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mercredi 21 décembre 2011

Sabaidee (prononcé sabadiiii) Lao! Bonjour Laos!


Nous voici à Vientiane, la capitale la plus tranquille du monde !!!  D’ailleurs, nous n’avons pas du tout l’impression d’être dans une grande ville : tout tourne au ralenti. La circulation est beaucoup moins dense qu’à Hanoï, il y a très peu de personnes dans les rues et chacun mène sa petite vie dans son coin. On dirait un gros village endormi au bord du Mékong.


Comme à chaque fois que nous quittons un endroit dans lequel nous avions pris nos marques et que nous aimions, un petit  blues s’installe et il nous faut toujours quelques jours pour accepter le changement ;  ouvrir les yeux  et  se dire qu’il y a d’autres choses à découvrir. C’est bizarre mais c’est comme ça !

A peine arrivés dans la Guest House, nous rencontrons une famille française de Lyon (Sandrine, Nicolas et leurs deux filles Maé, 6 ans et Esther,3 ans).  Nous partageons ensemble quelques moments et un repas mais ils partent vers le nord. Comme ils reviennent le 26 décembre, nous nous promettons de fêter Noël avec un jour de retard, mais ensemble! Ici, Noël n’est pas célébré et nous nous demandons encore ce que nous allons faire, on verra…


Vientiane est bordée par le Mékong et c’est tout naturellement que l’on va manger face au fleuve. Le choix se porte sur le « pîng paa », gros poisson pêché dans le Mékong, farci à la citronnelle, couvert d’une épaisse couche de sel et grillé à petit feu. Avec le riz, un délice !! Tout le monde se régale et on garde l’adresse pour y revenir.





Dans les rues aucun taxi ou presque, que des tuk-tuks qui ne klaxonnent pas…De ce côté-là, nos oreilles revivent. Ils sont différents de ceux du Sri Lanka: l’avant est une demie-moto. Il faut marchander sec!

La langue officielle est le lao, mais le français est également en usage dans l'administration, le commerce et l'éducation alors il vaut mieux commencer par parler français avant de tenter l’anglais.


Epuisés par notre périple au Vietnam, nous profitons de ce calme pour nous reposer et puis surtout c’est l’occasion de rattraper le retard pris dans les devoirs des enfants. Le cadre s’y prête : loin de l’hôtel international  que nous essayons d’éviter au maximum, la Guest House est à taille humaine avec une dizaine de chambres. Cela favorise le contact avec les autres clients mais aussi et surtout avec la famille qui la tient. Nous assistons à leur vie comme spectateur, partageons des fou-rires et de bons moments.
Kéo à gauche.
La famille se compose de Kéo et de son mari, de ses deux enfants de 3 et 10 ans, de sa mère de 80 ans et de trois jeunes filles qui sont employées et qui vivent elles aussi sur place. Il faut imaginer un bâtiment central avec les appartements de la famille et la salle du petit déjeuner et puis les dépendances autour qui constituent  les chambres.

 
Ici, comme dans tout le reste de l’Asie, d’ailleurs, on accorde beaucoup d’importance à la végétation et même si on est en pleine ville, nous sommes noyés sous les palmiers et les pots de plantes grasses en tout genre posés à terre ou suspendus. On adore ! Alors tous les matins, nous nous installons sous une paillotte et travaillons avec les enfants quelques heures ! Au départ, nous pensions travailler au rythme des vacances solaires en France et puis on s’est très vite rendu compte que  ce n’était pas possible et que ce  serait  nos destinations et nos périples qui dicteraient le travail d’école !
Celle qui nous étonne le plus est la mamie. Tous les matins, elle s’affaire et elle n’arrête qu’au coucher du soleil. Elle commence par vider toutes les poubelles de la cour puis commence à préparer le repas.  Pas commode la mamie ! Il faut s’accrocher pour lui décrocher un sourire. Elle est très belle mais son visage reste impassible. Seule Tess  a réussi à lui soutirer un rictus parce qu’elle l’a surprise en avalant d’un bond les marches de l’escalier avec toute l’énergie d’une gamine de 10 ans.


 Elle a une cuisine toute équipée à l’intérieur mais elle préfère cuisiner dehors à même le sol, assise sur un petit tabouret en bois ; à côté d’elle une table basse en osier pour y placer tous les ingrédients, un pilon pour les herbes aromatiques, le robinet extérieur pour laver les légumes et la viande et  un petit brasero  pour la cuisson. Elle n’aime pas les chats, la mamie, et on comprend vite pourquoi. Les pauvres animaux errant affamés finissent par voler ce qu’ils peuvent. L’un des trois chats est particulièrement habile et il s'approche à pas de velours, s’approche au plus près d’elle, se fait oublier en restant immobile dans son dos et  délicatement vole un morceau de viande dans le plat. Mais, parfois,  le coup de balai est la réponse à tentative !! LOL
oh que cette viande doit être bonne!

Kéo, sa fille est très souriante et très sympathique. Elle nous amene ici et là et  nous fait découvrir
«les saveurs de l’Asie »: on s’attable avec Sandrine et Nicolas pour siroter  la bière locale  quand elle arrive avec un petit bol. Et là, petit réflexe de dégoût.Ce sont des petits vers poilés, un met très cher, nous dit-elle. Aux dires de Sandrine qui a été la seule courageuse des adultes à goûter : «pas vraiment de goût, un peu salés et croustillants…Esther, trois ans, en prend des pleines poignées sous les yeux dégoûtés de son père, mais qui laisse faire.  Nous avons la chance aussi de goûter la soupe laotienne qui ressemble un peu au Pho vietnamien car c’est une soupe de nouilles, mais qui est moins bonne à notre goût.
La cuisine, ici, est très simple, très peu de  matières grasses et les aliments sont cuits à la vapeur ou grillés. Ils mangent beaucoup de légumes et d'herbes aromatiques fraîches. Le riz est bien sûr l'aliment de base et c'est par petites boulettes, qu'ils le mangent comme nous mangerions du pain. Nous avons aussi goûté aux petits gâteaux locaux: c'est une pâte à la consistance gluante et qui est à base de noix de coco ou de manioc ou de soja, aux couleurs très vives. C'est "spécial", pas mauvais ...mais spécial!
La DS fait l'unanimité chez les enfants de tous les pays



Un soir, Kéo s'approche de nous  et nous propose d'assister à une  "SU KUAN": une fête bouddhiste. Elle s'y rend avec sa fille Manon et à préparé les offrandes. En fait, c'est une célébration en honeur des ancêtres où les familles offrent dans une coupe d'un métal argenté: des fleurs, des bougies, de l'encens, du riz et une enveloppe contenant de l'argent. La fête est organisée souvent par des notables du coin: ce jour-là, un grand hôtel.Nous nous déchaussons, entrons dans le hall et marchons sur de grands tapis. Un gong  sonne et nous nous agenouillons avec Kéo. Deux femmes agenouillées elles aussi, recueillent les offrandes et pour remercier, donnent en contre partie un paquet de riz gluant enveloppé dans des feuilles de bananier. Nous ressortons et nous joignons aux autres convives autour d'un buffet.

Cela résume bien les Laotiens, qui simplement et naturellement, invitent les étrangers à partager leurs fêtes et leur repas. 







  














3 commentaires:

  1. Vous me manquez beaucoup, les Zassot! Bon courage et bonne continuation.
    Gros bisous!
    Votre accompagnateur au Tonkin
    Nghia NGUYEN HUU

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  2. Joyeux Noël à vous quatre là-bas tout au bout du monde !
    Je suis sûre que dégourdis comme vous êtes vous vous débrouillerez pour rencontrer le Père Noël ;-)
    Amitiés
    Pat

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