrimoine mondial. Notre billet du triangle culturel nous en autorise l’accès. L’ascension commence. Après les fresques, le mur du miroir de 3m de haut. Ses graffitis intéressent les chercheurs : en effet, ils datent du IVe au XIVe siècle (développement de la langue, de l’écriture et critiques de l’art et de la beauté).
Le chemin débouche ensuite sur deux énormes pattes de lion (son corps assis a disparu). Enfin, le sommet et sa dalle en pierre lisse (le trône du roi). On observe la jungle autour comme devait le faire le Roi Kassapa il y a 1500 ans.

Les enfants ont gravi les 1200 marches pour monter au sommet du rocher ; bravo !!  Ils ont fait leur EPS de la semaine, lol !!

mercredi 21 septembre 2011

Rencontre avec Namal

Ce jour-là, avec les enfants nous décidons de marcher et de nous diriger vers la ville. Envie de flâner,   de regarder et de sentir. On regarde les balayeurs… la main d’œuvre est à revendre ici et il n’est donc pas rare de voir des hommes balayer le goudron pour ramasser les feuilles mortes et les fleurs fanées  tombées la veille ou la nuit, un éternel recommencement!  Nous croisons des prisonniers condamnés à des travaux d’intérêts généraux qui désherbent le bas côté quand nous sommes abordés par un tuk-tuk. Il veut nous descendre en ville parce que c’est son chemin. Méfiante, je lis le carnet qu’il me tend, une sorte de « livre d’or » qui comporte les témoignages dans de nombreuses langues de tous les touristes qu’il a croisés. Il gagne notre confiance et le voici notre chauffeur jusqu’à Anadhapura et pendant quelques jours pour un circuit que nous avons décidé dans le nord.  

Je vous présente donc Namal, 30 ans et cinghalais. Conducteur de Tuk-Tuk depuis l’âge de 15 ans, il possède aussi un van. Il est fan de reggae et il met la musique à fond pendant les voyages. http://www.youtube.com/watch?v=t3i7UQReX3M

 Namal n’est pas marié (histoire d’amour qui a duré 6 ans, qui a mal tourné et dont il a du mal à se remettre) et il s’occupe de sa mère veuve depuis 15 ans. A travers lui, nous découvrons son pays et ses coutumes. Il nous a fait goûter les bananes à peau rouge : hummm quel  délice, bien meilleure que les jaunes, un goût plus prononcé et un fruit plus charnu.

Arrêt à un jardin d’épices à Matale où les enfants découvrent l’état naturel de certaines épices et d’autres plantes tropicales comme le  clou de girofle, la vanille, le gingembre, le café, l’aloès vera, la cannelle, la cardamone et la noix de muscade. Après avoir bu un thé offert aux épices (cannelle, cardamone, gingembre et vanille…les enfants ont adoré !), nous en achetons. Nous entrons dans le van et Namal nous tend le pourcentage qu’il vient de toucher grâce à notre achat : stupéfaction !

Après une bonne nuit de sommeil (pas de réveil à 5 heures du mat par les chants bouddhiques !!), nous voilà partis pour toute une journée de découverte des Stupas de Anadhapura. Les Stupas sont des Dagobas qui contiennent des reliques. Elles sont en briques et recouvertes de plâtre. Elles datent du 2ème et 3ème siècle  et certaines sont presque aussi hautes que la pyramide de Khéops. Nous ne pouvons pas entrer dans les Stupas mais visitons les temples qui les entourent. Un mélange de Dieux Hindous et de Bouddhas en parfaite harmonie et parfois une représentation de  la bataille entre un roi Tamoul et un roi Cinghalais, tous deux juchés sur un éléphant (le Cinghalais vaincra).


Entre deux visites : le van où les enfants parfois se chamaillent et où nous nous entendons dire par Donovann qu’il déteste Tess et qu’il lui casserait bien une noix de coco sur la tête…heureusement, cela ne dure que 2 minutes !

Et puis ce fut la visite de l’arbre sacré de la Bodhi, arbre de deux millénaires (le plus ancien du monde) issu d’un rameau amené d’Inde par une princesse qui a apporté aussi les enseignements bouddhistes au Sri Lanka . Namal tenait absolument à ce que Bernard  y soit : nous comprendrons plus tard pourquoi…Il nous explique que l’arbre de la Bodhi peut faire de nombreux miracles et nous nous trouvons, guidés par lui, à accomplir certains gestes. Namal, les enfants et moi sommes conviés à faire trois tours du temple et de l’arbre en portant  chacun un récipient rempli d’eau. Il nous explique qu’il faut prier. Les enfants sont concentrés et je m’aperçois de l’importance du geste lorsque Donovann me glisse entre deux tours : « tu crois que papa peut remarcher un jour ?», à cette question, je réponds que c’est Bouddha qui décidera mais que l’on peut aussi prier pour que papa soit heureux encore pour longtemps…la réponse a eu l’air de lui plaire.  Les regards des fidèles sont étonnés mais respectueux. Nous finissons nos tours et allons placer nos mains sur un élément orné de drapeaux de prières  tout proche de l’arbre et prions puis un  ordonnateur nous appose son pouce plein de poudre blanche sur notre front et nous entoure le poignet droit avec des ficelles blanches. Enfin, Namal achète de l’huile de coco, des mèches et de l’encens. Notre trace circulaire blanche sur le front, nous remplissons chacun notre tour une petite coupelle de terre et nous l’allumons. Nous en allumerons neuf au total. L’encens brûlait encore lorsque nous sommes partis. A notre retour, Bernard a eu doit aussi à son empreinte sur le front et à son bracelet.   


Etrange sentiment à l’idée de quitter les montagnes : à la fois triste de partir et content de découvrir d’autres gens, d’autres lieux….

Nous sommes descendus en ville en fin de matinée, passage par la poste pour envoyer les évaluations des enfants au CNED (vraiment ils ont bien bossé cette semaine !!), ensuite nous nous faisons déposer près des rues commerçantes que nous arpentons au hasard. Nous nous perdons dans des rues aux odeurs étranges, puis d’un coup nous nous retrouvons à un carrefour connu.

En fin d’aprèm nous décidons de remonter pour faire les bagages ; pas de taxi…. Nous attendons un peu, puis un peu plus…ggrrrr !!

Et si nous prenions un tuk-tuk ??

Du défi, on passe à la pratique : je monte dans l’un avec Donovann, Angela et Tess en prennent un autre avec le fauteuil, et roule jeunesse !

Et voici la preuve !


Alors là, si je ne lis pas des commentaires des potes de l’Amicale des Pongistes de Saint Césaire, genre Stéphane, Michel ou Alexandre ou du club de Mauguio, genre Fanny,Damien, Jérôme ou Alexandre… je vais râler sec !!! Nan  mais.





Le soir nous allons voir les danses traditionnelles kandyennes…
http://www.youtube.com/watch?v=iBINI7uw7Nc

dimanche 18 septembre 2011

le temple de la dent

La ville de Kandy se réveille tôt, vers 5h du matin avec des chants bouddhiques, qui émanent du temple de la dent :

                           http://www.youtube.com/watch?v=JmkaUNn2ksc   
L’histoire de ce temple …

 Après la mort de Bouddha, une de ses  dents a été dérobée, elle fut récupérée et cachée dans une chevelure de femme pour arriver au Sri Lanka.

Actuellement la Dent se trouve à Kandy. La dent authentique serait cachée dans un endroit sûr, et celle conservée dans le temple est une copie. Les bouddhistes Sri Lankais considèrent qu’ils doivent effectuer au moins un pèlerinage au temple dans leur vie, ce qui améliore considérablement leur Karma.

A notre arrivée au temple, nous nous rendons compte que la fleur de lotus est le symbole du temple et de la dévotion : les pèlerins achètent une fleur de lotus qu’ils vont offrir à Bouddha. Et d’ailleurs l’odeur suave des fleurs de lotus se répand dans tout le temple.

Par des chemins détournés (fauteuil oblige !!) nous nous mêlons à la foule et partageons leur ferveur.

Autour de nous il y a ceux qui restent assis, agglutinés le long du mur de la salle de la dent, et qui prient ; d’autres, plus jeunes se prennent en photo pour immortaliser l’instant ; des familles posent les pieds du bébé sur un socle doré et martelé représentant la pierre de lune devant une représentation de Bouddha ; une petite fille d’à peine 3 ans qui joint ses mains aux côtés de ses parents. Même si on n’est pas né bouddhiste on ne peut que prier avec eux. La prière ici est joie, on ne prie pas seul, on communie avec les autres en souriant. Leur bonheur est tel qu’il est partagé.

Notre guide nous explique que les japonais ont beaucoup contribué à l’embellissement du temple, et que le toit doré, du principal sanctuaire de la Dent, a été financé par eux. On retrouve la fleur de lotus, sous ce toit. Le plafond est composé uniquement de ces fleurs dorées à l’or, placées les unes à côté des autres.

Des allées sont ornées du drapeau bouddhiste :


Rien ici n’est obligation, égocentrisme ou dogme ; tout est sérénité, partage et tolérance.




Les rues de Kandy

Mon fauteuil, toujours mon fauteuil…

Certains trottoirs sont si étroits que j’oblige tout le monde à aller à mon rythme derrière moi !

Tout le monde veut m’aider et je manque parfois de tomber grâce à leur aide… (lol)

Tous me regardent mais je comprends vite que ce n’est pas mon handicap mais mon fauteuil qu’ils regardent ; ils le scrutent dans les moindres détails, et quand ils croisent mon regard, me sourient à pleines dents au risque même de se prendre un arbre !

Au hasard des rues, nous entrons au « Baker house », où nous décidons de déjeuner.
Pour une fois nous évitons la cuisine Sri Lankaise et commandons un bon steak frites !! Quel plaisir de le voir arriver, et nous nous disons que cette fois-ci notre bouche ne brûlera pas.
Quelle horreur, les french fries étaient épicées !!!!! C’était vraiment comique.

Autour de nous les Sri Lankais se restaurent rapidement. Ils s’attablent et sans rien demander on leur apporte des plats emplis de petits en-cas : divers feuilletés, pains briochés à la saucisse, rouleaux de légumes ou de viande frits. Ils mangent avec les mains, en sauçant avec du ketchup épicé. On comprend vite qu’ils ne paieront que ce qu’ils auront consommé. Ils ne prennent  jamais de dessert et partent rapidement. Nous, nous prendrons  un espresso que nous n’avons pas bu depuis une éternité parce que denrée rare, mais oh combien appréciée ; hummmmmmmm !!

Un petit aparté….Le plat typique du Sri Lanka est le « rice and curry » au poisson ou au poulet. Nous en avons goûté plusieurs, mais avons vraiment apprécié celui-là :


Poulet aux épices en sauce, carottes à la noix de coco râpée, purée de grosses lentilles oranges, haricots verts, tagliatelles frites et salées (un délice), du riz très parfumé à gros grains ronds, des herbes hachées vertes (feuilles d’épinard au goût de citronnelle), betteraves rouges cuites mais croquantes et ciselées.

vendredi 16 septembre 2011

Premiers jours à Kandy

C’est la deuxième grande ville du Sri Lanka. Une ferveur religieuse  s’en dégage. Qu’il est étonnant et agréable  d’être réveillés tous les jours  au lever du soleil par les prières et les chants bouddhiques. Ces chants gutturaux résonnent dans toute la ville et clôturent aussi la journée. Accompagnés de tambours, ils donnent une impression d’intemporalité.
Kandy grouille et bourdonne : bruits automobiles, klaxons, clameurs, odeurs d’épices, de gaz d’échappement, de poissons séchés,  de fruits trop mûrs et de végétation humide. Fin de matinée, les passants sont pressés et il est difficile de se frayer un chemin sur les trottoirs. Dans les « bakeries » (boulangerie et pâtisserie), les Sri Lankais y achètent des en-cas salés et sucrés qu’ils mangent assis sur les chaises disposées en rang deux par deux au milieu de l’établissement. Impossible de trouver des cotons-tiges dans les supermarchés, le  gel douche est très rare, par contre le rayon savon est très achalandé. Les cotons-tiges finiront par être achetés à des vendeurs ambulants dans la rue et le gel douche dans des magasins spécialisés dans les produits de beauté.  

On se renseigne sur les écoles et l’aide que l’on pourrait leur apporter. Cela semble difficile. L’aide ne pourra pas être directe mais devra passer  par le gouvernement puis le ministère de l’éducation. Nous comprenons que ces intermédiaires se serviront au passage et que les fournitures ont peu de chance d’arriver jusqu’à l’école choisie, ici au Sri Lanka !
Nous visitons le temple Gadaladeniya datant du 14ème siècle. Ce jour là, il pleut mais pourtant dés l’entrée, il faut se déchausser. Le temple est  constitué de plusieurs bâtiments et il faut donc traverser la cour pour passer de l’un à l’autre. Nous voici, donc tous pieds nus dans les flaques et la boue : cela m’amuse ainsi que Tess ; pas vraiment Donovann !


Nous rencontrons M. Rathnayake un artiste peintre qui reproduit Bouddha. Ce dernier, nous explique-t-il, peut adopter 3 postures différentes : celle de la méditation (jambes croisées, paumes posées l’une sur l’autre vers le ciel), celle de la paix (la main droite levée et paume vers l’avant) et  enfin la posture du prêche (main droite levée, index et pouce joints, les autres doigts tendus). Bouddha est à l’intérieur d’une pagode surplombée d’une tête de diable qui le protège et entouré à gauche et à droite de 2 animaux mythiques à tête de crocodile, trompe d’éléphant, œil de singe, pattes de lion, oreille de cochon et corps de paon.  

Que cette sérénité et cette tolérance sont attirantes !

jeudi 15 septembre 2011

Vers Kandy

De Hikkaduwa à Kandy, environ 200 km et 6h de voiture !!! Mais cela valait le coup.

La route vers Kandy fut un véritable ravissement des yeux. La campagne Sri lankaise est magnifique et les tons de verts sont infinis. Pour les enfants (et pour nous), ce fut une véritable école de la vie. Tout d’abord,  cela a commencé par un Bouddha d’une vingtaine de mètres de hauteur offert par les japonais. On nous a expliqué que ce cadeau s’ajoutait à une importante  aide suite aux graves conséquences du Tsunami.

Plus amusant, nous avons vu un arbre rempli de chauve-souris que nous avons observées  un long moment, puis nous nous sommes arrêtés dans une réserve de protection des tortues marines où 5 espèces existent ici. Nous avons suivis les explications du guide concernant leur croissance et surtout avons pu toucher des œufs, des bébés de 4 jours et des adultes. C’est une réserve créée il y a plus de 30 ans qui ne bénéficie d’aucune aide gouvernementale et qui vit  de fonds privés, de dons et des entrées payantes. Six personnes y travaillent à plein temps, les installations sont efficaces mais sommaires. Par exemple, il n’y a pas de pompe pour vider l’eau des bacs, tout se fait à la main  par remplissage de bidons. La réserve achète aux pêcheurs les œufs 150 roupies (1 euro), ces derniers seront protégés des prédateurs pendant les 4 premiers jours qui suivent l’éclosion pour les mâles et un peu plus pour les femelles car la répartition des naissances est en effet en défaveur des femelles (20% contre 80% pour les mâles). La réserve de protection a aussi un rôle médical dans la mesure où elle soigne et elle protège les tortues handicapées (aveugles, albinos et tortues privées de certains membres à cause des bateaux).


Le code de la route est en fait très simple : il n’existe pas ! Nous pensions, au fil de la route que nous nous habituerions, mais non. Notre chauffeur doublait des camions, en face un bus arrivait, et pendant que nous fermions les yeux, et nous accrochions à tout ce que nous pouvions, tout le monde se poussait, et finalement ça passait. Le pire fut une heure avant l’arrivée : nous doublions un van, et en face un bus doublait un camion, mais bon, comme c’était en ville, c’était sans doute moins grave….

D’immenses champs de riz jalonnent la route et la récolte est proche car il a pris une jolie teinte dorée. Régulièrement, on aperçoit des bufflonnes, des vaches, nous avons vu un éléphant transporté dans un camion, des Hévéas et surtout, surtout de multiples petits vendeurs de tout et de rien : noix de cajou, épis de maïs cuits sur place,  ballons aux formes de figurines de dessins animés, vanneries, poteries, balais…On se demande même comment ils peuvent tous gagner leur vie !

lundi 12 septembre 2011

Derniers jours à Hikkaduwa

Cela fait qq jours que les journées sont rythmées par des averses tropicales. Hier on a essayé nos Kway et les capes pour les enfants: cela faisait ben rire les locaux!!!


 Nous nous gavons de bananes sous toutes leurs formes: milkshakes, fraiches, grandes, petites, crèpes, jus; bref pas de manque de magnésium!

Le soir, pour manger, nous avons le choix entre le tuk tuk musical, qui vers 5h vend du riz au curry avec poulet 1€ la part, et on mange pour 3 facilement dessus, ou le "boulanger" dans une maisonnette perdue dans la campagne (aucune enseigne), qui vend des buns aux légumes un peu épicés, et les croissants à la forme de cornes de taureaux très très bons.

http://www.youtube.com/watch?v=4Q3DnD0esm4


samedi 10 septembre 2011

Dur dur d'être en fauteuil au Sri Lanka

Mount Lavinia: Les trottoirs étant plus défoncés que des champs de patates, je m'en remets à Boudha et je roule sur la rue. Les Sri Lankais sont sciés! ils sont partagés entre l'étonnement et le sourire. Je suis certain que peu de fauteuils roulants ont posé leurs roues ici!

L'hôtel à Mount Lavinia: par internet l'hôtel était accessible, lol!!

Le chemin d'accès jusqu'à la réception: 1 marche, puis 2 marches, et encore 1 marche... la réception, qui fait aussi salle à manger et salle de classe est sans problème. La chambre est grande par contre impossible de passer en fauteuil entre les toilettes et le lavabo: je tends le bras au maximum pour atteindre l'eau....

Hikkaduwa: J'ai failli pleurer en arrivant! Une petite route de 50m pour arriver à la réception, pavée de grosses pierres irrégulières, inroulable!! obligé de tout faire en 2 roues. L'accès à la chambre se fait au milieu de cette route: une rigole de 30cm de profondeur sur 30 de large, suivie d'une immense marche de 40cm.....

Le personnel nous observe, aussi hébété et navré que nous.... Je parle de planches de bois, ils essaient et finalement LA solution: une porte est démontée quelque part, et est posée sur les "douves". Nous essayons avec Angela, cool ça fonctionne!

Nous entrons dans notre chambre; plutôt jolie et bien décorée. J'essaie d'aller voir la salle de bains, re-arg, le fauteuil ne passe pas. Pas compliqué, je leur demande de dégonder la porte, ouaaaiiis ça marche!
Finalement avec un peu d'imagination on y arrive.

vendredi 9 septembre 2011

Mount Lavinia et hikkaduwa

Cela fait maintenant 8 jours que nous sommes au Sri Lanka. Mount Lavinia, à la périphérie de la capitale Colombo, est pleine de vie. la circulation y est rythmée par les klaxons incessants  de tout ce qui a trois roues et plus. http://www.youtube.com/watch?v=YKfcPvcpfvY

 Ce qui nous frappe rapidement est la nonchalence des locaux qui s'économisent sous la chaleur moite. Nous transpirons tous  à grosses gouttes et comme eux apprécions la présence d'un ventilateur ou la clim des supermarchés! Les trottoirs sont impraticables pour Bernard, complètement défoncés et la seule solution pour lui est de rouler sur la route, ce qui représente un vrai danger. Nous décidons donc un jour, sans lui, de nous égarer  dans le marché aux légumes et fruits. Les femmes me sourient toutes en me regardant avec  les enfants. Les étals sont remplis de fruits , certains connus et d'autres pas. J'en achète des différents, histoire de goûter! Je profite du retour par m'arrêter dans une boulangerie où ils vendent aussi des petits mets salés à emporter. Les vendeuses ne parlent pas bien anglais alors  avec la langue des gestes internationnale, je finis par comprendre ce qu'elle me propose. Quand on finit par goûter tout cela, c'est un mélange de plaisir, d'étonnement mais parfois de déception. La papaye par exemple n'a pas été appréciée. Fraîche, elle a un arrière goût très mauvais! A l'inverse les petites bananes et les mangues sont délicieuses...hummm

Mount Lavinia a été une joli rencontre humaine avec "Mado", un sri lankais de 26 ans. Ils nous a très vite abordé lorsque nous faisions tous les matins les devoirs avec Tess et Donovann. Il nous a demandé d'apprendre quelques mots en français alors tous les matins il avait une leçon particulière. C'était aussi l'occasion d'échanger sur ses coutumes et sa vie et sur le  boudhisme.
Voici le résultat après 4 leçons complètes: nous trouvons cela pas mal du tout!
 http://www.youtube.com/watch?v=UpXcHToidDo

Jeudi matin nous partons pour le sud: Hikkaduwa. Les trajets ici ne se comptent pas en km mais en heures (2h30 pour 110km...). La circulation est toujours aussi démente, tout se fait à l'influence," je klaxonne et je fais semblant de pas te voir et je m'engage!!"
Hikkaduwa est une petite ville balnéaire, noyée dans une végétation tropicale luxuriante.
L'océan la borde, ses vagues ont l'air vraiment dangereuses. Nous apprenons hier que 2 hommes ont été secourus... Nous nous en tiendrons à la piscine!

samedi 3 septembre 2011

Enfin le départ

TGV, arrivée à Roissy, 2 heures d'attente, et enfin on embarque dans l'avion qui nous conduit à Dubai.
Bien sûr ils me paument mon fauteuil, je râle et subis un tank des années 50...bref, on ré-embarque pour Colombo, et ouf mon fauteuil chéri tournait avec les valises.
A la sortie de l'aéroport, ce qui nous frappe est l'odeur douçâtre de fruit et puis la moiteur de l'air.
On monte dans un van, qui doit avoir beaucoup plus de souvenirs que d'années à vivre, et on se fait 2 plombes d'embouteillages entre Colombo et Mount Lavinia: la règle est simple, c'est le klaxon qui décide, la 2eme règle: le plus gros est prioritaire, et il le sait et en use....
Arrivés à l'hôtel, nous nous étions promis de ne pas dormir mais la fatigue était bien trop grande!

On finira le message par des pensées affectueuses à tous nos amis qui nous ont témoigné leurs encouragements, tous ceux de près ou de loin qui  ont contribué à notre départ et à ceux qui se mobilisent encore et qui nous apportent leur aide et leur bienveillance.