Messages les plus consultés

mercredi 21 septembre 2011

Rencontre avec Namal

Ce jour-là, avec les enfants nous décidons de marcher et de nous diriger vers la ville. Envie de flâner,   de regarder et de sentir. On regarde les balayeurs… la main d’œuvre est à revendre ici et il n’est donc pas rare de voir des hommes balayer le goudron pour ramasser les feuilles mortes et les fleurs fanées  tombées la veille ou la nuit, un éternel recommencement!  Nous croisons des prisonniers condamnés à des travaux d’intérêts généraux qui désherbent le bas côté quand nous sommes abordés par un tuk-tuk. Il veut nous descendre en ville parce que c’est son chemin. Méfiante, je lis le carnet qu’il me tend, une sorte de « livre d’or » qui comporte les témoignages dans de nombreuses langues de tous les touristes qu’il a croisés. Il gagne notre confiance et le voici notre chauffeur jusqu’à Anadhapura et pendant quelques jours pour un circuit que nous avons décidé dans le nord.  

Je vous présente donc Namal, 30 ans et cinghalais. Conducteur de Tuk-Tuk depuis l’âge de 15 ans, il possède aussi un van. Il est fan de reggae et il met la musique à fond pendant les voyages. http://www.youtube.com/watch?v=t3i7UQReX3M

 Namal n’est pas marié (histoire d’amour qui a duré 6 ans, qui a mal tourné et dont il a du mal à se remettre) et il s’occupe de sa mère veuve depuis 15 ans. A travers lui, nous découvrons son pays et ses coutumes. Il nous a fait goûter les bananes à peau rouge : hummm quel  délice, bien meilleure que les jaunes, un goût plus prononcé et un fruit plus charnu.

Arrêt à un jardin d’épices à Matale où les enfants découvrent l’état naturel de certaines épices et d’autres plantes tropicales comme le  clou de girofle, la vanille, le gingembre, le café, l’aloès vera, la cannelle, la cardamone et la noix de muscade. Après avoir bu un thé offert aux épices (cannelle, cardamone, gingembre et vanille…les enfants ont adoré !), nous en achetons. Nous entrons dans le van et Namal nous tend le pourcentage qu’il vient de toucher grâce à notre achat : stupéfaction !

Après une bonne nuit de sommeil (pas de réveil à 5 heures du mat par les chants bouddhiques !!), nous voilà partis pour toute une journée de découverte des Stupas de Anadhapura. Les Stupas sont des Dagobas qui contiennent des reliques. Elles sont en briques et recouvertes de plâtre. Elles datent du 2ème et 3ème siècle  et certaines sont presque aussi hautes que la pyramide de Khéops. Nous ne pouvons pas entrer dans les Stupas mais visitons les temples qui les entourent. Un mélange de Dieux Hindous et de Bouddhas en parfaite harmonie et parfois une représentation de  la bataille entre un roi Tamoul et un roi Cinghalais, tous deux juchés sur un éléphant (le Cinghalais vaincra).


Entre deux visites : le van où les enfants parfois se chamaillent et où nous nous entendons dire par Donovann qu’il déteste Tess et qu’il lui casserait bien une noix de coco sur la tête…heureusement, cela ne dure que 2 minutes !

Et puis ce fut la visite de l’arbre sacré de la Bodhi, arbre de deux millénaires (le plus ancien du monde) issu d’un rameau amené d’Inde par une princesse qui a apporté aussi les enseignements bouddhistes au Sri Lanka . Namal tenait absolument à ce que Bernard  y soit : nous comprendrons plus tard pourquoi…Il nous explique que l’arbre de la Bodhi peut faire de nombreux miracles et nous nous trouvons, guidés par lui, à accomplir certains gestes. Namal, les enfants et moi sommes conviés à faire trois tours du temple et de l’arbre en portant  chacun un récipient rempli d’eau. Il nous explique qu’il faut prier. Les enfants sont concentrés et je m’aperçois de l’importance du geste lorsque Donovann me glisse entre deux tours : « tu crois que papa peut remarcher un jour ?», à cette question, je réponds que c’est Bouddha qui décidera mais que l’on peut aussi prier pour que papa soit heureux encore pour longtemps…la réponse a eu l’air de lui plaire.  Les regards des fidèles sont étonnés mais respectueux. Nous finissons nos tours et allons placer nos mains sur un élément orné de drapeaux de prières  tout proche de l’arbre et prions puis un  ordonnateur nous appose son pouce plein de poudre blanche sur notre front et nous entoure le poignet droit avec des ficelles blanches. Enfin, Namal achète de l’huile de coco, des mèches et de l’encens. Notre trace circulaire blanche sur le front, nous remplissons chacun notre tour une petite coupelle de terre et nous l’allumons. Nous en allumerons neuf au total. L’encens brûlait encore lorsque nous sommes partis. A notre retour, Bernard a eu doit aussi à son empreinte sur le front et à son bracelet.   


1 commentaire:

  1. Bien
    Donovan tres pensif devant le récipient ,par contre Bernard il te manque des Dreadlocks dans le tuk-tuk car la musique de fond te permet d'oublie la circulation hi hi @++
    Biz Laurence Patrick

    RépondreSupprimer