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mercredi 18 janvier 2012

Chiang Maï

Chiang Maï a été la capitale du royaume Lanna au 13ème siècle qui s’étendait aussi à une partie de la Birmanie et du Laos.
Aujourd’hui, Chiang Maï est une ville à taille humaine de 170 000 habitants. La ville possède un quartier fortifié et ses 300 temples lui donnent un caractère sacré.



Nous choisissons de découvrir trois temples et même les enfants ne rechignent pas à nous suivre ce matin.  Pourtant on comprend parfois  qu’ils ne trouvent pas très rigolo nos visites d’adultes!




 Nous profitons donc de leur bonne humeur et commençons par le wat Chediluang avec son Chédi le plus haut de Thaïlande  mais détruit en partie. Comment ne pas tomber sous le charme de ce lieu ? Sous le son des cloches actionnées par un jeune bonze, nous découvrons les temples qui entourent le chédi. Ils  sont somptueux, surtout celui en teck  noirci.





Une phrase de Bouddha s’adressant aux moines est inscrite sur du marbre : « Moines,  prenez conscience que toute chose se dégrade et finit par disparaitre. Vous devez tous vivre en étant attentifs aux autres, pas à moi » et puis devant nous, un Bouddha couché :





Avant de sortir, Bernard est invité par un moine à parler avec lui dans le cadre d’un programme de « chat ». Il s'appelle Prat.

Quelle étrange, mais agréable expérience j'ai vécue! Après les formules de politesse, j'engage la conversation sur un sujet que j'aime bien: le temps. Je lui demande quelle est sa conception du temps en tant que bouddhiste; autrement dit, le temps existe-t-il, ou n'est-il qu'une invention de l'homme pour se rassurer? Pendant quelques minutes nous confrontons nos points de vue, qui finalement se rejoignent. Prat, à ce moment-là, me demande qu'est-ce que le bonheur? Je n'arrive pas à lui répondre théoriquement, je lui donne des exemples de bonheurs: être ici et maintenant avec ma femme et mes enfants, admirer un paysage somptueux dans le nord du Vietnam, croiser le regard d'un enfant handicapé et le faire sourire ... Il me pousse pour que j'aille plus loin, j'ai l'impression d'être un citron que l'on presse! A bout d'arguments, je lui demande SA conception du bonheur; et là, il me cloue: le bonheur, me dit-il, ne peut être que la conséquence du contrôle de l'esprit et de la méditation: le but étant d'éloigner la douleur qui nous empêche d'être heureux, car la douleur est un signe de manque de maturité; la douleur ne doit pas être refoulée, elle disparaitra quand la personne aura évolué. Le but est donc de prendre ses distances par rapport aux pensées, de choisir ce que l'on pense.



Long est le chemin qui mène à Bouddha


Ces quelques mots m'ont réellement secoué, plus je les analyse et plus j'entrevois leur profondeur, leur vérité dans toute leur simplicité. 

 
Pendant ce temps là, je lis avec les enfants des phrases écrites sur du bois et suspendues aux arbres. Parmi elles, nous lisons:
- l'adversité est la source du succès
- l'amour du travail le secret du succès
- l'anxiosité est l'ennemi de la vie
- rien n'est à moi, même pas moi même
- l'amitié est la plus belle des richesses

Dans un autre temple, les enfants se voient donner 99 piécettes en échange de la donation habituelle au temple, qu’ils vont distribuer une à une dans des petits bols de métal en priant et en pensant à chacune des personnes que nous aimons. Enfin, dans le dernier, un des plus visité de la ville, nous assistons à une grande ferveur religieuse. Des personnes installées à des petites tables écrivent leurs prières au dos de billets qu’ils achètent au temple. Et ces billets forment des guirlandes qu’elles  suspendent au plafond du temple. Notre regard balaie la salle et il s’arrête sur les moines. Assis, ils accueillent et prient avec ceux qui viennent leur donner des offrandes. Nous finissons par nous promener dans les cours extérieures du temple où tout est calme, où l’on croise des yeux qui nous sourient et on se sent bien tout simplement.


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