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jeudi 20 octobre 2011

Kota Bharu

                Nous sommes presque à la frontière thaïlandaise sur la côte est de la Malaisie dans une petite ville de la région de Kelantan. Ici, plus qu’ailleurs la religion musulmane est omniprésente et il y a  quelques années, la Charia a failli s’imposer. C’est peut être  la raison pour laquelle, kota Bharu  tourne le dos à la plage. Les prières y rythment la vie des habitants au point même d’arrêter le marché nocturne pendant 45 minutes. Les femmes sont pratiquement toutes voilées et même les petites filles le sont. La communauté chinoise est moins présente.
                 L’appel à la prière commence à 5 heures du matin et ne s’arrête que la nuit tombée. Les mosquées que nous rencontrons sont imposantes et magnifiques.
                Mais Kota Bharu, c’est d’abord  la rencontre avec Rosdy (prononcé Rochdi : le «s » devient « ch »…peut être l’empreinte du passé colonial portugais). IL est l’ami de Bathma et lui aussi  est sur un fauteuil. Il est venu nous accueillir dés notre arrivée à l’aéroport et nous a invités très vite chez lui. Rosdy a un visage très avenant et sourit toujours. C’est avec un jus de noix  de coco cueillies dans son jardin qu’il nous accueille avec toute sa famille. Ils sont 12 frères et sœurs et nous avons eu l’honneur d’en connaître 5 d’entre eux.
               


























C’est autour d’un « Laksa » que nous avons partagé un très beau moment. Le laksa est un plat typique de Malaisie à base de nouilles de farines de blé et de riz agrémentées d’une
sauce de poisson et d’herbes fraîches (type « lemon grass ») mais il diffère selon la région
 où il est préparé. C’était très simple mais excellent.
 Les enfants ont aimé !
              Kota Bharu, c’est aussi  la rencontre avec son artisanat comme  la confection des cerfs-volant lune. Moment magique où seuls les gestes parlent devant ce vieil homme qui, avec minutie, avance dans son travail. Personne ne parle anglais et on observe pour comprendre. Il commence par tailler les fines tiges de bambous qui vont former l’armature du cerf-volant. Il les noue entre elles avec de la ficelle puis les recouvre de papier cristal. Enfin, commence l’étape la plus longue du processus où par de nombreux pliages et découpages, il les décore et les colore.  Ils peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur (2à 3m) et leur fabrication peut prendre plusieurs jours. On apprendra plus tard que des manifestations de concours de cerf-volant ont lieu et que les participants sont  notés selon la beauté, la maniabilité, la hauteur  et la durée du vol de leur cerf-volant.














               







 Puis, nous nous sommes essayés à la technique du Batik. Ce fut un moment vraiment très agréable et où les fou-rires ont été nombreux ! La technique semble simple : on dessine avec de la cire les contours du dessin sur le tissu, préalablement tracés. Puis on applique les couleurs  une par une. Après fixation et lavage…le résultat est magnifique… ou pas !  La difficulté réside dans l’application de la cire qui ne doit être ni trop froide au risque de  voir les couleurs se diffuser ensuite, ni trop chaude parce que nous avons alors  de gros pâtés irrécupérables !!! Ce fut d’ailleurs la raison principale des fous rires avec notre professeur PADIL  OSMAN qui nous disait de ne pas nous en faire et  que c’était le premier !



                Un moment hors du temps,  sous une paillotte, entourés de batiks qui séchaient au vent, nous nous sommes sentis  pendant quelques heures artistes…la désillusion fut peut être à la vision de nos « chefs-d’œuvre » avec tous les défauts indélébiles. Mais nous avons été vite consolés par Padil qui nous a dit que pour une première fois c’était très bien et on l’a bien évidemment cru !!!lol  

                NOS DEUX OEUVRES!!!


               

             







MAIS CELA AURAIT PU ÊTRE CELA....

 

















            Enfin, nous avons eu aussi la chance de voir la fabrication de marionnettes articulées représentant des Dieux hindous : le gentil, le méchant, l’oiseau et la princesse. Sur du cuir, l’artiste perçait une infinité de tous petits trous qui vont laisser passer la lumière, une fois la marionnette finie. Le cuir ajouré est alors teinté avec des pigments liquides. C’est très doux au toucher, on dirait de la peau de pêche. La marionnette est rigide dans la mesure où elle se tient mais à la fois souple car elle peut être enroulée. L’articulation n’est que sur un bras grâce à deux rivets.


                L’art malais est  très coloré et même  les bateaux de pêcheurs qui partent tous les matins ont des proues magnifiques. Elles sont d’abord sculptées mais aussi peintes avec de multiples couleurs. Moi, j’adore !
                Les enfants se sont essayés à un jeu de billes dont le nom est « Chocla ». Il est  pratiqué par les jeunes enfants et le but est de déplacer les billes le long « d’une péniche » en bois creusée de multiples cases circulaires et d’en avoir le maximum dans « sa maison ». Ce fut l’occasion de voir que les jeunes écoliers sont aussi en uniforme …
















                et d’écouter des percussions spécifiques de Kelantan…



                PS : pour ceux qui veulent s’essayer à la cuisine asiatique, sachez qu’on trouve à  Nîmes plusieurs points de vente de produits asiatiques dont l’un se trouve aux « 7 collines » (périphérique).

4 commentaires:

  1. encore et toujours de la couleur !
    Bravo aux artistes confirmés ou débutants ;-)
    Bonne idée l'album photos
    Et bonne continuation
    Bisous
    Pat

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  2. "un jus des noix de coco cueillies dans le jardin"..... vous avez presque l'air de trouver ça normal, vous ! Rosdy et sa famille sont vraiment très accueillants.

    Bonne continuation.

    Su

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  3. coucou impossible de vous contacter problème informatique on pense fort à vous et on vous suit
    biz les auvergne

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  4. Salut c'est vraiment jolie tout ces chefs d'œuvre
    plein de couleur!!!

    Gros bisous amuser vous bien

    romane

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