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vendredi 9 mars 2012

Culture gastronomique cambodgienne

Qu’il fait bon de cuisiner sous une paillotte en plein air !
Connaitre un pays c’est aussi saisir les habitudes culinaires et en épicuriens que nous sommes, il est facile d’aborder un pays sous ce jour.

Après un chemin hors de la ville où le macadam a laissé place à de la terre rouge, nous nous retrouvons à la lisière d’habitations villageoises.









Nous sommes 7 : un couple de retraités canadiens, une australienne, une coréenne, les enfants et moi. Bernard, le pauvre : fièvre de dengue oblige, a préféré se reposer.
Le mini groupe est vraiment sympathique et seule la jeune coréenne est plus distante. Avant de cuisiner, nous allons à la rencontre d’une famille. Sur la route, on nous explique l’importance de l’arbre à palme. Il donne le sucre, l’huile et avec son bois on fabrique des assiettes, des baguettes, des maisons et même des bateaux.

Plus loin, ce sont des touffes d’herbes plantées autour des maisons qui nous arrêtent. En fait, c’est de la « lemon grass », plante aromatique utilisée très souvent dans la cuisine asiatique et qui se rapproche un peu de la citronnelle.







Nous sommes accueillis par une femme cambodgienne de 54 ans. Elle a 1O enfants et à côté d’elle se trouve la dernière qui a 5 ans. Sa fille de 20 ans habite juste à côté d’elle et elle a un bébé de quelques mois. Elle nous fait visiter sa maison.

Le cours de cuisine est réalisé par une association qui reverse une partie des bénéfices aux familles en améliorant leur quotidien par la construction d’un puits par exemple. Nous ne sommes pas arrivés les mains vides : l’association avait prévue 2 Kg de riz.

Sa maison se résume à deux pièces : l’une pour la cuisine avec un coin feu et la seconde est le dortoir. Nous visitons aussi son petit jardin  suspendu pour qu’il ne soit pas détruit pendant la saison des pluies. Le système est ingénieux : ces sont de gros  tuyaux PVC avec des ouvertures pratiquées à équidistances et remplies de terre.

poisson sèchant au soleil qui permet une conservation de 4 mois


Sa fille, sa petite-fille et sa cadette.
La visite achevée, nous nous retrouvons donc dans un endroit plein de charme au beau milieu d’un champ de cocotiers, près d’une mare où nagent des poissons-chats.









Les enfants seront cette fois-ci aussi  acteurs et ils sont très heureux d’enfiler le tablier. Nous commençons par cuisiner du « poisson amok » : bar au lait de coco avec une pâte de chili (dosé en fonction de notre goût) et condiments dont le lemon grass.



Nous enchainons avec une salade de mangue verte et cacahuètes avec une sauce salée, sucrée et acidulée (grâce au « lime », petit citron vert excellent !).


Enfin, un dessert composé de boulettes de farine de riz, bouillies, agrémentées de miel et de noix de  coco fraiche râpée.









Le chef est vraiment sympathique et n’est pas avare d’anecdotes. Les élèves sont parfois dissipés mais l’ambiance est bon enfant. Le couple de retraités canadiens est vraiment touchant par son naturel et sa décontraction. Dona, l’australienne est très communicative et nous bavardons beaucoup.


 

Le menu est terminé et on nous dresse une table sous une autre paillotte, au dessus de la mare. Nous dégustons nos plats : le poisson et la salade sont un régal ! Petit bémol  pour le dessert dont la texture surprend : la farine de riz bouillie est gluante…et puis, il faut dire que nous n’avons plus faim !

Ce fut vraiment un joli moment de partage et de plaisir pour nos papilles !




4 commentaires:

  1. La cuisine asiatique me manque vraiment, couleurs, toujours variés, pleines de goûts, que du bonheur, bon rétablissement à Bernard, biz cécile et célia

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  2. Que ça a l'air bon ... N'oublie pas de ramener les recettes, Angela, et les enfants cuistots d'aideront.
    Houla, Bernard, méfie-toi des moustiques !.. ils inoculent des maladies très désagréables.

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  3. Bernard, remets toi vite pour continuer à profiter...et bon courage pour supporter cette cochonnerie de Dengue..

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  4. belle initiative,tous ces plats sont délicieux et bien d'autres encore,comme le yahon (fondue au lait de coco et saté),le khaw,le keetew etc...(pardon pour l'orthographe des plats).Pour les perles de coco il y en a d'autres variétés délicieuses, maintenant il est vrai que la texture est particulière et qu'elles sont très nourrissantes!Moi j'avoue avoir un énorme avantage....j'ai des amis khmers à 300 m de chez moi,et je déguste leur cuisine deux à trois fois par semaine!

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