C'est Dengue !

Je suis, habituellement, moins piqué par les moustiques, non que je ne sente mauvais, mais probablement préfèrent-ils la chair plus fraîche et plus tendre des enfants et d’Angela !

Bref, j’ai eu « la chance » qu’un moustique me choisisse, et quant à faire qu’il soit porteur de la Dengue.

J’ai dû incuber quelques jours, sans m’en rendre vraiment compte ; et un matin je me réveille fatigué. Je mets ça sur le compte de la chaleur et sur le rythme de nos visites assez soutenu au Cambodge. Dans la nuit, je me réveille en nage, je sens que j’ai de la température…

Je n’arrive pas à me rendormir.

Au matin, je prends ma température : 38. Rien de vraiment inquiétant, mais je me demande qu’est-ce que je peux avoir ? Une infection ? Je prends de l’efféralgan régulièrement jusqu’au soir, avec mes doutes. Quand on voit les hôpitaux ici, on se dit qu’il vaut mieux éviter un gros problème. Dans la nuit, température beaucoup plus forte.

Au soir du 2^ème jour, je découvre de grosses taches rouges sur ma cuisse droite. Je vais donc farfouiller sur Google, et nous découvrons la cause de ces symptômes : la dengue.

C’est une sorte de grippe tropicale, transmise par un moustique diurne. Ses symptômes : température, tâches, fatigue, c’est bien ça !

Je regarde la conduite à tenir : ben, pas grand-chose à part du paracétamol pour faire baisser la fièvre, et boire pas mal.

Le troisième jour, j’ai eu la bonne surprise de ne plus avoir de température. Les taches et la fatigue ont commencé à s’estomper. Le 4eme jour, nickel ! Et c’est tant mieux, car c’est le jour où nous quittons le Cambodge.

Une heure d’avion entre Siem Reap et Paksé au Laos, ville au sud du pays.

Les paysages plats du Cambodge

sont différents de ceux du Laos, beaucoup plus vallonnés et verdoyants

Par contre, Lao Airlines, n’a dû jamais avoir de personnes handicapées dans ses vols !  A la rigueur on m’amène jusqu’à la passerelle, et puis là on me regarde, et on doit attendre The Miracle : que je me lève et que je monte !

Bon, ben faute de miracle il a fallu trois hommes qui ont soulevé-poussé-tiré, et pas toujours dans le même sens ! Pour arranger la sauce, les accoudoirs chez Lao Airlines ne se soulèvent pas… donc il a fallu de nouveau re-soulever,  re-pousser et re-tirer pour arriver enfin à m’encastrer les genoux dans le siège devant moi ; formidable !

Une heure plus tard, à Paksé, quand tous les passagers sont descendus, je vois la tête d’un homme de piste dans l’encadrement de la porte de l’avion qui me regarde : je lis dans son regard « ben qu’est ce qu’il fait ce blanc à glander dans l’avion ?? ». Il repart. Je vois qu’en bas, se tient un conciliabule… Et là ils emploient les grands moyens : la passerelle de l’avion est carrément démontée pour être remplacée par une autre ! Trois hommes montent, on me désencastre de mon siège, et au bout de très longues minutes d’équilibre sur la passerelle où je manque au moins par 2 fois de m’écraser sur le tarmac… Zorro se retrouve sur Tornado !

Nous pouvons enfin aller faire les formalités de visa….