Nous sommes accompagnés de Nghia et il ne tarit pas d’explications et d’anecdotes. A peine arrivés sur les lieux, nous devons nous séparer de notre appareil photo et de notre téléphone portable, aucune photo n’est autorisée, nous passons sous un portique de sécurité et les sacs à mains et sacs à dos passent aux rayons. Nous comprenons que tout est contrôlé, des gardes habillés de blanc tous les cinq mètres. Nghia a pris la précaution de nous dire d’être habillés correctement (shorts et débardeurs sont exclus de la visite), de ne pas parler et de ne pas rire. Nous faisons la queue et rapidement nous sommes pris en charge par 4 gardes qui portent Bernard pour franchir toutes les marches. Les gardes sont tous originaires du village du Président et on les dit téméraires, courageux et indomptables.
Une trentaine de marches plus tard, nous sommes invités à suivre le mouvement et à la queue leu –leu, nous nous retrouvons dans la salle du cercueil. Dans la pénombre, l’oncle Ho est éclairé mais c’est surtout son visage qui est illuminé. Comment expliquer le sentiment que nous avons ressenti ? Nous avons vécu ce moment, car il est fugace : quelques minutes, sans le penser, juste en le vivant. Nous sommes ressortis de là, bouche bée, aucun mot ne sortait. C’était une émotion très forte car nous avons ressenti ce profond respect au personnage et à l’homme.
En effet, les Vietnamiens aimaient et aiment encore beaucoup la simplicité de la vie d’Ho Chi Minh. Il n’a jamais voulu vivre dans le palace présidentiel qui fut la demeure du gouverneur d’Indochine composée du Tonkin, du Hannam, de la Cochinchine, du Laos et du Cambodge. Ho Chi Minh préfèrera vivre comme les paysans dans une maison sur pilotis très simple que nous visitons juste après notre sortie du mausolée. Nghia nous explique qu’il y avait fait agrandir le lac pour que les animaux puissent venir y boire, avait mis des carpes qu’il aimait appeler en frappant des mains. Aujourd’hui, les poissons y sont toujours et une pêche, deux fois par an, est organisée (anniversaire de la mort d’Ho Chi Minh et le 2 septembre pour la fête nationale). Les poissons sont alors donnés en cadeau sacré aux plus démunis.
Nous nous retrouvons ensuite devant le Mausolée sur un boulevard rectangulaire pensé pour les défilés militaires et jouxté par 79 quartiers de pelouse (l’âge d’oncle Ho à sa mort). Nghia nous explique que les arbres de l’entrée du mausolée sont des frangipaniers, l’arbre de la noblesse. Nous nous tournons et le drapeau du Viet Nam flotte au vent : le rouge, couleur du bonheur et le jaune celle du riz, du blé et de la prospérité ; l’étoile à 5 branches pour les cinq continents et au centre le Viet Nam. Un autre symbole est celui présent au dessus de la porte d’entrée du palace du gouverneur : la roue dentée enveloppée par deux épis de riz représentant l’union ouvrière et paysanne.
Nous nous éloignons et nous dirigeons vers la pagode au pilier unique et sur le bas côté, un sapotier sur le chemin qui donne des fruits à la forme d’œuf, très sucrés mais sableux en bouche.
Selon la légende, la pagode fut construite par le roi Ly Thai Tong en l’honneur de la déesse de la compassion (1000 bras et 1000 yeux) Quan Am pour l’avoir aider à avoir un fils. Elle y trône, assise sur une fleur de lotus.
La dernière visite de la journée : le temple de la littérature dédié à Confucius. Il est le lieu de la réussite scolaire. 117 concours nationaux y sont organisés et pour chacun d’eux, une stèle posée sur une tortue est érigée avec le nom de tous les candidats, les lauréats, la date et les commentaires du roi. Les épreuves sont composées d’une partie littérature et d’une partie d’arts martiaux. (Ces stèles sont reconnues par l’UNESCO).
Une tour datant de 1832 y symbolise la parfaite harmonie : la forme carrée de la terre (eh oui, ils la pensaient carrée !) et le cercle du ciel. Pour la petite anecdote, quand une femme vietnamienne est sur le départ pour l’accouchement, on ne lui souhaite pas « bon accouchement » mais « bonne terre carrée et bon ciel rond » !!
Lors de notre visite, ce qui était le plus touchant, étaient les jeunes filles posant dans leur « ao dài » prononcé ( ao zaï) (tunique traditionnelle) souvent un bouquet à la main pour immortaliser le moment. S’en suivent des prières et des rituels pour porter chance dans leur réussite scolaire : toucher le cou du héron perché sur une tortue (symbole de l’entraide ciel / terre), brûler de l’encens et prier, donner de l’argent dans les urnes ou bien jeter des billets sur les toits du temple... Nous sommes arrêtés très souvent parce qu’elles veulent poser avec nous, les enfants : cela donne de très jolies photos car elles sont très belles.
Enfin, Confucius, les mains en Yin et Yang…Nghia nous conseille de les disposer ainsi quand on se couche pour bien dormir car cela permet à l’âme de monter et au corps de rester.
Coucou bonjour à vous quatre,
RépondreSupprimerNous étions un peu absent, mais nous suivons votre périple avec intérêt.
A voir les photos vous êtes en pleine forme.
Bernard est bien entouré et toi Angela on te voit peu sur les photos.
Bisous, Annie et André.
HANOI le nord ,le berceau du VIETNAM , tes photos sont splendides ,il y a 3 ans j'etais à hanoi , et je revois toujours avec plaisir mon pays d'enfance
RépondreSupprimerle vietnam a retrouvé la paix depuis 1975 la guerre du vietnam et la guerre coloniale ont fait des millions de morts
l'independance et un mot très très fort, pour les vietnamiens ils l'ont payé au prix fort
il y a eu aussi 1000 ans de guerre contre les chinois qui les ont envahis de 100 ans avant Jc à 900 apres Jc
HO CHI MINH etait le reunificateur du vietnam il disait "pour faire la guerre il faut du riz pour faire la paix il faut aussi du riz "
le vietnam est le 3ème producteur du riz apres la chine et la thailande
continuez votre periple magnifique et merci beaucoup pour vos photos
bisous à vous 4
daniel