C’est avec une envolée de chauve-souris
et une chaleur humide que nous nous retrouvons sur trottoirs de l’aéroport de
Yangon au milieu de tous ces hommes en sarong.
Nous sommes donc au Myanmar
(anciennement la Birmanie). Quand nous
avons organisé notre périple , nous savions que la dernière étape en Malaisie serait
l’opportunité de pouvoir retrouver une destination que
nous avions aimée ou bien d’en découvrir une nouvelle. Le choix a été pour nous
la découverte d’un autre pays et d’un autre peuple.
Et puis après avoir longtemps hésité entre l’Indonésie et la Birmanie, notre cœur a
penché vers cette dernière, encouragés par de belles rencontres mais aussi par
l’actualité. Voilà nous y sommes pour trois semaines.
Arrivée dans une guest house. Avec le
recul on peut la qualifier de « cauchemardesque ! » (comme le
dirait mon amie Laurence) :une
chambre minuscule à tel point que lorsque Bernard est dans la chambre,
aucun mouvement n’est possible, pas propre, une salle de bain qui permet
uniquement de prendre sa douche assis sur la cuvette des toilettes et la cerise
sur le gâteau, l’écoulement du lavabo qui n’est pas relié à l’évacuation des
eaux usées, l’eau s’écoule sur le carrelage de la salle de bain ! Il est
tard, nous sommes coincés dans cet hôtel. Nous finissons par gravir 20 marches
pour obtenir une chambre plus grande mais avec les mêmes désagréments. Cela ira
pour une nuit.
L’équipe de la Guest House dont la
moyenne d’âge est d’environ 17 ans témoigne d’une grande chaleur humaine et d’une vraie proximité, qui se révèleront
plus tard comme LA caractéristique de ce peuple birman. Ils prennent les
enfants par le cou, leur parlent, leur posent des questions et essayent de parler
français. Quand nous partirons le lendemain matin, c’est tous ensemble qu’ils
nous disent au revoir et ils nous font ressentir qu’ils regrettent que nous ne
restions pas. Pour nous, c’est déconcertant.
Nous avons trouvé grâce à la première
Guest House, notre chambre dans un autre hôtel qui est tout à fait convenable.
Nous profitons de l’arrêt de la pluie (car ici la saison des pluies n’est pas
loin) pour aller visiter la pagode
Shwedagon qui a résisté aux pillages des portugais, des anglais, aux incendies
et à différents séismes.
Selon la légende, elle daterait de 2500
ans (même si les scientifiques optent pour 1000 ans). Elle est magnifique et
est totalement couverte d’or. La pagode se situe au sein d’un complexe de
temples. Seuls les étrangers sont invités à payer une entrée et les birmans
donc y entrent librement. C’est peut être la raison pour laquelle c’est un lieu
de prières et de recueillement mais aussi un lieu où l’on s’installe dans un
coin pour prendre le repas en famille, où l’on s’assied en prenant le temps de
se reposer, de parler, en résumé de vivre.
Nous sommes le point de mire de tous les regards. Ce sont des regards bienveillants, les birmans nous sourient et nous sommes arrêtés plusieurs fois par des moines qui nous demandent d’où nous venons, quel est notre âge, combien de temps restons-nous au Myanmar… A un moment, nous nous sommes tranquillement assis sur des marches et lisons le guide à voix haute pour les enfants quand on se retourne et par-dessus l’épaule, un moine jetait un œil sur le livre.
Ils sont touchants et attachants car
ils n’hésitent pas à nous parler, nous toucher et puis leurs sourires parlent à
nos cœurs. On ressent la joie : les rires éclatent et on fredonne des
chansons partout. Et puis, la ferveur est palpable
L’atmosphère que nous avons ressentie dans la pagode, la rue ne la démentira pas. Nous parcourons les rues au hasard de nos envies en délaissant délibérément les grands axes. Au hasard car de toute façon, il est difficile de se repérer sur le plan puisque ces petites rues n’ont pas de noms et puis parce que nous aimons ça. Elles nous rappellent les petites rues de Hanoï étroites avec pour chacune un corps de métier. Nous avons rencontré entre autres des artisans bijoutiers qui fabriquaient leurs bijoux en martelant l’or.
La joie de vivre est bien là : des hommes sur le trottoir jouent au carum, ou aux dominos et des enfants aux billes. Le macadam est tellement irrégulier qu’il rend notre progression difficile mais cette lenteur favorise les rencontres et la communication. On ne compte pas le nombre de Bonjours qui nous sont adressés. Nous répondons par des « mine galaba » qui sont très appréciés. Nous avons l’impression d’évoluer dans cette rue comme des stars que l’on acclamerait presque : le retour à l’anonymat dans nos bonnes rues françaises va être dur ! lol
La nature est fleurie : les
flamboyants sont magnifiques. Les femmes et même les enfants ont les joues
enduites de cette crème blanche et qui permet de lutter contre les effets
néfastes du soleil,
Des apprentis nones aux crânes rasés, de
rose vêtues parcourent les rues pour récolter des dons.
Nous passons souvent devant des petits stands où sont préparées des feuilles de bétel enduites comme de latex. Les birmans la mâchent comme le font les vietnamiens laissant apparaitre leur sourire rouge orangé. Ils crachent régulièrement le jus, ce qui laisse des traces sur tout le goudron des rues. La drogue leur donne un drôle de regard perdu.
Fin de la journée, nous avons 1H30 de
décalage en notre défaveur et nous sommes tous fatigués, la nuit va nous faire
du bien!
Un petit message pour vous dire que la publication des articles sera difficile: pas de connection ou connection lente. A suivre...
Un petit message pour vous dire que la publication des articles sera difficile: pas de connection ou connection lente. A suivre...
Bonjour tout le monde!!!!!!!! C'est laura; j'étais justement entrain de me demander quand vous rentreraient. Je l'anguis de vous revoir! Moi je passe mon bac bientôt et le stress monte! J'espère que Tess et Donovan vont bien embrassaient les pour moi. Gros bisous et bonne fin de voyage!!
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