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jeudi 15 décembre 2011

La Baie d'Halong terrestre

C’est en partant de Pom Coong que nous nous dirigeons vers la Baie d’Halong terrestre qui tient son nom de la ressemblance avec sa grande jumelle maritime. Elle se situe à 9O km au sud d’Hanoï dans la province de Ninh Binh.
Il est tôt, 14°C au thermomètre et sur la route,  un marché.  On décide de s’y arrêter. C’est un marché très rural, très simple mais complet. On n’est loin de la vente des objets souvenirs, de toutes façons il n’y a pas de touristes. Ce marché me rappelle ceux du Portugal, étrangement, et même les enfants m’en ont fait la remarque!



Il y a des animaux de toute sorte  dans des cages en osier : des porcelets, des poules, des chiens (de compagnie nous précise-t-on ; des œufs de poule mais aussi de canne et d’oie. Ces derniers se vendent à 2 dollars l’œuf : ils sont très prisés par les femmes sur le point d’accoucher car on lui donne des vertus.




Qu’il est bon de flâner entre les étals, personne ne vous accroche pour vendre, les prix donnés ne sont pas multipliés par 10, et puis, le sourire est encore plus flagrant, sincère. Tess est très regardée et vraiment aimée : on la touche et on lui prend la main. Un peu plus loin, certains étals nous laissent dubitatifs : d’abord le bol de sang de porc frais prêt à être bu, agrémenté d’herbes aromatiques ( !!) puis plus loin, ceux des abats à l’air libre (poumon, estomac …).


Nous reprenons la route, le voyage est long et c’est encore l’occasion de partager avec Nghia des anecdotes. Il nous raconte par exemple que les enfants ici, dorment avec les parents dans le même lit jusqu’à six ans. Quand on nous dit qu’il ne faut surtout pas que le nourrisson  ait son berceau dans la chambre des parents, cela me fait rire! Alors l’explication, ici, est que l’enfant qui dormirait ainsi avec ses parents serait très proche d’eux durant toute sa vie. Il nous explique qu’au Vietnam, il ne faut pas confondre revenu et salaire car les vietnamiens pour la plupart cumulent leurs emplois et plusieurs activités rémunératrices sinon, il serait difficile de vivre. L’école coûte cher et si l’on veut être sûr d’avoir une école pour ses enfants dans des classes peu surchargées  d’environ 30 élèves (ils sont sinon 50 !), il faut souvent payer des dessous de table.  C’est un vrai problème au Vietnam : le racket administratif (on l’a vu, nous, avec la poste où on nous demande l’équivalent du prix du colis au départ !). Les gens au quotidien souffrent de cela en permanence et aucune administration n’est épargnée. Plus léger, sachez que si vous voulez éviter d’avoir des cheveux blancs trop tôt, il faut manger du sésame ! Que lorsque deux couples de mariés se croisent, les femmes échangent leur bouquet de fleurs ; que lorsqu’on traverse un pont, on jette des billets, pots de vin pour les fantômes  qui guettent  LOL.
Nous traversons le parc national de CUC PHUONG avec ses arbres millénaires, ses éléphants et tigres d’Indochine, encore à l'état sauvage et donc en liberté. Le manioc sèche au bord de la route. Nghia éternue et on lui souhaite « riz et sel », comme le veut la tradition ici!

Nous y sommes : sur la rivière Ngo Dong… des rochers calcaires émergent et forment une frontière naturelle qui de 968 à 1010 protégeait l’ancienne capitale du Vietnam « Hoa Lu ». Nous naviguons sur un sampan, les enfants et moi ; une femme est à l’arrière, et je me rends compte qu’elle rame avec les pieds : drôle d’allure. Les enfants sont à l’avant, et je me retrouve assise à côté d’une autre femme, je rame avec elle. Le sampan avance lentement et nous traversons plusieurs fois des grottes. Nous baissons la tête. Les enfants se régalent et moi, j’admire. Je tourne la tête et aperçoit une femme qui pêche des coquillages, c’est calme, on est bien.


















Après 6 km de rame, nous retrouvons Bernard et Nghia qui nous ont patiemment attendus.
On termine la journée par la visite des deux derniers temples qui subsistent à Hoa Lu, avec le trône du roi quand il recevait les mandarins et ses conseillers.






La nuit tombe, nous rentrons à Hanoï morts de fatigue.


1 commentaire:

  1. j'aime la viande mais là je sais pas si j'en mangerai :) très cher les œufs comment font ils pour se les payer
    superbe la visite sur la baie, à très bientôt
    on vous embrasse cécile célia et patrick

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