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jeudi 23 février 2012

Sur la route vers Siem reap

Je dis au revoir à mon tuk-tuk préféré qui me souhaite plein de bonheur  et nous embarquons, non sans mal dans le bus qui nous mène à Siem Reap. La chaleur est vraiment étouffante mais sous la climatisation, on se sent rapidement bien.
Quinze minutes de retard et nous voilà partis pour 6 heures de bus. Le chauffeur est très jeune et son homme à tout faire  l’est aussi. Il fait peur à Bernard et Patrick qui sur les sièges de devant le voient regarder l’écran au dessus de lui tout en conduisant. 



Les maisons que nous observons par les vitres témoignent d’une véritable organisation. Ce  sont des maisons sur pilotis. La saison des pluies dure six mois et les eaux montent vraiment haut. Mais en février, c’est la saison sèche et toute la vie quotidienne s’organise sous la maison. Tout y est : les grosses jarres devant la maison en céramique qui récupèrent l’eau, le hamac pour se reposer ou bercer l’enfant, les animaux de la ferme : la vache ou le cochon, le coin cuisine et  une petite estrade qui isole du sol où l’on joue, où l’on tisse, où l’on mange et où l’on dort.


La route est peuplée d’engins à moteur mais nous croisons aussi des bœufs ou des ânes qui tirent la charrue.








Voyager en bus c’est pouvoir observer la nature ( et la campagne est magnifique!) mais aussi la vie quotidienne et nous usons nos yeux. Les femmes cambodgiennes  travaillent dans des métiers d’homme comme la réfection des routes, le bâtiment et l’entretien des forêts. Les enfants en bas âge se promènent souvent dénudés et nous sommes surpris de voir de très jeunes enfants sur le bord de la route avec des courses, rentrer de l’école ou simplement jouer. Nos yeux de parents européens sont horrifiés devant tous les dangers auxquels ils sont confrontés mais nous sommes probablement trop protectionnistes.













Le regard des cambodgiens est vrai. C’est un regard franc qui ne baisse pas les yeux, qui cherche même à rencontrer notre regard et cela se finit toujours par un sourire jusqu’aux oreilles, toujours aussi franc. Les Cambodgiens sont vraiment le peuple le plus gentil que nous ayons rencontré jusqu’ici en Asie. Ce ne sont pas des regards de quelques secondes qui sont échangés mais bien de plusieurs minutes sans aucune raison. Il y a toujours un signe de la main pour nous saluer alors que nous nous ne connaissons pas et que probablement nous ne nous croiserons plus jamais.

D’ailleurs, c’est très bizarre : je suis dans le bus et j’essaie de saisir des moments volés et presque à chaque fois, au moment où j’appuie sur l’objectif, ils tournent la tête et me regardent. C’est très déstabilisant et  plusieurs fois, je suis gênée.




Petit arrêt : nous dégustons des petits ananas toujours aussi délicieux et  des araignées frites sont en vente mais malgré l’insistance de Patrick pour essayer d’y goûter, nous ne parvenons pas à nous y résoudre…lui-même, n’y goûtera pas : elles sont énormes ! Notre voisine s’est jetée sur les grillons frits et elle les mangera consciencieusement pendant le voyage.




Au son du Karaoké, nous atteignons la campagne nord cambodgienne. Le gros problème, ce sont les sacs plastiques : il y en a partout. Nous imaginons que les crues des saisons des pluies ne doivent rien arranger. Des tas polluent la nature, quel dommage…
Enfin, Siem Reap ! Nous sommes tous fatigués !

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