Nous déjeunons quand une musique se
fait entendre. Des chars à bœufs décorés passent, des femmes joliment habillées
et tout un défilé d’hommes et d’enfants suivent. Il y a même une
chanteuse ! On nous explique que l’on fête un don privé à un temple.
Nous partons cette fois-ci en calèche
découvrir la plaine de Bagan et les temples plus difficiles d’accès à vélo. Au son et au rythme des sabots, le paysage défile.
Les temples de Bagan ont un véritable
air de ressemblance pour certains avec Angkor. Le site est splendide et une
image vient à notre esprit. La plaine est comme une terre qu’une main céleste
aurait semée de monuments.
A vélo, nous avions déjà vu que les
maisons étaient construites au milieu des temples mais les terres le sont aussi
et les paysans s’affairent dans leurs
champs. Le travail s’organise donc aussi autour des temples.
Vraiment ce site de Bagan mérite d’être
connu, il vaut presque celui d’Angkor, mais pour le moment, il est beaucoup
moins réputé ; gageons que ça viendra.
La culture de la cacahuète remplace
celle du coton qui s’est déroulée en saison sèche. En atteignant les sommets
des temples, nous jouissons d’une vue magnifique sur ces rangs parallèles
venant tout juste d’être semés.
La visite de l’intérieur des temples
est aussi, pour nous, un spectacle toujours aussi beau : entre les
sculptures fines des frontons et des piliers, et les immenses bouddhas
tous différents les uns des autres.
Parfois, c’est un pilier énorme, central, sur lequel s’appuient 4 bouddhas
différents sur chaque face. Parfois, ce sont des longs corridors voûtés.
Les extérieurs sont aussi l’occasion
d’admirer l’architecture : les
statues semblent même vivantes !
Les oiseaux ont des habitats luxueux…
Nous avons la chance de visiter un
petit village de la plaine. Nous passons devant une étable où deux vaches se
reposent et nous demandons pourquoi, il y a si peu de lait et de yaourts au
Myanmar et on nous explique qu’ils traient la vache uniquement lorsqu’il y a un
bébé.
On nous montre le pressoir à huile de
cacahuète ou de sésame. Quatre kilos de
cacahuètes sont nécessaires pour obtenir 3 litres d’huile. Puis, ce sont des
métiers à tisser devant lesquels nous nous arrêtons. Ils permettent la
fabrication d’écharpes qui servent à essuyer leurs mains quand ils cuisinent ou à porter sur la tête pour se
protéger du soleil ; mais aussi des sacs, des blouses…
Une mamie de 85 ans est au rouet,
pliée sur ses genoux, elle fait preuve d’une vraie dextérité. Elle est heureuse
de nous montrer les cigares qu’elle confectionne et qu’elle fume : deux
par jour ! Nous sommes impressionnées par la taille des cigares : ils
sont très gros. Elle utilise des feuilles de maïs qu’elle remplit avec un
mélange haché de feuilles de tabac, de feuilles de maïs et de feuilles de Tamarin.
Les femmes birmanes sont très
friandes de nos vêtements, de notre maquillage, du parfum et de toutes nos
petites choses en général. Elles n’hésitent pas à nous demander de les échanger
contre leur artisanat. C’est une drôle de sensation : veulent-elles nous
ressembler ou veulent-elles gagner de l’argent en vendant ces dons ? Nous
ne le savons pas.
Ce qui surprenant, c’est que nous
retrouvons des vêtements qui viennent de Thaïlande, que nous avons vus à des
prix très bon marché et qui se retrouvent ici en Birmanie vendus à des prix
très excessifs. C’est peut-être la raison de l’intérêt porté par ces femmes...
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