Le Doi Sutep et les marchés du samedi et du dimanche

Doi en Thaïlandais veut dire la montagne. Le Doi Sutep est donc un temple perché sur une colline, à 45 minutes de la ville. Le tuk-tuk nous dépose et nous suivons la foule. C’est dimanche matin et les thaïlandais ont l’habitude de venir prier en famille. Nous prenons un funiculaire et arrivons sur une esplanade où des danseuses font leur spectacle.




 Le temple et tous les bâtiments adjacents sont dorés de toutes parts. Les fidèles sont nombreux et effectuent différents rituels : certains versent de l’huile dans des coupelles-bougeoirs, d’autres prient agenouillés avec une fleur de lotus et trois bâtons d’encens dans leurs mains jointes. On nous explique qu'il est d'usage d'effectuer trois inclinaisons vers Bouddha en amenant les mains vers le front (une pour Bouddha, une pour les parents et une pour soi). D’autres encore font le tour à la queue-leu-leu du chédi central et puis il y a nous, les falangs qui observons.

Nous sommes amusés par les centaines de petites clochettes  qui pendent des toits des édifices religieux. En observant de plus près, un cœur pend et une inscription y est visible.

La ferveur se ressent. Nous nous éloignons et empruntons un chemin qui contourne cette cour principale. A notre passage, nous actionnons une série de grandes cloches que l’on fait retentir chacun à notre tour. Nous débouchons sur une immense  place magnifique. Des petites statuettes  décorent les jardins des bas côté : tous les animaux sont présents, et puis il y a les petits bonzes mis en scène.


 Les Thaïlandais sont très enfantins et la décoration des temples et de leurs abords sont parfois très surprenants et nous laissent pensifs.

La vue panoramique de la ville de Chiang Maï est très belle. Nous admirons et puis doucement nous redescendons et  retrouvons notre tuk-tuk qui nous a attendu. Sur le chemin, des étudiants en costume et coiffés posent devant les objectifs pour immortaliser la fin de leur cursus scolaire.

Ce soir, c'est marché. Dans la rue de Tapae Road  et installés depuis 17h, les stands sont alignés les uns à côté des autres. Tout l'artisanat de la Thaïlande est présent: les ombrelles, les lampes en papier, les tissus divers dont les hmongs, le cuir... C'est aussi l'occasion d'assister à la confection de pâtes et de chapeaux en feuilles de bananier et de s'arrêter devant une  jeune danseuse.

La musique est omniprésente et les voix des groupes se mêlent: ce sont souvent des personnes aveugles qui gagnent un peu d'argent ainsi. 

Le marché sera aussi le lieu de notre dîner. Des petits chapelets de saucisses, des sushis, de la gelée noire sucrée que l'on mange dans un gobelet mais Donovann est attiré par les grains de maïs cuits à la vapeur alors la vendeuse en prend une louche  qu'elle dépose dans un saladier, elle y ajoute du sucre et du lait de coco, on se régale. S'ensuivent des petites brochettes de poulet, un pad thaï ( nouilles de riz, légumes et cacahuètes pilées)et des beignets de banane au sésame. Nous goûtons enfin des "pommes dauphines" sucrées... un délice!

A 18 heures, une musique est diffusée par les hauts parleurs, tout le monde se fige, surpris nous faisons de même, c'est l'hymne national qui est joué; et on ne plaisante pas avec ça!

Sur la droite, une petite ruelle avec au fond un temple argenté et illuminé. Les femmes n'ont pas le droit d'y entrer: ggggrrrrrrrr, c'est bien la première fois que nous le voyons en Thaïlande! Des marches pour y entrer donc "punis", nous restons dehors.  SAUF Donovann!!! Il est l'heureux élu pour y entrer et prendre quelques photos. Quant à nous, nous observons les marches étranges, ce sont des flots d'eau qui en coulent, les flôts qui ont permis à Bouddha de se débarrasser des démons.