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samedi 26 mai 2012

Les marchés de Mandalay

Nous partons à la découverte du centre de la ville par ses marchés. Nous commençons par celui qui est couvert.









Le « Zeigo », marché en birman, est réparti sur 4 étages avec des escalators qui fonctionnent entre les coupures de courant. En effet, que cela soit dans la capitale ou même ici à Mandalay, les coupures d’électricité sont très fréquentes. Peu d’hôtels ou d’endroits publics ont des groupes électrogènes permettant de fournir 24H sur 24 de l’électricité. Il est donc d’usage quand l’électricité coupe d’attendre patiemment que le courant soit rétabli. Mais quand on se retrouve dans un endroit comme le marché couvert avec plus de 40°C et que les ventilateurs s’arrêtent, la patience est mise à l’épreuve.
Nous ne prenons pas le risque  de monter aux étages supérieurs et déambulons au milieu des étals du rez-de-chaussée. Il y a de tout et tout est confiné, il y a même des guirlandes de Noël !

 La largeur du fauteuil entraîne des levées de tabourets, des « sorry » à tout bout de champ. Les gens sont bien moins souriants mais bien plus étonnés. On voit dans leur regard, la question qu’ils se posent : « mais que font-ils ici ? ». Les épices attirent notre attention mais les étals les plus nombreux sont ceux de tissu et de vente de longwis.

Nous sortirons tous trempés de sueur et nous précipiterons sur un petit stand qui presse des petites oranges. Le jus de fruit frais à la main, un éventail tendu gentiment par la vendeuse de l’autre, nous prenons notre temps et refroidissons (si l’on peut dire…).
On longe la route en contournant le bâtiment du marché quand devant nos yeux, se trouve un autre marché à ciel ouvert. Les fruits, les légumes sont incroyablement frais : nous en achetons et je ne résiste pas à choisir des petits citrons « lime » (verts et d’environ 3 à 4 cm de diamètre), j’adore ça !
Un homme m’observe et il m’aide à les choisir : 10 pour 0,5Oct d’euro. Nous parcourons sous le soleil les allées qui n’en finissent pas et nous croiserons 5 personnes qui nous font signe en nous faisant comprendre qu’il faut mettre un chapeau et que le soleil n’est pas bon.



Le marché, parfois est un grand fouillis mais c’est l’occasion de communiquer avec la population en direct. Ils sont bien plus souriants que dans le premier marché et Tess fait un malheur. Ils restent figés sur elle et lui sourient comme si elle était une poupée : elle devient vite notre ambassadrice. Nous goûtons des pois cassés huilés et rehaussés de sel et des herbes cuites type épinard (on n’a pas su ce que c’était parce qu’ils ne parlent pas anglais). Ils ont l’habitude d’en mettre dans un petit sachet en plastique et de le grignoter comme ça dans la rue.

Nous passons devant un cybercafé. Nous sommes surpris : notre guide papier qui a deux ans n’en mentionne aucun. Le progrès est donc rapide apparemment. Alors, on rentre et nous finissons par publier avec beaucoup de patience (3H) deux articles !  Le cyber a environ 18 ordinateurs. La vitesse de connexion est de 5OO mhz, lente mais plus rapide qu’à Yangon. Nous sommes effarés du nombre d’apprentis moine présents dans les lieux : ils sont 12. Et tous se connectent sur des réseaux sociaux, téléchargent des musiques sur leur MP4, jouent aux jeux de guerre… Quand on pense que le Bouddhisme préconise la pauvreté et l’abstinence. D’où vient cet argent ? Et oui, c’est cela aussi le progrès ! Nous, nous n’arriverons pas à rentrer sur Google actualités et sur le site du Monde.fr.
Le petit hic sera de trouver un taxi : ils ne sont pas indiqués. Avant, il existait des taxis bleus, repérables et très bon marché. Le gouvernement a décidé de les supprimer parce qu’ils étaient trop vieux… LOL. On finira par trouver des taxis  stationnés sur la place de l’horloge grâce à l’aide d’une bonne âme. Et là, nous ne sommes pas au bout de nos peines car ils appliquent un tarif deux fois supérieur au taxi commandé ce matin par la Guest House et que nous trouvions déjà cher par rapport à la distance parcourue et le niveau de vie local (3€). Nous tentons de négocier et on comprend vite que le touriste  étranger est là pour payer et comme  nous le dit un des hommes « 5 ou 6 euros ce n’est pas cher pour vous ! ». Nous avons refusé et sommes passés devant la personne qui nous avait aidé : quand nous lui avons annoncé le prix, il nous a dit que ce n’était pas du tout les prix habituels et que cela était exorbitant. Nous trouverons plusieurs rues plus loin un taxi qui nous proposera un prix convenable mais on a bien cru qu’on rentrerait à pied.
Quel dommage que le Myanmar  décide  d’exploser ses prix, la destination va devenir une destination chère et malheureusement, tous n’auront pas la chance de le visiter. En outre pour justifier de telle hausse, il faudrait que les infrastructures et les services suivent…



3 commentaires:

  1. Quel dommage que tout doit être mené par l argent, à la vue de nos têtes le tarif se décide, les fruits sont hors de prix ! J espère que la nourriture est bonne, beaucoup de belles visites, on attend la suite à bientôt, Cécile, célia biz

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  2. L'exemple vient d'en haut ! Espérons ...

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  3. Ces marchés m'ont rappelé Ya Shio, marché chinois de Pékin...Vous m'avez fait rejeunir d'un mois, merci!!! lol!!

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