Les rues de la capitale sont calmes. Les femmes que l’on croise portent toutes le « Sinh », une jupe unie avec un liseré plus ou moins large de broderies dorées. C’est aussi d’ailleurs l’uniforme des écolières!
Les laotiens sourient moins à l’étranger mais dés que nous faisons le premier pas, ils sont très vite chaleureux. Ils ont un fond très gentil et vrai.
Le pays s’ouvre au tourisme et les rues ne manquent pas d’hôtels et de restaurants. Les allées sont bordées de grand frangipaniers, les fleurs tombent sur le sol et avec les enfants, nous les ramassons et ne cessons de les respirer, elles sentent si bons. Quand ce ne sont pas des frangipaniers, ce sont des acacias à casque rouge. Les fleurs tranchent avec la tunique orange des moines que nous croisons régulièrement.
Les temples, quant à eux, sont nombreux mais tous récents car ils ont été reconstruits après la guerre. Ils n’ont pas la faveur des guides touristiques, et pourtant… Pourtant, ils sont magnifiques. « In Pang » nous a vraiment émus: tout est détail, rien n’est négligé, les portes dorées et sculptées sont grandioses, les peintures aux couleurs vives tapissent les murs et les plafonds. En apercevant les bancs dans la grande cour et près du jardin intérieur nous nous asseyons face à l’édifice et contemplons. On se sent bien et les enfants montent dans la tour à trois étages avec une cloche et un gong que les moines actionnent pour leurs prières.
Vientiane, c’est aussi le Bouddha couché du That Luang avec sa stupa dorée et la statue du roi « Setthathirath » qui a été à l’origine de sa construction et qui se tient assis, fier. La stupa abriterait un morceau du sternum du Bouddha au 3ème siècle avant JC.
Cet après-midi, nous décidons de tisser. En effet le tissage représente l’essentiel de l’artisanat laotien. Nous prenons une camionnette tuk-tuk, Bernard profite pour monter devant avec le chauffeur, il ne sait pas quelle bonne idée, il a eu ! La route se transforme vite en chemin puis en piste, on est balloté de toute part et nous envions vraiment sa place. Enfin, nous y sommes. C’est un centre de femmes, qui par le tissage permet de faire vivre leur famille grâce au salaire reçu ici. Rapidement, avec les enfants, nous nous retrouvons devant un métier à tisser, des explications sommaires nous sont données et nous prenons conscience de l’ampleur de la difficulté. Au bout d’une heure et demie, Tess est arrivée à tisser 15 cm contre 10 cm pour Donovann et moi : nous avons beaucoup plus « tassé » le tissu et puis Tess avait Le coach Bernard !LOL Nous repartons avec nos œuvres, très fiers, en se disant qu’il faudra les intégrer dans un ouvrage de patchwork !
De nouveau dans le centre, nous continuons de tester les spécialités laotiennes et nous nous installons donc tous les 4 dans un fauteuil abandonnant nos pieds à des mains expertes. Tripatouillage et massouillage furent les délices que connurent nos orteils ravis pendant 30 minutes.
Nos petons sont d’abord baignés, tamponnés, oints d’huile parfumée au son d’une musique douce et apaisante. Les instruments de douces tortures sont les doigts mais aussi un bâtonnet poli et arrondi de bois qui va parfois frotter et parfois appuyer sur des points de réflexologie. Un délice….
Nous rentrons, détendus dans notre tête et heureux dans nos pieds !Nos petons sont d’abord baignés, tamponnés, oints d’huile parfumée au son d’une musique douce et apaisante. Les instruments de douces tortures sont les doigts mais aussi un bâtonnet poli et arrondi de bois qui va parfois frotter et parfois appuyer sur des points de réflexologie. Un délice….
Aujourd’hui, Kéo m’a proposé d’aller avec elle au marché. Nous partons vers 15H dans sa voiture. Elle est vraiment rigolote. Elle parle français avec quelques difficultés mais on la comprend bien, alors nous parlons de la vie, de sa vie, des ses deux enfants et de son mari qui a eu un AVC il y a 4 ans (son fils avait quelques mois) et qui ne veut pas admettre son hémiplégie et qui se terre dans sa chambre. Mais cela ne l’empêche pas d’afficher un sourire constant.
Le marché est immense, il s’étend sous un grand hangar et il est quotidien. Kéo vient s’y servir tous les deux jours en produits frais. Les étals de fruits, de légumes, de viande, de poissons encore vivants, de coquillages foisonnent. Cela grouille dans toutes les bassines : des anguilles, des crabes et puis des étals moins communs où on trouve des crapauds, des serpents , des écureuils, des rats, des blattes de toutes tailles…et des vers. Kéo en achète à nouveau. Moi, je me contente d’acheter le repas du soir 12 petits nems aux légumes, du riz cantonais, des petites oranges, des bananes et des « gâteaux » gélatineux à la noix de coco. Le tout m’aura coûté 2,7€ !
Nous revenons à la Guest House et elle s’affaire devant son brazero : dans une poële, frétillent les jolis vers blancs…Ses enfants adorent ! Elles nous en proposent une nouvelle fois, ni une, ni deux, nous nous empêchons de réfléchir et enfournons un malheureux petit vers dans nos bouches. Comment dire…c’est plus l’idée qui est dérangeante mais sinon ce n’est pas mauvais : à vrai dire, un goût salé et croustillant. Nous nous dépêchons d’avaler : ça y est, nous l’avons fait !!
ça y est, ils ont mangé des vers !!! ça, c'est de l'intégration.
RépondreSupprimeret voilà un reportage comme on les aime.
Su
Le Laos c'est le pied...jusqu'au dernier ver :-S
RépondreSupprimerOn vous avait laissés au Vietnam, on vous retrouve au Laos, vous n'avez pas l'air dépéri, ouf ! Bravo pour le repas véreux, c'est courageux, personnellement je ne suis pas allée au-delà des sauterelles grillées...Bonne fin d'année à tous les quatres !
RépondreSupprimerbonne année 2012, vous commencez avec des vers et vous finirez avec quoi :) cécile celia et patrick
RépondreSupprimerBONNE ET HEUREUSE ANNEE POUR VOUS 4 ! Nous vous souhaitons de continuer sur cette lancée très poétique, enrichissante et colorée ! Des rêves qui se concrétisent, plus que jamais on vous sent heureux ! Enormes bises partagées d'Elisabeth, Jean, Amélie, Anaïs, Chloé, Clémentine ... MUUUAAAH !
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