Messages les plus consultés

mardi 8 mai 2012

Discrimination et Handicap : apprendre à s’accepter !

Voyager à travers le monde, c’est avant tout aller à la rencontre de l’autre, de sa culture, de ses coutumes. C’est aussi apprendre à accepter les différences et prendre conscience combien la diversité culturelle est une vraie richesse. A l’heure où nous avons dans notre hexagone une vague extrémiste, qu’il est bon de se retrouver dans un pays où trois cultures différentes se côtoient en s’acceptant.
 
Et pourtant, ils sont bien différents, de par leurs coutumes, leurs vêtements, leurs habitudes alimentaires et leurs religions. Malais, Indiens et chinois vivent en harmonie même si tout n’est pas parfait et demanderait à s’améliorer  (les malais d’origine malaise sembleraient avoir quelques avantages en plus, non négligeables, comme des préférences à des postes d’état ou des aides sociales plus avantageuses que les malais d’origines indienne ou chinoise). Les mosquées, côtoient des églises et des temples ; Bouddha, Mahomet et le Christ cohabitent pacifiquement.





Mais une autre différence est à accepter : celle de l’handicap ! La normalité n’existe pas et être para, tétra, aveugle, trisomique… n’enlève rien à l’être atteint d’un de ces handicaps ; c’est pour cela que nous préférons parler de personnes handicapées plutôt que de handicapés. Nous avons l'impression d'enfoncer des portes ouvertes mais bien fort est de constater que dans le quotidien, la considération pour les personnes atteintes d'un handicap n'est pas au rendez-vous!
C’est un coup de gueule que nous poussons. Notre aventure a déjà traversé six pays et une conclusion étonnante s’impose. Plus une société est « évoluée », plus l’acceptation de l’handicap est difficile en profondeur. Alors bien sûr, des pentes fleurissent dans les lieux publics, des bornes pour aveugles sont installées aux feux rouges ou à la plage, ne serait-ce que pour se donner bonne conscience on édicte même des lois sur l’accessibilité ; mais l’humain, lui, égoïstement, fait de la discrimination.
Parlons des taxis : quelle incompréhension devant le taxi qui refuse de nous prendre quand il voit le fauteuil : le seul sentiment qui nous vienne alors est celui d’injustice mêlé à de la colère.
Dans  des pays plus pauvres comme le Laos, le Cambodge ou le Sri Lanka, nous n’avons jamais éprouvé ce sentiment. Les regards étaient appuyés, certes, et les questions parfois très directes mais nous n’avons jamais eu besoin de demander de l’aide. Les gestes étaient bienveillants et gentils, parfois trop,  à vouloir trop faire, cela nous rendait les transferts plus difficiles et plus dangereux mais que c’est bon de sentir toute cette générosité et cet altruisme !
En Thaïlande et en Malaisie, nous avons rencontré des conducteurs aimables et humains  mais avons aussi été confrontés à plusieurs reprises à des conducteurs de taxi pas très avenants. C’est peu dire : ils refusaient de nous prendre, et quelle impuissance devant ces attitudes inacceptables…Nous restions là plantés en attendant qu’un taxi aie la gentillesse de nous prendre ! C'est fou!
Les deux pays les plus développés sont aussi ceux qui nous ont résumé  à notre handicap, à croire que plus l’Homme vit dans une société développé, plus son cerveau à l’inverse, s’étiole et se renferme sur lui-même. Donner ou aider l’autre, lui enlèverait probablement une part de socialité ?










Ce monde appartient à tous:
 vieux, jeunes, blancs, noirs, jaunes,
personnes atteintes  d'handicaps,
 à TOUS!
Voilà, c’est dit.

3 commentaires:

  1. Tu sais, Bernard, que je suis entièrement d'accord avec toi sur l'acceptation de l'autre tel qu'il est. Il faudrait aussi que chacun se rende compte qu'il est un handicapé par rapport à l'autre...D'aucuns ont des maladies invalidantes petit à petit, ils rentrent dans le handicap doucement, d'autres sont nés comme cela, d'autres encore en font la connaissance brutalement au détour d'un accident de la vie...Mais chacun d'entre nous n'est il pas le handicapé de quelqu'un??? Je veux dire par là que nous sommes bien tous différents avec des potentiels physiques ou mentaux différents et que nous cotoyons tous des gens plus forts que nous que ce soit physiquement ou mentalement. Par contre, attention à ne pas penser que c'est forcément à cause de notre handicap que les autres réagissent de façon diamétralement opposée à ce que l'on attendait d'eux. PAr exemple, tu parles des taxis. Mes deux handicaps physiques ne se voient pas donc je ne peux pas dire que c'est à cause d'eux que les taxis chinois ne me prenaient pas. Mais le fait est là, les taxis chinois ne nous prenaient pas facilement. Nous avons attendus parfois plus d'une heure qu'un taxi veuille bien nous charger à Pekin, alors qu'ils prenaient tous les chinois arrivés bien après nous. Et nous ressentions à ce moment ce même sentiment d'injustice que vous avez pu ressentir. C'etait juste du "racisme" (je n'aime pas ce mot qui veut dire tout et n'importe quoi) anti français. Si les chauffeurs de taxis qui n'ont pas voulu te prendre étaient chinois, il y a bien plus de chance que ce soit parce que tu es français et non pas à cause du handicap. Mais forcément, quand on a une différence, on pense que c'est à cause d'elle que les choses ne se passent pas comme on le voudrait.
    Cela dit, ce petit aparté n'enlève rien au fait que bien sur, il faut faire d'avantage pour les autres, pour aider l'autre quel qu'il soit, plus de classes "passerelles" pour les enfants qui ont du mal à suivre (mais qui sont souvent bien plus capables dans d'autres domaines moins scolaires que leurs petits copains bons élèves), plus d'aménagements dans les villes pour que la ville ne soit plus hostile à ceux qui ont du mal à se déplacer, enfin, les exemples sont infinis où nous pourrions juste accepter l'autre et l'aider à meiux vivre ce qui est difficile pour lui, en sachant juste que cette même personne est surement bien supérieure à nous dans d'autres domaines. Pfff, je ne suis peut être pas très claire ce matin, je comprends ton coup de gueule, j'y adhère, mais en même temps, c'est un sujet tellement vaste, j'ai tellement de choses à en dire que je vais m'arrêter là, nous en reparlerons de vive voix si tu veux, j'ai déjà suffisamment floddé ton blog, désolée!!lol...(oui, je suis toujours bavarde!!!) Bisous à vous quatre, ne vous laissez pas gacher votre vadrouille par des chauffeurs de taxis (ils auraient bien pu gacher la notre en Chine!!). Se dire que c'est un métier difficile compte tenu de la circulation anarchique dans ces pays et qu'ils n'ont juste pas envie de se donner un tout petit peu plus de mal pour te prendre toi avec le fauteuil qu'il faut plier et charger, qu'ils pensent peut être qu'il faut te mettre dans le taxi et qu'ils ont peur de ne pas savoir faire, bref, essayer de trouver un truc qui positive la chose plutot que de penser que c'est un rejet pur et simple de la personne souffrant d'un handicap. Et si tu n'arrives pas à leur trouver de circonstances atténuantes, dis toi que eux sont handicapés du côté de la gentillesse et que de ce côté là, toi, tu pourrais leur donner bien des leçons!! Bisous à vous quatre!

    RépondreSupprimer
  2. Alors la que tu as raison n'ayant vu que le Cambodge en votre compagnie quelle leçon et de chemins il nous manque as parcourir
    chacun d'entre nous .
    Biz a vous quatre Laurence Patrick

    I love the world and has people down the borders

    RépondreSupprimer
  3. Juste un petit salut.....admiratif.
    Mais ce n'est certainement pas ce que vous recherchez: l'admiration.
    La compréhension serait mieux venue.
    Je suis une handicapée des émotions.

    RépondreSupprimer