Après avoir vérifié les horaires
d’ouverture aux touristes et évité le vendredi, nous retournons visiter la
mosquée nationale qui peut accueillir près de 15 000 personnes.
Nous prenons le chemin indiqué
pour les non musulmans, remplissons un registre en indiquant identité et
nationalité, ôtons nos chaussures et revêtons pour nous, les femmes, un voile
et une longue cape violette avec capuche couvrant bras et jambes (pour Tess, le
voile suffit). Et là tout se corse quand
nous apercevons les marches, qu’on nous dit qu’il n’y a aucune rampe et pas d’ascenseur. Devant notre détermination à
monter les marches quand même, on finit par nous expliquer que les fauteuils
roulants ne sont pas admis au sein de la mosquée!
Bernard est surpris et demande
comment font les musulmans en fauteuil : on nous répond qu’ils peuvent
prier en bas, seuls au pied des escaliers s’ils le désirent! On nous explique que les roues du fauteuil
sont sales. Bernard est donc contraint de nous attendre au rez de chaussé et il
prend son mal en patience. Des sentiments troubles nous envahissent, cette fois
non par pour nous, mais pour ces personnes handicapées de confession musulmane
contraintes à ne pas rentrer dans la mosquée ou alors à ne pas se mélanger.
Quant à moi, je gravis ces
marches mais, comment dire…je ne pensais pas qu’en portant cette tenue, je me sentirais si mal à l’aise. Bien sûr, il
est important de respecter les règles et puis nous savions qu’en visitant la
mosquée, nous devions nous y plier mais le ressenti est là, l’image de la femme
est tellement différente dans nos esprits… Je prends la pose pour
dédramatiser !
La mosquée est immense et composée de deux grands bassins agrémentés de jets d’eau et nous nous sentons tous petits au milieu de ces nombreux piliers et de ces immenses esplanades.
Nous nous retrouvons sous la coupole en forme d’étoile décrite plutôt dans un dépliant comme un parapluie ouvert. Des cercueils d’hommes importants malais comme un premier ministre, s’y trouvent.
Plus loin, la salle de prière
nous est interdite mais nous pouvons l’observer derrière des barrières :
marbre, céramiques italiennes sur les murs et moquette étoilée dont chaque
étoile porte le nom de Allah.
Un homme s’avance vers moi et m’explique que les dépliants sur le présentoir sont à ma disposition. Je m’approche : des dépliants sur tous les sujets « chauds » comme la polygamie pour l’ Islam. Je suis étonnée d’une réelle volonté de communication : j’entends par là que les dépliants sont pensés pour convaincre et donc traduits en plusieurs langues. En y regardant de plus près, l’un attire mon attention dont le titre est « Est-ce que Jésus existe ? ». Je le glisse dans mon sac. Plus tard en le lisant, le résumé du message est que seule la religion musulmane est détentrice de la vérité. Petite anecdote… Au même moment, à la télévision malaise, un sujet embrase les pensées: le concert de Lady Gaga qui a été interdit dans la capitale. La star considérée comme allant à l’encontre de la pensée et des valeurs musulmanes va avoir du mal à se produire sur scène dans la capitale malaise.
En déambulant, nous parlons avec
les enfants des religions différentes que nous avons rencontrées lors de notre
voyage et nous voulons vraiment qu’ils aient cette ouverture d’esprit.
Nous retrouvons Bernard et sommes très heureuses, nous les filles, d’enlever ce voile vraiment désagréable avec cette chaleur et décidons d’aller nous promener à Central Market, histoire de nous restaurer.
Une expérience culinaire (et oui
encore une !) vraiment très agréable. Petit restaurant indonésien où nous
partageons deux plats : un Nasi Lemak indonésien et un gâteau de soja et
omelette excellent.
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