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jeudi 5 janvier 2012

La douceur de vivre à la Laotienne

Un vieil adage dit : « le Cambodgien sème le riz, le laotien le regarde pousser, le Vietnamien le cultive et le thaïlandais le mange ». Peut-être y-a-t-il un peu de vrai dans tout ça !
Il n’y a jamais de problème et rien ne sert de s’énerver. Les enfants sont « traînés » partout. Dans les marchés, même très tôt, le bébé est là. Il joue avec ce qu’il trouve à sa portée, et quand il ne dort pas, il est assis dans un petit tabouret rond en osier et à l’envers, un joli petit parc de fortune. Quand la nuit tombe, au milieu des tissus ou des objets à vendre, il dort comme un ange sur une natte. Les falangs que nous sommes peuvent bien faire tous les bruits qu’ils veulent, cela ne l’empêche pas de dormir. 
Comme dirait Montesquieu, le climat déteint sur les lois. La vie tourne au ralenti. On l’avait déjà ressenti à Vientiane mais ici, c’est encore plus flagrant : tous les gestes sont économisés naturellement. On marche doucement en traînant la tong, on vient prendre la commande au restaurant 20 minutes après notre arrivée. Les femmes de ménage sirotent leur thé tranquillement, les chambres se feront bien à un moment. On laisse dormir l’homme qui est venu se faire masser les pieds et qui se repose sur le transat.


Pour nous occidentaux, c’est déroutant. Alors, on fait comme eux, nous mangeons quand on a faim et  au panier les horaires imposés des repas !  Nous flânons et prenons le temps de vivre aussi et de contempler...

Nous sommes au confluent de la Nam kan et du Mékong, à la pointe ouest de la ville : l’endroit est vraiment agréable. Un homme cueille des caramboles à l’aide d’une bouteille en plastique fixée sur un long bâton.








Bernard décide de rester sur le point panoramique et nous décidons avec les enfants de descendre et de lézarder sur le sable.  Derrière nous, les rives fertiles sont recouvertes de légumes. Un jardinier s’affaire à les arroser, les bateaux de pêcheurs passent et au loin des moines se baignent.







Donovann et Tess trempent leur pied dans l’eau fraîche et viennent rapidement jouer dans le sable quand deux petites filles s’approchent de nous.










Ce sont Lili, 10 ans et Louni, son amie de 7ans. Elles portent des petits paniers de bijoux fantaisie qu’elles  vendent mais elles les posent sur le sable, n’essaient même pas de nous les vendre bien trop heureuses de jouer avec d’autres enfants. Alors, j’assiste à des confections de pizzas, plus belles les unes que les autres, LOL. Entre deux pizzas,  Lili me pose des questions : mon âge, mon nom, où est mon mari ? Elle est rigolote. Moi aussi, je la fait parler et j’apprends qu’elle vend ces bijoux pour aider ses parents.



Nous voyons les moines qui se baignaient remonter et traverser la Nam kan par le pont de  bambou. Ces tâches orange dans cette nature verte, ressortent d’autant plus. Nous prenons un vrai plaisir de nous poser et de regarder simplement autour de nous.




Pendant ce temps-là, Bernard lit le guide dans ses moindres détails. Lorsque nous remontons, il nous propose d’aller visiter Vat Chieng Tong, le plus beau temple de Luang Prabang.  
Sur le chemin, des galettes de riz sèchent sur une grille, verticalement. C’est le sticky rice (riz gluant) qui accompagne nombre de repas laotiens. Il est préparé à l’avance donc facilement transportable.







Nous arrivons à trouver une entrée accessible, la principale comporte une vingtaine de marches. Le monastère comporte plusieurs bâtiments. Tout de suite sur la droite, un bâtiment revêtu d’une façade dorée abrite un char bordé par 7 nagas à langue rouge. Ce char est conçu pour transporter les urnes funéraires en or de la famille royale.

Au centre, un grand temple est un classique de l’architecture locale avec  ses toits qui descendent jusqu’au sol. Ce qui est original par rapport à tous les temples que nous avons visités auparavant, ce sont les faïences brillantes  bleues qui illuminent des colonnes et le bas des façades et  la mosaïque de l’arbre de vie à l’ouest en est l’apothéose.


 Plus loin, le sanctuaire du Bouddha couché surnommée la chapelle rouge. En fait de rouge, c’est un rose sur les murs sur lesquels sont peints des motifs de la vie rurale.



 Les enfants sont attirés par un petit chat qui dort tranquillement  sur une statue à côté d’un Bouddha. Il finit par se réveiller et les caresses fusent. Ce qui est très agréable sur les sites des temples, ce sont les bancs et  les tables souvent présents et qui nous permettent de profiter de l’endroit. A ce moment là, le chat profite aussi avec nous !




Nous rentrons dans le soleil couchant et Bernard ne peut s’empêcher de poser devant une belle voiture, vieille citroën…c’est bien un réflexe de garçon !

6 commentaires:

  1. Merci pour l'idée de la bouteille en plastique pour récolter les caramboles...Ca devrait être pratique pour récolter les kakis bien murs qui me défient en haut de l'arbre, ils ne vont ainsi pas tarder a rejoindre mon assiette!! Comme quoi, les voyages, fussent ils par procuration, sont très formateurs!
    Une petite question...En quelle langue communiquez vous avec les petites filles??
    A bientot et merci pour le moment de rêve du matin!
    Laurence

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. PS: Bernard, arrête de te la pêter, elle n'est même pas assortie à tes chaussures cette voiture!!LOL

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  4. vivre doucement et lentement c'est une facon de vivre l'instant présent ici et maintenant c'est la philosophie boudhiste
    en europe on est toujours dans la projection de l'après

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  5. Coucou à vous,

    Merci pour ces superbes photos.
    Nous pensons fort à vous, profitez un maximum de ces moments qui défilent si vite.

    Samuel ne passe pas un jour à me demander où sont Tess et Donovan (de l'autre côté de la Terre je lui dis, donc tous les soirs, il me dit là il fait jour chez eux et tous les matins il me dit là ils vont se coucher).

    Gros bisous à vous.

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  6. Comment un réflexe de garçon ? Je suis une fille et j'adore les belles voitures (mais pas la vitesse ?!) et celle là est magnifique. Bernard a très bon goût ;-)
    "carpe diem" j'ai toujours cru que c'était du latin mais apparemment c'est du Laotien !
    Profitez-en bien

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