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lundi 20 février 2012

Palais royal, Pagode d'argent et musée national

Les balades en tuk-tuk sont devenues pour nous une habitude mais nous découvrons à travers les yeux de Laurence et Patrick combien il est agréable d’humer les odeurs de la ville. C’est aussi l’occasion de saisir de jolies photos : de fleurs, de pousse-pousses ou même de passantes habillées en pyjama en plein jour car il semble que cela soit une tenue normale ici!  LOL















Superbes bâtiments dans un jardin luxuriant, il faut montrer patte blanche pour y entrer ! En effet, les tenues jugées incorrectes en interdisent l’accès : pas d’épaules dénudées , les jupes et shorts doivent couvrir le genou. Nous avons Laurence et moi couvert nos épaules d’un grand foulard mais on nous  dit que cela ne suffit pas. Laurence a, par chance un petit boléro dans son sac. Moi, je suis condamnée à acheter un T-shirt blanc à 2 dollars que je me jure de laisser dans le sac à dos !
Résidence officielle du roi Sihamoni, très peu d’endroits sont ouverts au public mais ceux auxquels nous pouvons avoir accès sont vraiment jolis.













Nous découvrons aussi un arbre dont les fleurs poussent uniquement sur le tronc : très étrange…









La pagode d’argent doit son nom au 5000 dalles d’argent qui forment son sol et qui pèsent chacune 1 Kg.
Les Khmers rouges l’épargnèrent et on peut encore y voir ces dalles avec des dessins de fleurs de lys incrustés, symbole de la présence française. En bois d’abord puis reconstruite au 20ème siècle, la pagode possède un Bouddha d’émeraude et un Bouddha d’or de 90 Kg incrusté de diamants. Nous nous sommes assis et avons contemplé. Il était interdit de prendre des photos.

Petite pause déjeuner dans un joli lieu avec vue sur la rivière Ton Lé où Laurence a dégusté du poulet au lait de coco joliment présenté dans sa noix de coco.





Le musée national est composé d’un patio central et de quatre galeries. Modèle d’architecture Khmer traditionnel,  il regroupe des sculptures, des poteries et autres arts Khmers datant pour les plus anciennes du  Vème siècle. L’art touche l’aspect humain mais aussi l’art divin.





C’était incroyable mais ce qui a attiré notre attention sont les clichés photographiques de Georges Groslier. Après quelques recherches, il faut savoir que cet homme est né au Cambodge, qu’il a fait toutes ses études en France et qu’il a œuvré toute sa vie pour l’art, l’artisanat et l’architecture cambodgiens.

Les Khmers rouges avaient pour objectif la destruction de l’identité cambodgienne. Les livres, les bâtiments architecturaux ont été détruits Et, par exemple, tous les documents décrivant avec précisions les danses traditionnelles du Cambodge ont été minutieusement brûlés si bien qu’il ne restait plus aucune trace de ces danses.  La pugnacité de Georges Groslier a payé : il a retrouvé cinq danseuses célèbres encore vivantes (car là aussi, les danseuses avaient été exterminées comme les intellectuels par les Khmers rouges) et a saisi par photos numérisées chaque mouvement de ces danses.  Ces femmes interprètent devant l’objectif  les rôles masculins,  féminins, de singes ou de géants. Cette collection unique présentée au musée à pour but d’empêcher la disparition menacée de ces danses traditionnelles. Nous avons vraiment été sensibles à ces photos simples en noir et blanc, de simples photos qui sont une réponse contre  l’acharnement de  Pol Pot à détruire la culture Khmer.


Les danseuses ont les mains et les pieds complètement recourbés dans un mouvement qui va à l'encontre de celui, naturel, du squelette.

 Chaque  mouvement est lent et réfléchi.














En sortant, nous discutons avec Sreymech et Sokhim qui sont deux jeunes étudiantes qui viennent passer leur dimanche dans la cour du musée. Elles ont 18 et 23 ans et elles sont vraiment sympathiques et avenantes. Nous échangeons nos adresses mail: nous leur envoyerons la photo que nous avons prise ensemble.

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