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dimanche 20 mai 2012

BIRMANIE: Mine galaba Yangon! (Bonjour Yangon !)



C’est avec une envolée de chauve-souris et une chaleur humide que nous nous retrouvons sur trottoirs de l’aéroport de Yangon au milieu de tous ces hommes en sarong.
Nous sommes donc au Myanmar (anciennement la Birmanie).   Quand nous avons organisé notre périple , nous savions que la dernière étape en Malaisie serait l’opportunité de pouvoir retrouver  une destination que nous avions aimée ou bien d’en découvrir une nouvelle. Le choix a été pour nous la découverte d’un autre pays et d’un autre peuple.
Et puis après avoir  longtemps hésité entre  l’Indonésie et la Birmanie, notre cœur a penché vers cette dernière, encouragés par de belles rencontres mais aussi par l’actualité. Voilà nous y sommes pour trois semaines.
Arrivée dans une guest house. Avec le recul on peut la qualifier de « cauchemardesque ! » (comme le dirait mon amie Laurence) :une  chambre minuscule à tel point que lorsque Bernard est dans la chambre, aucun mouvement n’est possible, pas propre, une salle de bain qui permet uniquement de prendre sa douche assis sur la cuvette des toilettes et la cerise sur le gâteau, l’écoulement du lavabo qui n’est pas relié à l’évacuation des eaux usées, l’eau s’écoule sur le carrelage de la salle de bain  ! Il est tard, nous sommes coincés dans cet hôtel. Nous finissons par gravir 20 marches pour obtenir une chambre plus grande mais avec les mêmes désagréments. Cela ira pour une nuit.
L’équipe de la Guest House dont la moyenne d’âge est d’environ 17 ans témoigne d’une grande chaleur humaine  et d’une vraie proximité, qui se révèleront plus tard comme LA caractéristique de ce peuple birman. Ils prennent les enfants par le cou, leur parlent, leur posent des questions et essayent de parler français. Quand nous partirons le lendemain matin, c’est tous ensemble qu’ils nous disent au revoir et ils nous font ressentir qu’ils regrettent que nous ne restions pas. Pour nous, c’est déconcertant.
Nous avons trouvé grâce à la première Guest House, notre chambre dans un autre hôtel qui est tout à fait convenable. Nous profitons de l’arrêt de la pluie (car ici la saison des pluies n’est pas loin)  pour aller visiter la pagode Shwedagon qui a résisté aux pillages des portugais, des anglais, aux incendies et à différents séismes.

Selon la légende, elle daterait de 2500 ans (même si les scientifiques optent pour 1000 ans). Elle est magnifique et est totalement couverte d’or. La pagode se situe au sein d’un complexe de temples. Seuls les étrangers sont invités à payer une entrée et les birmans donc y entrent librement. C’est peut être la raison pour laquelle c’est un lieu de prières et de recueillement mais aussi un lieu où l’on s’installe dans un coin pour prendre le repas en famille, où l’on s’assied en prenant le temps de se reposer, de parler, en résumé de vivre.





Nous sommes le point de mire de tous les regards. Ce sont des regards bienveillants, les birmans nous sourient et nous sommes arrêtés plusieurs fois par des moines qui nous demandent d’où nous venons, quel est notre âge, combien de temps restons-nous au Myanmar… A un moment, nous nous sommes tranquillement assis sur des marches et lisons le guide à voix haute pour les enfants quand on se retourne et par-dessus l’épaule, un moine jetait un œil sur le livre.








Ils sont touchants et attachants car ils n’hésitent pas à nous parler, nous toucher et puis leurs sourires parlent à nos cœurs. On ressent la joie : les rires éclatent et on fredonne des chansons partout. Et puis, la ferveur est palpable









L’atmosphère que nous avons ressentie dans la pagode, la rue ne la démentira pas.  Nous parcourons les rues au hasard de nos envies en délaissant délibérément les grands axes. Au hasard car de toute façon, il est difficile de se repérer sur le plan puisque ces petites rues n’ont pas de noms et puis parce que nous aimons ça. Elles nous rappellent les petites rues de Hanoï étroites avec pour chacune un corps de métier. Nous avons rencontré entre autres des artisans bijoutiers  qui fabriquaient leurs bijoux en martelant l’or.



La joie de vivre est bien là : des hommes sur le trottoir jouent au carum, ou aux dominos et des enfants aux billes. Le macadam est tellement irrégulier qu’il rend notre progression difficile mais cette lenteur favorise les rencontres et la communication. On ne compte pas le nombre de Bonjours qui nous sont adressés. Nous répondons par des « mine galaba » qui sont très appréciés. Nous avons l’impression d’évoluer dans cette rue comme des stars que l’on acclamerait presque : le retour à l’anonymat dans nos bonnes rues françaises va être dur ! lol

La nature est fleurie : les flamboyants sont magnifiques. Les femmes et même les enfants ont les joues enduites de cette crème blanche  et qui permet de lutter contre les effets néfastes du soleil,
Des apprentis nones aux crânes rasés, de rose vêtues parcourent les rues pour récolter des dons.






Nous passons souvent devant des petits stands  où sont préparées des feuilles de bétel enduites comme de latex. Les birmans la mâchent comme le font les vietnamiens laissant apparaitre leur sourire rouge orangé. Ils crachent régulièrement le jus, ce qui laisse des traces sur tout le goudron des rues. La drogue leur donne un drôle de regard perdu.

Fin de la journée, nous avons 1H30 de décalage en notre défaveur et nous sommes tous fatigués, la nuit va nous faire du bien!


Un petit message pour vous dire que la publication des articles sera difficile: pas de connection ou connection lente. A suivre...



1 commentaire:

  1. Bonjour tout le monde!!!!!!!! C'est laura; j'étais justement entrain de me demander quand vous rentreraient. Je l'anguis de vous revoir! Moi je passe mon bac bientôt et le stress monte! J'espère que Tess et Donovan vont bien embrassaient les pour moi. Gros bisous et bonne fin de voyage!!

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