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dimanche 29 janvier 2012

Le triangle d’or : derniers jours

La journée commence par le « temple aux singes » et c’est réellement son nom ! La population de singes est tellement nombreuse que les offrandes sont protégées par un filet. Mais grâce à eux, ce temple fait l’objet d’un réel attrait touristique.


L’étape va beaucoup amuser les enfants et nous trouvons l’idée de la cohabitation singes / moines  très intéressante. Les visiteurs achètent des cacahuètes pour avoir le plaisir de nourrir les singes et de les approcher au plus près et c’est cet argent qui contribue à la réfection du temple et à faire vivre les moines en plus des dons.


 Tong nous parle des dons et combien il est important pour un thaïlandais de le faire régulièrement pour obtenir des « mérites ». L’état ne participe aucunement à la construction des temples : c’est uniquement avec l’argent des fidèles. A Chiang Maï , il y en a plus de 200 si bien que l’état a fini par dire « STOP »!
Même si nous savons ce qu’est un singe, on s’étonne toujours de leur ressemblance avec nous. Tess et Donovann donnent les cacahuètes une à une pour mieux les obliger à s’approcher. Ils viennent prendre délicatement dans la main l’arachide, ce qui nous permet de nous rendre compte combien leurs mains et leurs doigts sont doux. Il faut ruser pour donner à manger aux plus petits : les plus grands sont très voraces. 

Nous reprenons la route et au fil des heures, les maisons se parent de banderoles rouges annonçant le nouvel an chinois de demain : l’année prospère du Dragon.


Voilà ! Nous y sommes : Le Triangle d’Or ! C’est un petit bout de terre au confluant des rivières  Mékong et Ruak entre le Laos, la Thaïlande et la Birmanie.

 













Côté Thaïlandais, l’endroit est aménagé de façon grandiose : deux énormes pachydermes de plusieurs mètres de haut constituent les piliers d’une porte tout aussi imposante, le tout doré. Un temple et un immense Bouddha sont accolés.




Quant à la vue, elle est belle parce que les trois pays se voient  mais c’est son symbolisme qui l’emporte. Le triangle d’or évoque  l’image des plantations de pavots mais celles qui sont tenaces sont celle de l’opium et de l’héroïne ainsi que le mystère qui entoure les cultures et le trafic.

Tong joue encore avec les enfants et leur fabrique des chapeaux avec de larges feuilles.






Nous reprenons la route vers Chiang Raï. Le musée de l’opium est notre prochain arrêt, mais nous craignons qu’il ne soit pas à la hauteur de nos espérances.  Et bien, au contraire, nos espérances ont été dépassées  et nous ne regrettons en rien cette étape : à la fois très intéressante,  pédagogique et ludique. Les enfants ont adoré  et nous aussi! 
Le musée est l’idée de la reine mère qui a tout tenté pour éradiquer ce fléau en informant.  Elle voulait faire comprendre que le trafic de l’héroïne crée non seulement des problèmes aux habitants de la région mais aussi à toute la communauté internationale. Le bâtiment est immense avec de nombreuses pièces. Nous évoluons pas à pas dans les divers thèmes qui constituent le musée : la description de la fleur de pavot et l’explication de ces incisions qui permettent de récolter l’opium jusqu’à sept fois pour la même fleur. Puis c’est le couloir de Janus qui montre les aspects bénéfiques et maléfiques de la drogue. Nous entrons dans des cales d’un navire avec une reconstitution des marchandises qu’il transporte (l’opium et le thé) puis la salle de la guerre de l’opium, la répression, les crimes et les conflits, les effets pernicieux de la drogue et enfin, le hall de la réflexion.

Vraiment, tout est parfaitement mené et nous avons tous apprécié ces heures dans ce musée. Nous avons même découvert les petits poids de formes différentes des balances d’Asie : en forme de poule pour les Birmans, d’éléphants pour le Laos et coniques pour les thaïlandais.

 L’étymologie du mot « Thé » est même abordée. Il y a les langues qui dérivent du pur cantonais. Le « T » se prononce donc « ch » comme «cha » du portugais, « ocha » du japonnais , « shai » de l’arabe ou « chai » du russe  . D’autres langues dérivent du dialecte anoy comme le « thé » français, « tea » de l’anglais, « thai » du cingalais ou « té » de l’italien.

Nous arrivons à Chiang Rai. C’est une ville d’environ 60 000 habitants. Il fait nuit  et nos ventres crient famine alors c’est tout naturellement que nous dirigeons vers le marché de nuit. Nous passons la place de l’horloge et assistons au spectacle. Celle-ci s‘illumine au son de la musique diffusée par haut-parleurs et laisse sortir une fleur de lotus dans le final.



Notre dîner dans le marché se résume à des œufs de caille frits dans une poêle à multiples compartiments, du jus de fraise fabriqué sous nos yeux, des raviolis de crabe et herbes aromatiques. Nous nous couchons, le ventre repu et satisfait!





Après une bonne nuit de sommeil, c’est le temple blanc « le Wat Rong Khun » que nous découvrons. De loin, le soleil l’illumine de mille feux. En s’approchant, nous comprenons que ce sont des tessons de miroirs mélangés au plâtre blanc qui font illusion. Un seul mot nous vient : MA-GNI-FI-QUE. Il semble irréel ou tiré d’un conte de fée.














Nous traversons une étrange passerelle au-dessus de mains tendues. Elles symbolisent le désir de posséder et donc le mal.

Quand nous entrons dans le temple, une énorme surprise nous attend. D’abord, les murs ne sont pas finis et le peintre perché sur un échafaudage est à l’œuvre ; un seul pan est terminé et là : dans un temple, lieu de prière, nous reconnaissons Goldorak, Superman, Batman, Mickaël Jackson, les Twin Towers au moment de l’impact, Ben Ten, les chaussures Converse…Il y a même des super héros que seuls les enfants connaissent (nous sommes trop vieux !) et tout cela, sous l’œil bienveillant de Bouddha !

Surpris mais amusés, on se dit: pourquoi pas? Dommage de ne plus être là pour voir ce qu’a imaginé l’artiste pour les autres pans de mur. Et malheureusement, il est interdit de prendre des photos…


Nous repartons de cette endroit avec l’impression de flotter sur un nuage tellement le temple était féérique, et même les toilettes sont incroyables !







Sur la route qui nous ramène à Chiang Maï, Tong insiste pour nous montrer un temple en construction où l’un de ses amis travaille. Nous y allons volontiers et découvrons combien la ferveur des Thaïlandais peut être démesurée. Ce n’est pas un temple mais tout un complexe qui est en construction avec comme point d’orgue,  une imposante statue de moine d’une vingtaine de mètres.


Tong est fièr de nous montrer que tout cela est construit grâce aux dons de la population. Nous apercevons la « voiture-buffalo » de son ami et puis enfin, son ami qui sculpte un statue. La voiture est aussi originale que son propriétaire. Très sympathique et très croyant, il nous demande d’où on vient, quelle est notre profession, notre nom. Et puis rapidement, une conversation s’entame : nous, la tête levée vers le haut, lui arrêtant de travailler quelques instants. Il nous parle de son travail et nous dit que les mains de l’homme peuvent être à l’origine de très belles choses. Il nous demande notre avis. Nous ne savons pas où il veut en venir. Et puis, il nous dit que pas forcément, la main de l’homme peut permettre de se battre donc peut être à l’origine du mal… conversation inattendue mais intéressante. Il aime beaucoup Tess et le lui dit. Tess comprend qu’en Asie, sa peau blanche est vraiment un atout.
Nous nous souhaitons mutuellement une belle vie puis remontons dans la voiture pour nous arrêter quelques mètres plus loin. Une forêt d’Hévéa suinte de latex, l’occasion pour montrer aux enfants ce qu’est cette substance et à quoi elle sert.

jeudi 26 janvier 2012

Le triangle d'or: deuxième jour...

Cette journée est éprouvante car les kilomètres défilent. Nous prenons la direction du nord et notre point de chute sera Mae Saï.
Le paysage est toujours aussi beau : des orangers à perte de vue avec en prime  les montagnes de plus en plus présentes. On ne résiste pas à s’arrêter au bord de la route pour en acheter un kilo (25 bahts : 0.52 cts €) qui va vite être englouti !



On apprend que Tong est « white Karen ». Il en existe en effet trois tribus différentes : les blancs, les rouges et ceux qui ont un long cou. Il est Bouddhiste et sa femme catholique. Mais il nous dit que chacun va prier indifféremment au temple ou dans une église.
Nous sommes heureux car Tong s’arrête dans tous les villages sur la route que nous voulons visiter. Les Karens parqués que nous n’avons pas voulu voir hier, nous les voyons aujourd’hui naturels et « libres » . Une femme est là sur un banc avec ses enfants. Sa mère de 80 ans prépare la paille pour mettre sur le toit de la maison. Le toit est changé une fois par an. Elle est belle. Des colliers de toutes les couleurs pendent à son cou. On s’arrête et avant d’ouvrir la portière nous sommes envahis d’un drôle de sentiment à ce moment-là : la volonté de les rencontrer s’amoindrit au fur et à mesure que nous prenons conscience de notre culot européen. Afficher une certaine richesse  par rapport à eux nous gêne. Pourquoi nous parleraient-ils ? Pourquoi nous souriraient-ils ? C’est encore là, une pensée bien de chez nous ! Parce qu’au contraire, tous nous sourient, la conversation est difficile à cause de la barrière de la langue mais Tong joue le traducteur. Elle a le même âge que moi mais paraît surprise quand je le lui dis : eh oui, je n’ai que deux enfants ! Elle doit en avoir au moins cinq. Nous restons ensemble un moment et puis continuons notre route. 

Plus loin, c’est un match de foot que nous regardons. L’accent est mis dans les villages sur le développement du sport pour palier à la consommation de tabac et de drogue qui devenait un vrai problème de santé publique.
Des kilomètres, encore des kilomètres…C’est dans le village de Ban Yapa que nous faisons halte. Tout comme la veille dame Karen, les habitants préparent la paille pour les toits des maisons et dans toutes les rues, elle est séchée en bouquet sur le goudron. Les voitures, si elles doivent passer, roulent dessus tout simplement. Ils élèvent aussi des cochons.


A la sortie, on passe un poste frontière et on se voit forcé de prendre un militaire dans notre voiture jusqu’à Mae Salong, une petite ville à une dizaine de kilomètres. Il monte à l’arrière avec les enfants et nous sommes vraiment amusés de les voir être si calmes tout d’un coup !
Des collines à perte de vue et du thé. Le garde descend et nous, nous allons au marché. Très peu de légumes mais il est agréable (l’agencement nous rappelle ceux du Portugal).








Nos ventres crient famine alors Tong nous amène dans un petit stand sur la route tenue par une famille. Il ne paye pas de mine et pas de menu : ce sera Pad Thaï au poulet. On finit par reconnaitre ceux qui sont bons : celui-ci n’est pas mauvais mais il manque un peu d’assaisonnement. Les enfants profitent pour faire connaissance avec les trois enfants qui jouent à l’élastique.

Nous repartons. Cette fois-ci, ce sont des champs d’ananas à perte de vue. Je suis tiraillée entre le fait de prendre des photos continuellement pour avoir des souvenirs et celui de le laisser dans le sac pour vivre le moment présent. La culture du riz est échelonnée dans l’année et les rizières adoptent donc des couleurs différentes qui vont du vert criard du riz qui pousse au marron de la terre fraîchement labourée, au jaunâtre des champs qui ont été fauchés.

Nous visitons les jardins magnifiques du palais du roi «  Doï Tung ». C’est un jardin à la fois minéral et végétal parfaitement entretenu. Les jardiniers remplacent devant nos yeux les pots d’orchidées fanées par d’autres en fleurs. Il est peut être trop parfait à notre goût (pas une feuille qui ne dépasse !). On goûte de gros kiwis sucré : un vrai régal.

En route pour Mae saï, ce sont cette fois trois moines aux pieds nus que nous prenons en stop. Donovann et Tess nous dirons qu’ils étaient très gentils et qu’ils souriaient beaucoup.


Nous longeons la frontière birmane, par moments ce n’est qu’une simple barrière de bambous ; les points de contrôle de l’armée et de la police s’enchaînent : impossible pour un birman de passer ! A gauche, les montagnes, frontière naturelle avec la Birmanie et à droite, la Thaïlande. La route finit par être vraiment sinueuse. Nous longeons la crête et de chaque côté, un ravin de nationalité différente. Des odeurs étranges mais agréables nous envahissent : Tong nous précise que c’est l’opium qui est cultivé, en secret, au milieu des champs de café.


Arrivés à Mae Saï et après avoir pas mal tourné pour trouver un endroit où dormir (prix correct, douche, eau chaude, pas de rats, propre et accessible), nous avons froid. Pour la première fois depuis longtemps, les polaires ne sont pas de trop.

Un immense marché de nuit se trouve sur l’avenue principale. Après un calamar et des saucisses grillés, on est à peu près réchauffé. Le dessert, ce sont des drôles de boules piquées sur des bâtonnets de bois et que la vendeuse nomme « boule de crêpe ». Nous  essayons : pas mauvais et sucré jusqu’au centre où nous découvrons ce qui a permis de confectionner la boule de crêpe : un morceau de saucisse !  Fou-rire général. On aura tout vu en Asie !

Le triangle d'or: premier jour...

Notre chauffeur s’appelle « Tong ». Il a 38 ans, une petite fille de quatre ans, il est Karen et vit dans un petit village à 60 km de Chiang Mai. Il va nous accompagner pendant quatre jours où nous nous enfoncerons dans le  nord de la Thaïlande jusqu‘à la frontière birmane et le triangle d’or.
 

Départ : 9H. Le soleil est au rendez-vous. Notre voiture à la forme d’un pick-up- tuk-tuk. Les enfants se précipitent à l’arrière, ils se sentent libres sans les parents et cheveux aux vents, ils pourront admirer le paysage encore de plus près.



 
Première étape : la petite ville de Tha Ton. Mais le parcours est l’occasion de diverses haltes. La première : la fabrication de papier à partir d’excréments d’éléphant.  Séchés au soleil, bouillis pendant 6H puis blanchis à la javel pendant 4, lavée et colorée si besoin, la mixture est récupérée sur un tamis et séchée au soleil. On peut  ajouter des fleurs.


 
La seconde halte : un jardin d’orchidées où nous parcourons des allées magnifiquement fleuries, un vrai moment de plaisir et de pause florale. Quelques kilomètres plus tard ce sont les tigres que Tong veut montrer aux enfants : des gros chats que l’on a envie de toucher. Les enfants sont sous le charme.


Nous traversons des forêts de teck et on finit par s’arrêter à une grotte sacrée. Le lieu est vraiment beau, des femmes fabriquent des paniers, l’occasion pour les enfants d’observer leur dextérité. Avant d’entrer dans cette grotte, nous passons un petit pont : en-dessous de nombreux  poissons chats. Des statues de Bouddha se trouvent dans tous les recoins de la grotte et des personnes prient aux autels. Bien sûr, la grotte est civilisée  (lumières et marches), mais elle n’en est pas moins belle. A la sortie, nous ne résistons pas à déguster une petite noix de coco à 20 bahts pour en boire le jus et pour en manger la chair. On adore !
Tong nous propose d’aller voir les femmes Karen au long cou mais nous déclinons la proposition. Il faut savoir que souvent, ce sont des villages où ces pauvres Karens sont parqués comme les Comanches aux États-Unis. Sans papier, ils sont condamnés  à jouer le spectacle pour les touristes. C’est triste !

Nous bavardons et parlons cuisine (et oui, encore !!!). Tong nous fait rire car il nous dit que les Thaïs mangent tout mais pas encore les touristes !
Sur la route, des villages aux maisons basses en bois, du linge sèche sur des étendages de bambous et des femmes fabriquent des paniers. En arrivant sur Chiang Dao, au pied des montagnes, des champs de bananiers, de maïs, de choux, de haricots verts s’étalent. Ils laissent ensuite place à ceux de tabac; les vaches se promènent sur les terres labourées où l’on aperçoit des petites cabanes en bois surélevées, complètement ouvertes. Le paysan s’y repose ou y mange entre deux travaux agricoles.









Nous arrivons à Tha Ton. Tong nous conduit au temple. Il est beau mais ce qui en fait la raison de notre visite est la vue qu’il offre sur la vallée. Tout y est : au milieu la rivière, de chaque côté les champs et les petits villages et au fond, les montagnes birmanes. On dirait un tableau.














Nous entrons dans le temple et nous réalisons  que sa position géographique n’est pas  son seul atout. A l’intérieur, une pente en colimaçon qui suit le mur du Chédi nous conduit jusqu’au sommet. Tout est dans le détail, comme partout en Asie. En gravissant la pente et en levant la tête, on peut admirer le dessous de la pente en forme de peau de serpent. Pour une fois, Bernard nous accompagnera jusqu’au sommet.



Qu’il est agréable, après trois étages, de découvrir tous les quatre ce ciel merveilleusement bleu. Deux dragons se font face : l’un doré et l’autre argenté !!!! Et puis,  la vue est encore plus belle  de là haut. On ne se lasse pas de voir ce paysage grandiose et toutes ces montagnes, alors on profite de la vue.



L’endroit où nous allons dormir ce soir nous a été conseillé par Mélissa et Gilles de la guest house de chiang Maï. Nous découvrons des petits bungalows,  nous en choisissons deux  dans le jardin (pour le prix fou de 7€). L’endroit est paisible et vraiment agréable. Dommage de ne rester qu’une nuit !





Nous regardons le coucher de soleil sur la rivière. Nous allons nous balader dans la petite ville. On  traverse la rivière et sur l’autre berge, nous rencontrons  Tong.  Nous le croisons à une terrasse de café. Nous mangeons ensemble, l’occasion pour les enfants de passer un super moment. Tong enchaîne les tours de magie et ils se régalent. Nous retournons au temple pour le voir illuminé : Tong trouvait qu’il ne fallait pas manquer cela !


mardi 24 janvier 2012

La cuisine... toujours la cuisine

On ne peut pas renier notre nature : l’amour de la gastronomie! 

Accompagnés du chef, nous nous retrouvons dans un groupe d’une dizaine d’élèves où Bernard est le seul représentant de la gente masculine. Le groupe de chinoises dont on fait la connaissance dans le tuk-tuk qui fait le « ramassage culinaire » est très expansif et nous allons passer une journée à sourire de leurs « ahhhh » et de leurs « ohhhhhhhhhhhh »répétitifs alors qu’elles s’extasient par exemple devant un découpage banal de radis ! Kelly, une jeune américaine nous raconte qu’elle travaille en chine depuis quelques mois et deux suédoises  leurs expériences en Asie.

Première étape incontournable : le détour par le marché. En vrac, nous apprenons que pour choisir un citron, il faut qu’il soit souple, cela indique qu’il est juteux, qu’il vaut mieux acheter un petit œuf, plutôt qu’un gros, parce que les poules sont plus jeunes, en meilleure santé et que l’œuf aura plus de goût. La pâte de curry est plus forte quand elle est rouge, moins quand elle est verte et quand le piment est séché, il perd de son caractère. Il y a trois sortes de nouilles : les grosses plaques à base de riz qui sont découpées à la taille que l’on désire, les nouilles jaunes à base d’œuf et les « rice noddles »pour les
rouleaux de printemps à base de fleurs de soja.
un panier condiments: gingembres (le gros est moins fort, le petit est très fort en goût et l'orangé, un goût différent)


Il y a une différence entre la crème de coco, le lait de coco et le jus de coco. La crème est le jus obtenu quand on presse la noix de coco fraîche et  râpée ; le jus est le liquide contenu dans la noix de coco, et le lait est le mélange des deux précédents.





25 baths = 0.60 euros le kilo 
Il existe de différents riz : celui pour le « sticky rice »  (noir ou blanc), et celui pour le « steam rice » (rouge, marron ou blanc). Le «steam rice » est cuit à la vapeur, mais pour préparer le  « sticky rice », les étapes sont nombreuses : on trempe le riz pendant une nuit dans de l’eau, le riz égoutté est placé dans un panier en osier et cuit à la vapeur sur une casserole type couscoussier. Quand la vapeur s’échappe on couvre pendant 15 minutes. Le riz est étalé dans un grand plat rond en osier et malaxé avec une spatule en bois. C’est le riz gluant. En le mélangeant à du lait de coco et du sucre, on peut envelopper un fruit (banane ou mangue) dans une boule de « sticky rice » . Après deux
heures au frigo, on peut  déguster ce dessert.

Derrière nos fourneaux, nous apprenons à cuisiner les incontournables de la cuisine Thaï. Le chef nous donne quelques trucs comme la règle des 4 pour préparer des légumes au wok :
 Des légumes frais
Un wok fin
 Une grande flamme
Une petite quantité à chaque fois

Et en « noun (un), song (deux), sam (trois), si (quatre), hein (cinq) » minutes,  le tour est joué.

Sur une natte, sur la terrasse, le chef nous explique les différents currys: le rouge, le vert et le Panang. La différence réside dans la composition et la proportion des épices qui les composent.

ous cuisinons 4 plats dont un curry de poulet au lait de coco, du poulet aux noix de cajou,  des rouleaux de printemps et un « pad thai » (notre préféré !).

Les enfants mettent la main à la pâte et roulent les rouleaux de printemps. la petite astuce est d'utiliser une banane pour "coller" les extrémités.

Le mot  « pad » veut dire Wok qui est lui, le terme chinois. Pour ceux que cela intéresse, je vous donne la recette très simple à faire, rapide et délicieuse.
pad thai avec l'omelette découpée

Le Pad Thai au poulet

Ingrédients :
100g de nouilles de riz
1 gousse d’ail
½  escalope de poulet (peut être remplacée par des crevettes ou du tofu)
1 cuillère à soupe d’huile
30 g de germes de soja
1 oeuf battu
1 /4 de tasse d’eau
ciboulette

Sauce :
1 cuillère à soupe de sucre
1 cuillère à soupe de jus de citron vert
1 cuillère à soupe de sauce soja ou de sauce de poisson (nuoc mam)
Condiments:
1 cuillère à soupe de sauce huitre
Chili en poudre
Cacahuètes pilées

Mettre de l’huile dans le wok et attendre qu’elle soit chaude
Ajouter l’ail  juste écrasé et le tofu (ou le poulet) jusqu’à ce que ce soit coloré
Ajouter les nouilles suivies de l’eau
Laisser sur le feu jusqu’à ce que les nouilles se ramollissent (1 minute environ)
Baisser le feu et ajouter la sauce de poisson, d’huître, de soja, le sucre et le jus de citron
Augmenter le feu et cuire le tout encore quelques minutes
Ajouter les germes de soja et la ciboulette
Avec la cuillère, écarter le contenu du wok dans un « coin » face à vous et maintenez le tout avec la cuillère posée.
Vous venez donc de dégager de la place au centre dans le wok, ajouter un peu d’huile et l’œuf battu en faisant une omelette très fine.
Quand l’omelette est cuite, ramener le tout au centre de l’omelette. Saupoudrer de cacahuètes et rabattre les bords.
La dernière étape peut paraitre difficile mais si l’omelette est ratée on peut la couper en petits morceaux et la mélanger  au reste. Cela se fait aussi !!



Nous finissons la session en dégustant nos plats et en regardant le chef sculpter une pastèque : un art asiatique aussi !