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mardi 12 juin 2012

Istouti! Terima Kasih! Cam On! Kop Kun Kap! Opkoun! Kop Chaï! Jesubeh!


MERCIIIIIIIIIIIIII

Nous n’oublierons jamais vos visages qui ont marqué à tout jamais notre voyage et notre vie. Ce fut vraiment un pur bonheur de vous rencontrer aux hasard de nos vadrouilles !

Merci à toi Madou pour ton accueil, ta sympathie et ta joie de vivre. Nous nous souviendrons toujours de ta première phrase « Ici, c’est votre deuxième maison » et à toi Namal, toi aussi du Sri Lanka, pour ton sourire permanent et ta gentillesse à bord de ton tuk-tuk à Kandy et plus tard dans ton van en vadrouille.

Merci à toi Viet, qui nous a fait découvrir le centre du Vietnam et l’amour de ton pays. Merci à toi Aurélien pour nous avoir suivi de près et  nous avoir fait connaître Nghia. Et merci Nghia  pour nous avoir dévoilé le vrai Vietnam : cette petite école de Van Tho et ce village traditionnel, et surtout, merci pour ton accueil! Tu as su te libérer malgré ton emploi du temps chargé de journaliste !

Merci à vous, l’équipe nationale handisport de tennis de table de Malaisie, vous avez permis à Bernard de pratiquer ce sport qu’il adore et de ne pas trop perdre. Merci particulièrement à vous, Bathma,  Clancy et Uncle Foo pour votre chaleur et votre disponibilité.

Merci à vous, Noï et Jérôme, pour nous avoir organisé la découverte du sud du Laos et nous avoir donné la chance de connaitre  cette petite école perdue au bord du Mékong ; et à toi Kéo pour  nous avoir accueillis comme de la famille  et fait comprendre le Nord laotien.

Merci à vous, Monsieur et Madame Big pour votre humanité et votre aide dans la capitale Thaïlandaise. Et merci à toi, Bertrand pour nous avoir fait découvrir des criques sublimes dans le sud, et d’avoir montré à nos enfants que les paysages sous-marins étaient peut-être encore plus beaux que sur le sable blanc et sous les palmiers.

Merci à M. Ross, directeur-instituteur-homme à tout faire de l’école qu’il a crée à Siem Reap au Cambodge pour nous avoir accordé de son temps et nous offrir la possibilité de donner des cours à ses élèves!

Merci à toi, Dave, pour nous avoir ouvert ta maison, ta famille et tes amis ; et pour nous avoir donné envie de découvrir ce magnifique pays qu’est la Birmanie.

Vous allez  nous manquer, chacun à votre façon mais dans notre cœur, vous serez toujours là… Vous nous avez changés.

Et puis, merci à vous tous qui nous avez soutenus, encouragés de loin, familles et amis,  qui nous ont permis de transformer notre rêve en réalité. Et une pensée toute particulière à ceux qui nous ont manifesté une amitié chaleureuse que nous avons vraiment ressentie. Mention spéciale pour Suzanne qui a géré toute l'intendance administrative, pour One More et Laurence qui nous ont été d'une aide précieuse et à  Marelly pour avoir fait un joli cadeau au fauteuil: de nouvelles chambres à air! :)

Merci au Conseil Général du Gard et à Gérard Garossino. Vos colis pour les écoles pauvres le long de notre périple ont fait des heureux.

Enfin merci à tous nos fidèles lecteurs qui nous ont suivis de près et qui avez fait vivre ce blog où nous avons passé tant d’heures à attendre que les photos se téléchargent dans des cybers ralentis par la chaleur. Les petits commentaires sur le blog et sur notre messagerie nous ont donné beaucoup de plaisir loin de notre chez nous. J J J




Epilogue...

Quand l’idée de partir en Asie pendant 10 mois a germé dans notre esprit il y a maintenant presque dix ans, c’était avant tout pour aller à la rencontre de cultures différentes de la nôtre. C’était aussi  faire prendre conscience à nos futurs enfants de ces différences qui constituent la vraie richesse de notre monde. Parce que  nous sommes persuadés que l’ouverture à l’autre est une condition sine qua non pour s’ouvrir à soi-même.

Voilà, c’est la fin du voyage, la fin d’une belle aventure si enrichissante et pleine d’humanité. Nous en ressortons avec encore plus d’amour vers l’Etranger et à jamais, nous rejetons la discrimination sous quelques  formes que ce soit. Le temps est passé si vite ! Mais il faut bien qu’il y ait une fin, pour qu’un jour il y ait un autre début.

S’il y avait quelque chose à retenir dans tout ça, ce serait le sourire, ce sourire magnifique malgré la souffrance ou la pauvreté. Nous avons tant de chance de vivre en France et  dans les conditions qui sont les nôtres. Nous perdons souvent le sens de l’essentiel : nous avons pour la plupart d’entre nous, de quoi nous nourrir, de l’eau potable au robinet et de l’électricité quand on appuie sur l’interrupteur. L’essentiel est là et c’est à nous de faire plus : partager ensemble, être unis et solidaires au quotidien en commençant par nos aînés. En Asie, on vit de manière communautaire et la famille est un véritable pilier de la société : les maisons accueillent jusqu’à trois générations!

Nous avons essayé d’ouvrir le monde, les mondes, à Tess et à  Donovann. Ils ont  vu ce qu’ils n’avaient encore jamais vu, ils ont goûté des plats très agréables et parfois surprenants, ils ont senti des odeurs jusqu’alors inconnues, ils ont vécu selon des coutumes et des rites différents des leurs, ils ont aussi entendu des paroles qui nous ont tous bouleversés  et  puis surtout ils ont appris à ouvrir leurs cœurs à l’Autre, malgré les différences.

Mais dans ce voyageil y a eu  aussi des difficultés avec d’abord cette vie de nomades, et  puis être ensemble 24h sur 24, tous les quatre, une promiscuité pas facile à gérer parfois. Mais le véritable luxe a été le temps. Nous avons appris à nous connaître et avons pris le temps de communiquer,  d’expliquer, de vivre les choses, de jouer ensemble sans le stress de la vie quotidienne.

Ce fut aussi un challenge pour Bernard parce RIEN n’est ici, en Asie, adapté à un fauteuil roulant. Pourtant, les  obstacles ont sauté grâce à la volonté et  la gentillesse de tous ces peuples prêts à faire l’impossible et sans lesquels bien des aventures auraient été interdites.

Enfin, de manière surprenante, partir au bout du monde nous a permis de découvrir ou redécouvrir des voisins, des personnes à quelques rues de la nôtre , des copains et des amis qui nous ont témoigné leur attachement et beaucoup de sympathie. Nous en avons été très touchés.

La vie est bien trop courte pour laisser filer nos rêves. Parfois, nous nous mettons, seuls, des bâtons dans les roues et bien des raisons que l’on se donne pour ne pas les réaliser sont de mauvaises raisons.  

Ce voyage n’a été que du bonheur et il nous laisse des souvenirs pour toute une vie.

J-3

Chaudement attendus par l’équipe de Kuala Lumpur, nous enchaînons les rencontres  Ping-pong. Lenny, un nouveau,  nous est présenté. Joueur de tennis, il se joint à nous autour d’un terrain pour lui bien plus petit J Très sympathique, il affiche un sourire permanent sur son visage, nous nous entendons vraiment bien et avons de bons fous-rires!
Nous sommes invités à un karaoké (activité très appréciée en Asie, comme chacun le sait) et nous nous prêtons au jeu. Uncle Foo crée la surprise car sa voix est magnifique. Ambiance bon enfant pendant ces quelques heures où une micro société malaise est recrée sous nos yeux le temps d’un instant avec Bathma, indienne, Clancy et Uncle Foo, chinois et Azila, malaise. C’est « a great moment », où nous jouons tour à tour nos petites stars ! Cela fait maintenant 9 mois que nous avons appris à nous connaître et de vrais moments de complicité et des liens d’amitié se sont créés. Nous avons eu beaucoup de chance de les avoir rencontrés ! Nous finissons même par chanter ensemble en malais !!! Car en effet, la langue malaise est une langue très facile à lire et à prononcer et même si nous ne comprenons pas ce que nous chantons, c’est un vrai moment de partage.
 
 http://youtu.be/bp0CUnO241s



Les invitations à dîner et les échanges de petits cadeaux souvenirs s’enchaînent les jours qui suivent. Le temps défile à toute allure, même si nous sommes entourés par nos amis et maintenant notre départ s’approche à grands pas.


Ce soir, une dernière invitation où nous allons tous nous retrouver pour des adieux autour d’un bon repas. Ce sont les filles qui ont choisi le lieu. C’est l’après-midi et nous sommes déjà tout retournés à l’idée que nous allons nous quitter pour un très long moment car nous voulons penser que nous les reverrons un jour…

mercredi 6 juin 2012

Inlé



9 heures de bus entre Bagan et Inlé pour  un cinquième du prix du trajet en avion mais cette fois-ci avec la climatisation…qui ne tombera en panne que trois heures avant d’arriver…donc on est plutôt satisfait.
La route est sinueuse et nous avons gravi plus de 1400 mètres pour redescendre à 1000 à notre arrivée à  Niang Shew près d’Inlé. Les paysages sont surprenants. Nous avons quitté la plaine sèche de Bagan pour un véritable océan montagneux de verdure et une température bien plus supportable. Ouf, on transpire moins !


Des tronçons de route se construisent sous nos yeux et tout est fait à la main. Les cailloux sont concassés à la masse, le gravier est tamisé à travers un tamis en bambou et transporté sur la tête et le goudron est chauffé et versé sur place. Des hommes mais aussi des femmes et des enfants travaillent sans aucune protection dans une fumée épaisse.





Notre habitation est assez loin du lac, environ  11 km, ce qui nous a permis d’éviter les prix exorbitants des hôtels sur place à  plus de 100 dollars la nuit ! Décidément, le Myanmar devient une destination qui n’est pas pour toutes les bourses...Quel dommage ! 
Mais, ainsi éloignés, nous jouissons d’une vraie paix propice à la récupération de nos vadrouilles, ce qui est tout à fait plaisant.
Les premiers pas dans le village où nous logeons se font une nouvelle fois à vélo. Qu’il est bon d’humer l’air et de se balader au beau milieu des rizières, au milieu des vaches aussi et d’observer la vie autour de nous, tout simplement.

















Mais Inlay, c’est surtout le lac ! Il est 8 heures quand on vient nous chercher le lendemain. Vingt minutes de marche pour atteindre l’embarcadère où les tomates provenant des cultures du lac arrivent  par bateaux pour être expédiées vers le reste du pays. Et environ 45 minutes de sampan plus tard, c’est une immense étendue d’eau à perte de vue. La couche épaisse de nuages qui n’a pas l’air de vouloir se dissiper donne une luminosité toute particulière aux clichés. Je mitraille, tant tout me parait splendide, je ne voudrais pas que nous oubliions...
















Les pêcheurs ont une drôle de façon de ramer : debout en utilisant le mollet et le talon de la jambe pour pousser sur la pagaie. Ils donnent l’impression que la hanche va se décrocher. Cela leur donne un air irréel mais très esthétique ! Ce pêcheur posera presque pour nous…
672
 

Le ciel toujours aussi couvert, nous nous approchons peu à peu des villages. De gros panneaux à l’entrée incitent les paysans à cultiver de manière écologique en préservant leur terre. Inlé est un véritable jardin flottant : les hommes Intha récupèrent le limon pour fabriquer des îlots pour la culture des légumes. Parmi eux, des pieds de tomate à perte de vue que l’on reconnait même de loin par les centaines de piquets.




Des canaux mènent aux villages. Des passerelles en bambou les surplombent et permettent ainsi le passage à pied d’une rive à l’autre. Nous passons régulièrement des petits barrages de sacs de terre et de bambous qui laissent juste un passage étroit pour le bateau. Les bateliers sont de vrais experts et les franchissent à toute allure : pour Tess et Donovann c’est presque un manège.

Direction un des marchés qui se déroulent à tour de rôle dans les villages qui entourent le lac. Tout y est : les légumes, le textile, les CD et DVD piratés, les épices, le thé et même les médicaments. Le transport en commun est le camion. Nous, nous gouterons de petits beignets excellents d’oignon et d’herbes aromatiques. D’ailleurs, les chiens errants ne s’y trompent pas et alléchés, nous suivent dans l’espoir de voir tomber quelques miettes.

la pharmacie!












Nous  visitons une pagode qui surplombe le marché et rencontrons un moine … pas habituel. Il a 35 ans et a suivi les préceptes du bouddhisme depuis l’âge de 6 ans. Il mâche la feuille de bétel et nous interpelle. Nous nous présentons et il nous demande si nous sommes Chrétiens. Nous acquiesçons mais nous lui disons que nous portons aussi un intérêt aux  autres religions. Il nous explique ce qu’est le Bouddhisme, les différentes étapes pour un bouddhiste et combien il est important de méditer pour éloigner les souffrances (la Dukka) de notre vie. Chaque jour, il faut trouver le temps de se poser, nous dit-il, pour méditer : un retour sur soi afin  de se demander ce qui peut être changé dans notre vie pour éloigner la souffrance. Il est heureux de parler de sa religion. Son anglais est approximatif mais nous le comprenons très bien.  Il tient à nous montrer les abords du temple. Nous découvrons de petits stupas magnifiques mais la nature a fait son œuvre et la végétation a envahi les pierres. Le patrimoine birman à Inlé tombe en ruine peu à peu.


Nous l’interpelons à notre tour et lui demandons si nous pouvons lui poser une question directe. Nous lui demandons si la feuille de bétel est compatible  avec le Bouddhisme. Déstabilisé,  il répond avec honnêteté : il doit se repentir chaque jour pour cela. Il est moine mais a ses faiblesses contre lesquelles il lutte chaque jour. Nous resterons encore quelques minutes avec lui puis reprendrons le chemin du retour bordé d’une forêt de bambous.



Nous visitons aussi un vieux monastère, celui des chats sauteurs. Les moines les ont dressés pour passer à l’intérieur de petits cerceaux. Nous admirons la vue sur les canaux.


Puis, notre batelier nous propose la visite d’un atelier de tissage de fibres de lotus. C’est vraiment très intéressant : les jeunes filles coupent la tige de lotus et quand les deux tronçons se séparent, on voit nettement les fibres. Elles les font rouler sous leurs doigts sur une table mouillée. Le fil ainsi fabriqué  sera ensuite tissé. Le touché est étonnant : la fibre est grossière mais douce. Il faut savoir que La fibre de lotus est sept fois plus onéreuse que celle de la soie !

la fibre de Lotus...
A Inlé, il ya aussi 800 cigares fabriqués par jour avec à l’intérieur, un mélange de feuilles de tabac, d’anis étoilé et de miel. Avec dextérité, les travailleuses roulent le cigare, font les finitions à la paire de ciseaux et collent à l’aide de riz gluant. On nous propose de les essayer mais nous nous abstiendrons même si l’odeur du mélange sec est un ravissement.








Nous repartons de cet endroit féérique avec des images plein les yeux. Inlé n’a pas manqué à sa réputation : c’est à couper le souffle.


vendredi 1 juin 2012

Birmanie: Bagan en calèche



Nous déjeunons quand une musique se fait entendre. Des chars à bœufs décorés passent, des femmes joliment habillées et tout un défilé d’hommes et d’enfants suivent. Il y a même une chanteuse ! On nous explique que l’on fête un don privé à un temple.



Nous partons cette fois-ci en calèche découvrir la plaine de Bagan et les temples plus difficiles d’accès à vélo.  Au son et au rythme  des sabots, le paysage défile.








Les temples de Bagan ont un véritable air de ressemblance pour certains avec Angkor. Le site est splendide et une image vient à notre esprit. La plaine est comme une terre qu’une main céleste aurait semée de monuments.







 A vélo, nous avions déjà vu que les maisons étaient construites au milieu des temples mais les terres le sont aussi et  les paysans s’affairent dans leurs champs. Le travail s’organise donc aussi autour des temples.
Vraiment ce site de Bagan mérite d’être connu, il vaut presque celui d’Angkor, mais pour le moment, il est beaucoup moins réputé ; gageons que ça viendra.



La culture de la cacahuète remplace celle du coton qui s’est déroulée en saison sèche. En atteignant les sommets des temples, nous jouissons d’une vue magnifique sur ces rangs parallèles venant tout juste d’être semés.



La visite de l’intérieur des temples est aussi, pour nous, un spectacle toujours aussi beau : entre les sculptures fines des frontons et des piliers, et les immenses bouddhas tous  différents les uns des autres. Parfois, c’est un pilier énorme, central, sur lequel s’appuient 4 bouddhas différents sur chaque face. Parfois, ce sont des longs corridors voûtés.





Les extérieurs sont aussi l’occasion d’admirer  l’architecture : les statues semblent même vivantes !









 Les oiseaux ont des habitats luxueux…








 Nous avons la chance de visiter un petit village de la plaine. Nous passons devant une étable où deux vaches se reposent et nous demandons pourquoi, il y a si peu de lait et de yaourts au Myanmar et on nous explique qu’ils traient la vache uniquement lorsqu’il y a un bébé.
On nous montre le pressoir à huile de cacahuète ou de  sésame. Quatre kilos de cacahuètes sont nécessaires pour obtenir 3 litres d’huile. Puis, ce sont des métiers à tisser devant lesquels nous nous arrêtons. Ils permettent la fabrication d’écharpes qui servent à essuyer leurs mains quand ils  cuisinent ou à porter sur la tête pour se protéger du soleil ; mais aussi des sacs, des blouses…



Une mamie de 85 ans est au rouet, pliée sur ses genoux, elle fait preuve d’une vraie dextérité. Elle est heureuse de nous montrer les cigares qu’elle confectionne et qu’elle fume : deux par jour ! Nous sommes impressionnées par la taille des cigares : ils sont très gros. Elle utilise des feuilles de maïs qu’elle remplit avec un mélange haché de feuilles de tabac, de feuilles de maïs et de feuilles de Tamarin.




Les femmes birmanes sont très friandes de nos vêtements, de notre maquillage, du parfum et de toutes nos petites choses en général. Elles n’hésitent pas à nous demander de les échanger contre leur artisanat. C’est une drôle de sensation : veulent-elles nous ressembler ou veulent-elles gagner de l’argent en vendant ces dons ? Nous ne le savons pas.
Ce qui surprenant, c’est que nous retrouvons des vêtements qui viennent de Thaïlande, que nous avons vus à des prix très bon marché et qui se retrouvent ici en Birmanie vendus à des prix très excessifs. C’est peut-être la raison de l’intérêt porté par ces femmes...




jeudi 31 mai 2012

Bagan à la découverte



A vélo, les premières découvertes de ces temples éparpillés dans la nature sont un véritable enchantement. D’abord les haltes se font au grès de nos humeurs et puis quel plaisir de se reposer à l’ombre d’un arbre et au pied d’un patrimoine de près de mille ans !
Il y a environ 3000 temples à Bagan et sans aucun doute, nous ne les verrons pas tous de près mais nous avons décidé de  parcourir avec plaisir  la nature birmane au hasard des routes et des virages.


Nous sommes étonnés de voir la vie, si près des temples : des maisons  sont construites à leurs pieds. Ce ne sont pas  juste de vieilles pierres abandonnées là. Les temples font partie du paysage quotidien birman. Des taxis collectifs très bons marchés (qui ne nous sont pas réservés) circulent entre les temples et la population vient se recueillir de manière habituelle et naturelle.


Nous rencontrons X…, un peintre (son nom restera confidentiel à cause des répressions qui pourraient s’exercer contre lui) qui emploie la technique du sablage et qui nous arrête sur le bord de la route pour nous dire que nous ne sommes pas loin d’un temple qui jouit d’un vue splendide sur la plaine.






Nous ne sommes pas dupes (nous sommes toujours sollicités pour des achats de "souvenirs" LOL ) mais suivons sa moto et il nous raconte l’histoire de ce bouddha avec une autre petite tête de Bouddha à la place de son estomac. Au XIème siècle, le roi fit construire un bouddha, deux siècles plus tard, un autre roi voulut un bouddha bien plus grand mais  il décida de laisser  la tête du premier apparaitre.

 Nous montons les marches intérieures qui vont nous mener d’abord à un premier étage puis à un second. La vue est grandiose : une plaine recouverte de temples dont les dômes sont parfois dorés et puis sur la gauche, le fleuve Irrawaddy. C’est vraiment beau. On se promet de revenir au coucher du soleil.



La température est très agréable à l’intérieur du temple alors sur une natte, on s’assoit et c’est l’occasion de poser quelques questions à X…. Tout d’abord, il nous explique que pour lui, le gouvernement ne fait pas le bon choix de faire payer de telles taxes aux touristes. A cela, nous lui demandons si ces taxes servent à la réfection des monuments, alors il rit, nous prie de le suivre et nous montre une petite stèle sur laquelle est écrite tous les noms des donateurs privés. Le gouvernement participe mais très peu et ce sont des fonds privés qui permettent de réparer les temples. 

Nous lui demandons si l’arrivée de Aung San Suu Kyi a changé quelque chose dans leur vie et il nous dit que depuis deux mois, la police leur demande moins d’argent mais qu’il pense que cela va changer encore. Il m’explique que la vie est encore difficile : par exemple, il n’y a pas de voitures car acquérir une voiture japonaise neuve  coûte le double puisqu’il y a 100% de taxes gouvernementales sans compter en plus le voyage en bateau. Il n’en dira pas plus car deux hommes sont entrés dans le temple...

X est vraiment un artiste sympathique


Burma: De Mandalay à Bagan



Nous devons parcourir près  de 200 km en bus : départ 8H30 et arrivée prévue vers 15H ! Nous allons  comprendre  pourquoi le bus va mettre tant d’heures…
D’abord il faut atteindre la gare routière qui se trouve  de l’autre côté de Mandalay. Nous croisons des files et des files de moines qui collectent le riz. Les vélos sont nombreux sur la route et les taxis collectifs sont bondés.




En route pour le travail...















Le parking de la gare est immense : il y a à la fois les bus, les poids lourds et des camions. On nous dépose et nous attendons tranquillement l’heure du départ.


L’embarquement dans le bus se fait tant bien que mal mais  nous sommes enfin  installés : la climatisation fonctionne et ce n’est pas un luxe avec de telles températures.
8H30 départ
8H45 arrêt  dans un endroit complètement désert. A y regarder de plus près, il  y a juste un atelier de mécanique. On nous dit que l’arrêt durera 10 minutes. En fait nous serons arrêtés une heure pendant laquelle ils vont changer le moteur !! Tout le monde est stupéfait. Et pour couronner le tout en reprenant la route, la climatisation est tombée en panne et la chaleur à l’intérieur du bus dont les fenêtres sont scellées devient rapidement insupportable. Ils finissent par rouler la porte ouverte.
Nous traversons des endroits très secs et puis tout à coup un îlot de verdure dû à la culture du riz. Les fermiers mènent les bœufs qui tirent les charrues.



Les habitations des villages que nous traversons sont sommaires : leurs murs sont faits de bambou tressé et le toit souvent de chaume. Les enfants jouent  tout en gardant les vaches. Les parents  responsabilisent  très tôt les enfants et nous les voyons souvent les aider, même très jeunes. Aux terrasses des restaurants, il n’est pas rare de voir les parents aux fourneaux et les enfants d’une dizaine d’années prendre les commandes et servir.




Nous roulons depuis quelques heures à une moyenne de 50 km par heure quand soudain la route disparait et c’est une piste sablonneuse que nous empruntons avec le bus. La vitesse tombe à quelques petits km/H et nous prenons notre mal en patience, d’autant que nous dégoulinons tous de sueur. La route est en voie de construction et tout le long, des tas de cailloux sont amoncelés. 



 Jamais, il n’aurait été permis en France qu’un bus passe dans de telles conditions ! Nous ne pouvons   lire tellement les secousses rendent impossible la lecture. Nous apercevons enfin le panneau d’indication de Bagan quand le bus s’arrête net et une jeune femme prie tous les étrangers d’avoir la gentillesse de bien vouloir payer la taxe gouvernementale de 10 dollars par personne pour pouvoir avoir accès au patrimoine de Bagan (pour entrer dans Bagan pour résumer). Nous nous regardons tous ébahis et nous nous exécutons tous  parce que nous n’avons pas le choix.


Nous avions réussi à échapper à celle de Mandalay mais cette fois-ci, on nous cueille dés l’arrivée en bus…